En vérité, qui es-tu ?
Lecteur,
Qui es-tu ?
Oui, je suis direct ce vendredi, droit au but !
Préambule : oui je tutoie ! Le vouvoiement m’insupporte, ce procédé sépare, éloigne, divise, hiérarchise. Certains rétorqueront que c’est une marque de respect, je vous invite à réfléchir… Ce qui rapproche (le « tu ») est donc une marque de non-respect ? Personnellement, je trouve le tutoiement Juste car il met d’égal à égal. Pourquoi devrait-on respecter certaines personnes plus que d’autres, les confronter à un face-à-face où la distance est sciemment installée par le vouvoiement ? Ne serait-il pas temps de tu-es cette mauvaise habitude personnelle et sociétale ? Comme dans certains pays d’ailleurs qui utilisent l’anglais moderne.
Je reprends.
Lecteur,
Qui es-tu ?
Vous l’aurez constaté, j’aime les questions, surtout celles qui bousculent, interpellent, sans réponse immédiate. Ceux qui me connaissent ou commencent à me connaître savent également que je suis de ceux qui pensent que la vérité en tant que concept n’existe pas, il y a autant de vérités que d’individus sur terre. Par conséquent, jamais de « bonne » réponse. Ni de « mauvaise » d’ailleurs. Toute question est destinée à projeter le destinataire dans ses profondeurs pour ne pas rechercher une réponse à l’extérieur.
Je suis absolument désolé pour les purs scientifiques, pour les cartésiens, les rationnels, les logiques, les rigides, il n’y a pas de Vérité au sens où vous l’entendez !
Vous raisonnez selon des croyances, des convictions, des certitudes. Est-ce cela la Vérité ? L’avantage d’une réponse négative est que nous supprimerions les guerres, les luttes stériles, les oppositions de toute sorte, les impositions, si nous répondions Tous : Non !
Vous voyez quelque chose, vous en déduisez que c’est la vérité des faits, vous entendez quelque chose de personnes « fiables et honnêtes », vous concluez que c’est la vérité, vous assistez à un événement en tant que témoin, vous déduisez que c’est la vérité. Or, nous savons tous qu’il existe autant de versions pour un événement, un acte, un discours que d’individus spectateurs. Rien ne peut être ni vécu, ni transmis, ni retransmis de façon pure et parfaite, puisque nous avons des ressentis différents, des mémoires différentes et surtout sélectives. Et je ne parle pas des effets illusoires, des mises en scènes, des manipulations…
Mais alors qu’est-ce que la vérité, si elle existe ? Je vous sens un peu impatients, lecteurs, d’avoir ma réponse, voire en proie à ce genre de pensées : … mais pour qui se prend-il, lui, justement ? … Je ne suis qu’un simple semeur de questions, un ess-aimeur qui s’ingénie à trouver de nouvelles questions sans cesse, pour développer Notre discernement, Notre sagesse, sans influences, sans pollutions extérieures diverses.
Justement…
Vous cherchez la vérité sur des faits, sur des personnes, à l’Extérieur !
Vous ne l’aurez jamais…
Et si vous vous concentriez plutôt sur L’intérieur, votre Intérieur ?
Là au moins, vous devriez y voir un peu plus clair… Plus vous saurez qui vous êtes, plus vous serez Vrai, la voilà la seule Vérité.
Savoir si telle chose a vraiment existé, s’est vraiment passée comme ci, comme ça, si un tel a vraiment dit ci, etc. ne présente aucun intérêt pour votre évolution personnelle. Sauf celui de constater, précisément, qu’on ne saura jamais ce qui est Vrai dans son intégralité. Tout n’est qu’interprétations. L’intéressant est ce que cela fait résonner en vous. Oubliez le cas des autres, penchez-vous sur votre propre cas.
Êtes-vous Vrais dans votre intégrité ?
Lecteur,
Qui es-tu ?
Savoir remettre en cause nos propres croyances, idées, est une preuve de souplesse et d’humilité. Jamais on ne perd en Dignité lorsqu’on change d’avis. On gagne de la force intérieure. Ce qui est rigide finit toujours par casser, ce qui est souple s’adapte.
Sommes-nous toujours souples dans nos façons d’appréhender les difficultés de nos vies ? Comme en gymnastique, plus nous nous exerçons, plus nous nous étirons, plus nous devenons souples. Étirez-vous ! Exercez-vous à de nouvelles façons de penser, de réagir, en souplesse. C’est ainsi que vous vous rapprocherez peu à peu de votre essence divine, que vous ne serez plus l’esclave d’influences diverses.
Plutôt que de rechercher la Vérité ou des vérités, soyez Vrais !
Ne forcez rien, utilisez chaque événement de votre vie pour penser différemment, avec une vue plus panoramique, n’abandonnez pas, ne vous laissez pas aller, il y a toujours un sens caché à découvrir destiné à vous métamorphoser.
Ne mendiez pas l’amour, il vous est déjà offert.
Cherchez bien.
Certains se demandent quelle est leur mission de vie sur terre, je vous propose une « possible » réponse : pour apprendre qui vous êtes ! Les autres vous y aideront. Et inversement. Soyez vrais, soyez simples, pas de masques, de boucliers, de jeux de rôles, d’arrière-pensées, vivez chaque seconde en vous centrant dans votre cœur.
Lecteur,
Qui es-tu ?
Plus ta conscience est proche de ce que tu es, de ta véritable Identité, plus elle est stable. Une conscience stable est Paisible… En acceptant les critiques, les louanges de la même manière, avec égalité, sérénité, sans être ni honoré, ni flatté, ni vexé, ni meurtri, alors vous saurez qui vous êtes. Authentique ! Vous aurez avancé dans votre Connaissance intime et sacrée, prêt à fusionner avec votre état originel, flamme de lumière. Indépendant de tout élément extérieur, de tout jugement. Pur. Divin.
Je vais utiliser la métaphore des bougies. Imaginez qu’on allume devant vous une bougie, vous allez la regarder, mais allez-vous juger une bougie ? Bien sûr que non. Pouvez-vous pousser la visualisation jusqu’à imaginer tous les humains comme autant de petites bougies ?
La terre serait le socle d’un immense chandelier, recevant de multiples bougies qui s’éteignent et s’allument tour à tour, éternellement. Vous êtes arrivés sur terre pour vous éclairer, partager la lumière de qui vous êtes. Certaines chandelles seront jaunes, rouges, blanches, petites, grandes, fines, grosses, mais toutes auront leur flamme, toutes seront de mèche pour illuminer encore plus tout autour d’elles. Leurs feux brilleront et danseront, les chants-de-liés…
Soyez des éclaireurs ! Le noir complet n’existe pas. Tout être a sa part d’ombre, donc sa part de lumière.
Ne soufflez pas sur la bougie de l’autre. Ravivez une flamme qui vacille, unissez-vous pour éclairer le chemin des âmes qui traversent le vôtre, tout comme elles le font pour vous.
Pour terminer, je souris en développant l’allégorie. Une bougie dans un contenant, qui ne s’usera jamais, aux mèches renouvelées, cela ne vous rappellerait pas quelque chose ? Je vois bien le contenant comme le Divin, la cire comme l’ensemble de nos corps subtils, la mèche comme une de nos incarnations. A la naissance, elle s’allume, puis se consume tout au long de notre vie pour finir par s’éteindre. Changeons la mèche, la bougie continuera son cycle. Quand la cire sera complètement métamorphosée au bout de plusieurs utilisations, il me plaît de concevoir que l’être de lumière sera fondu dans le divin, la cire fondue dans le contenant et indissociable.
Lecteur,
Qui es-tu ?
Jean-Yves, qui es-tu ?
Je suis un être de lumière qui a le temps de se poser un tas de questions embarrassantes, pour vous les offrir ensuite, avec l’espoir d’apporter un éclairage peut-être complémentaire, supplémentaire à toutes les petites bougies qui m’entourent, ou du moins, vous proposer d’observer, non vos ombres s’agitant sur les murs, mais vos flammes dansantes.
En tout cas pour terminer sur une note d’humour, je vous dois une fière chandelle, car sans vous, mon choix de rester dans cette enveloppe endommagée n’aurait pas de sens.
Merci.
Jean-Yves
le dépoussiéreur, raviveur de mémoires et de couleurs.
13.03.2015
Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Jean-Yves est ce que l’on appelle un « grand traumatisé », cloué sur son fauteuil. qui ne peut s’exprimer qu’avec un doigt sur un clavier, à l’aide d’une facilitatrice; ce que l’on appelle la « Communication Profonde Accompagnée ». Cela ne l’empêche nullement de visiter d’autres mondes, sur d’autres plans de conscience, sans quitter « physiquement » son fauteuil et de nous partager les enseignements reçus lors de ses explorations… Merci à toi Jean-Yves.
Voir son premier article : Ma double vie : Terrestre et Céleste
Jean-Paul Thouny