L’artemisia annua : quels sont les bienfaits de cette plante médicinale ?
L’artemisia annua (Armoise annuelle), controversée, est un véritable don de la nature. Dotée de pouvoirs curatifs très intenses, elle a déjà fait ses preuves dans d’autres cultures que la nôtre.
La petite histoire de l’artemisia annua
Il y a 2 000 ans la Chine découvre l’artemisa annua. Ses feuilles contiennent des principes actifs très intéressants. Ses inflorescences et sa tige sont aussi curatives, mais moins que les feuilles. Très vite, les Chinois l’utilisent en tisanes. Ils font tremper les feuilles dans de l’eau chaude durant toute une nuit et boivent le précieux breuvage le lendemain matin.
Cette plante a un long historique d’utilisation en médecine chinoise. On la retrouve aussi en médecine ayurvédique avec une indication commune et très intéressante : on l’utilisait pour ce qu’on appelait les fièvres intermittentes.
En d’autres termes, la personne a des poussées de fièvre, puis une période sans fièvre, puis la fièvre revient, etc. La malaria crée ce type de fièvre. Donc déjà, il y a quelques millénaires dans notre passé, on utilisait probablement l’armoise annuelle pour les infections de type malaria.
Durant la guerre du Vietnam en 1967, les Américains étaient traités à base de chloroquine pour éviter d’attraper le paludisme. Les Vietnamiens, non protégés, redoutaient plus la maladie que les GI américains. Hô Chí Minh demande de l’aide à la chine car ses soldats périssent plus de la malaria que des balles des soldats américains. La Chine, à l’époque, avait elle aussi de gros problèmes de malaria dans ses provinces du sud. Le gouvernement décide donc de lancer un programme de recherche qu’il appelle Projet 523. Des centaines de scientifiques vont travailler dessus.
En 1969, une certaine Tu Youyou, prend la tête du projet. Vous connaissez peut-être son nom car elle a reçu le prix nobel de médecine en 2015 pour ses travaux sur l’artemisia annua et la malaria.
C’est ainsi que les Chinois leur ont transmis les secrets de la tisane d’artemisia et que la plante a été découverte par les Occidentaux. Un traitement de 7 jours aurait suffi à prévenir et/ou soigner les soldats asiatiques contre le paludisme. Actuellement, dans certains pays d’Afrique, ce même remède est encore administré avec succès. C’est d’ailleurs essentiellement en Afrique, en Asie et à Madagascar que cette plante est toujours cultivée pour ses bienfaits médicinaux.
À l’époque, les laboratoires pharmaceutiques du monde entier recherchaient une molécule pour combattre la malaria. En effet, la maladie devenait de plus en plus résistante à la chloroquine, un dérivé de la quinine tirée de l’écorce de quinquina.
Les labos testaient des milliers de molécules, un peu à la manière d’un rouleau compresseur, un peu au hasard, pour voir si on allait trouver la molécule miracle.
Tu Youyou, elle, s’est tourné vers la tradition et les vieux écrits. C’est comme ça qu’elle a redécouvert l’armoise annuelle. Elle a aussi remarqué que dans les régions de Chine où on utilisait la plante, il n’y avait pas de problème de malaria.
Elle va aussi extraire l’une des substances actives, l’artémisinine, la substance dont on parle le plus aujourd’hui. Quand au Vietnam, les Chinois ont envoyé des stocks d’armoise annuelle aux troupes d’Hô Chí Minh est son problème de malaria fut réglé. Aussi simple que ça.
Un peu de Botanique
L’armoise annuelle (artemisia annua) n’est pas une plante de chez nous, bien que vous la trouverez naturalisée dans certaines régions française : Provence, Languedoc-Roussillon et Vallée du Rhone en particulier.
C’est une plante annuelle, comme son nom l’indique, de la famille des Astéracées.
La plante peut devenir très grande, elle peut parfois atteindre 3 m.
La plante a des tiges très ramifiées. Les feuilles sont très divisées.
L’armoise annuelle adore le plein soleil et n’a pas besoin d’une terre riche. Au contraire une terre pauvre fera très bien l’affaire.
Pas besoin de beaucoup d’eau une fois qu’elle est bien établie. Elle n’a pas l’air d’attraper de maladies, elle se ressème très facilement, c’est donc un cadeau incroyable de la nature pour une plante qui a un tel potentiel thérapeutique.
La germination et la taille des plantes n’est malheureusement pas la même en Afrique … difficile germination, dormance incompréhensible des semences et taille de la plante souvent plus petite… Là-bas elle doit aussi être arrosée matin et soir ! Année après année elle s’adapte mais c’est long !
C’est une astéracée, donc les fleurs sont en fait des capitules floraux. Ils sont petits, disons 1 à 2 mm de diamètre, de couleur jaune et ils sont localisés en grappe.
Dans les feuilles de l’artemisia annua, l’on retrouve trois principes actifs : les alcools sesquiterpéniques, les lactones sesquiterpéniques et les acides sesquiterpéniques. Elle est également riche en flavonoïdes, polyines, stérols, coumarines et triterpènes.
Dans les fleurs, l’on peut extraire des lactones sesquiterpéniques, comme l’artémisine, les thuyones, l’hydroxycoumarine, les flavonolglycosides, les polyines, des tanins, les coumarines.
Elle est aussi riche en oligoéléments, comme le potassium, le calcium, le magnésium, le zinc, le soufre, l’iode et le phosphore.
L’artemisia annua et la légende…
Selon certains auteurs, Artémis est la déesse la plus réputée de la Grèce. Dans l’une de ses formes originelles, elle est une déesse de l’agriculture en Arcadie et elle y devient aussi la déesse de la vie sauvage et de la chasse. Son frère jumeau est Apollon. Artémis est vierge et liée à nul homme : sa mission est de protéger les femmes et la vie sauvage.
Artémis est la déesse des païens et la Mère des sorcières. Artémis est la femme sauvage qui court avec les loups, elle est la déesse de la Lune, elle est la Mère de toutes les créatures, elle est la chasseresse, elle est la sage-femme, elle est celle qui guérit par les plantes. Cela pourrait sembler une incohérence qu’elle soit la déesse de la vie tout autant que de la mort. Mais Artémis est une déesse/shamane : c’est elle qui confère à Chiron, le Centaure — un thérapeute et enseignant réputé — le coffre de médecine contenant les espèces d’Armoises médicinales et magiques. Et tout shaman qui sait guérir, sait occire.
L’artemisia annua : un grain de sable dans les rouages de l’industrie pharmaceutique ?
Les bienfaits de l’artemisia annua pour notre santé
Après avoir démontré son efficacité sur le paludisme, depuis 30 ans la plante est aussi utilisée contre la malaria et s’avère intéressante sur certains patients atteints de leucémie ou de Bilharziose. Cette maladie causée par un ver intestinal est très présente en zone tropicale ou subtropicale et provoque une grande fatigue, des diarrhées, de la toux et parfois même des lésions du système nerveux central.
Elle renforce le système immunitaire
L’artemisia annua influe aussi sur les insolations, les maux de tête et la fièvre en la faisant tomber rapidement. Ses principes actifs permettent de stimuler l’immunité du corps humain. Même si elle ne soigne pas le Covid-19, elle peut aider l’organisme à se renforcer et à se montrer plus résistant face aux maladies et allergies saisonnières (bronchites, rhumes, rhinites et maux de gorge).
L’artemisia annua efficace contre le cancer ?
Deux professeurs de l’université de Washington, les professeurs Henry Lai et Narendra Singh ont mené une étude sur l’artemisia et le cancer. Les résultats ont été surprenants. Cette plante serait capable de cibler certaines cellules cancéreuses et d’agir directement dessus, sans affecter les cellules saines comme le font les traitements plus invasifs que nous utilisons. C’est sur le cancer du sein qu’elle se montre être la plus efficace.
L’artemisia annua est un antipaludique redoutable
Elle détruit le parasite responsable de la maladie, le plasmodium qui circule dans le sang, par la mise en place de protocoles bien établis en terme de dosage et de durée.
Anti-cancer
C’est probablement un anti-cancer efficace, mais moins de données existent sur ce sujet.
Un véritable cadeau de la nature
L’artemisia annua peut aussi soigner ou soulager diverses autres pathologies, comme les troubles intestinaux et digestifs (diarrhées, coliques, flatulences, vers intestinaux…).
Les sportifs l’apprécient pour ses bienfaits sur les contractures et courbatures intenses, notamment sur les membres inférieurs.
Elle soulage les crises d’épilepsie et les règles douloureuses ou les infections urinaires chez la femme. Elle peut également soulager les douleurs liées aux phlébites et aux varices.
Cette plante est utilisée dans le cadre de traitements contre l’anorexie. Elle aide à ouvrir l’appétit et donc aider à la prise de poids de façon naturelle.
En Asie, les troubles du sommeil sont aussi traités grâce à l’artemisia annua, de même que les œdèmes, l’hypertension artérielle ou encore les problèmes de rétention d’eau.
L’artemisia annua terrasse la malaria
L‘artemisia annua contient une substance qui s’appelle l’artémisinine et qui peut être isolée aujourd’hui. Cette substance a été très étudiée.
- L’artémisinine isolée fonctionne pour soigner la malaria ;
- La plante entière fonctionne aussi très bien ;
- La plante entière dans laquelle on a enlevé l’artémisinine fonctionne aussi.
Une autre artemisia, l’Artemisia afra, est elle aussi très efficace contre la malaria et elle ne contient pas d’artémisinine. Cela veut dire qu’une fois de plus, l’obsession sur le composant actif ne peut pas fonctionner !
On a recensé plus de 400 composants dans la plante, plus de 20 sont antipaludiques. C’est cette richesse qui fait son efficacité. C’est cette richesse qui fait que le parasite responsable de la malaria n’arrivera pas à s’adapter comme il le fait si bien lorsqu’il n’y a qu’une molécule seule. De plus, l’artémisinine est chère, il faut un laboratoire pour l’extraire.
En dénigrant la plante entière et les formes simples comme l’infusion, on empêche donc les populations locales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud de reprendre leur santé en main. Je trouve que c’est vraiment triste sachant que des enfants meurent chaque jour de la malaria.
Heureusement que les populations locales n’ont pas attendu la bénédiction des Européens et des Américains pour faire leurs propres expérimentations et voir ô combien l’infusion est efficace !
Le oui-mais occidental
L’artemisia annua divise sur le plan médical. Bien qu’elle ait fait ses preuves et qu’elle soit utilisée depuis longtemps en orient, l’occident se montre plus frileux et se refuse de la reconnaître comme plante médicinale. Pourtant, l’industrie pharmaceutique utilise l’artémisinine, pour fabriquer des médicaments antipaludiques. Ce composé biologique actif est puissant. Il est antifongique, antiparasitaire et antibactérien.
L’Académie Nationale de Médecine française a mis en garde sur l’usage de cette plante et sur son efficacité, qui n’a pas été prouvée scientifiquement. Malgré cette réserve, le directeur général de l’OMS a demandé, en 2020, d’inclure le remède « Covid-Organics » dans les essais cliniques du programme « Solidarity trial ».
Selon l’académie nationale de médecine française, la teneur en artémisinine varie en fonction du mode de culture de la plante et ne peut être constante d’un plant à l’autre, contrairement aux médicaments, dont la teneur reste plus fiable. Il s’agirait donc d’un remède naturel et ancestral peu crédible aux yeux des experts occidentaux.
L’OMS clame même que les tisanes d’artemisia ne font que renforcer la résistance du parasite contre la molécule du paludisme. À ce titre, depuis 2007, les médicaments à base d’artémisinine sont retirés progressivement du marché et l’artemisia est interdite dans plusieurs pays européens. Ceci est le cas en France, où elle est dorénavant introuvable dans les herboristeries et pharmacies. Il est toutefois possible de trouver la plante dans les jardineries, mais comme plante ornementale et sous le nom d’armoise naturelle.
L’artemisia annua contre le Covid 19
Récemment, l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) a mis au point une décoction à base de 62% d’Artemisia annua, et un mélange, dans des proportions restées confidentielles, de plantes médicinales malgaches utilisées dans la composition de remèdes traditionnels comme antiseptiques et fluidifiants bronchiques, pour lutter contre l’infection au SARS-CoV-2 responsable de la maladie Covid-19. Une forme injectable a été élaborée par l’IMRA pour les patients en détresse respiratoire.
Elle est aujourd’hui au cœur de la polémique, car certains pays, comme Madagascar, l’ont officiellement adoptée comme remède contre le Covid-19. Le Président de la république malgache a même indiqué que le Covid-Organics est le médicament utilisé pour lutter contre la maladie et que celui-ci obtient de bons résultats. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’il a pu envisager le déconfinement de ses habitants. Il propose de traiter toute la population en préventif à base de sirop d’artemisia, tout en conservant les gestes barrières.
D’autres pays d’Afrique lui ont déjà emboîté le pas, notamment la République démocratique du Congo, qui souhaite lancer un essai clinique pour mesurer l’efficacité de la tisane d’Artemisia annua dans le traitement du Covid-19.
Des équipes de chercheurs testent actuellement l’efficacité de l’Artemisia annua contre la Covid-19, principalement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et en Afrique du Sud.Plusieurs études chinoises avaient montré que cette plante, utilisée traditionnellement contre le paludisme, avait une forte activité antivirale contre le CoV-SAR en 2003.
Les chercheurs américains sont enthousiastes :« Si les essais cliniques ultérieurs sont concluants, l’Artemisia annua pourrait potentiellement servir de thérapie sûre, fournie au niveau mondial à un coût raisonnable et offrir une alternative aux vaccins »
Chercheurs de Columbia University, University of Washington & Worcester Polytechnic Institute.
(Pré-publication 8 janvier 2021)
Cependant, l’ANSM et l’OMS mettent en garde, tout en reconnaissant que certains remèdes traditionnels peuvent atténuer les symptômes. Cependant, pour ces deux organismes de santé, aucune preuve médicale ne vient confirmer que la plante est réellement efficace.
Mise en garde
L’artemisia annua ne doit pas être utilisée sur le long terme, notamment à cause de son risque de neurotoxicité. Du fait de cette neurotoxicité, elle ne doit pas être utilisée chez la personne épileptique, prévient Kévin Burdin. Par ailleurs il existe des interactions médicamenteuses. Enfin, l’artémisinine administrée seule, montre plus de toxicité que la plante consommée dans sa version totum moléculaire, c’est-à-dire dans son intégralité et intégrité moléculaire.
Principales sources
• Althea Provence : www.altheaprovence.com
• Alternativ : www.alternativi.fr
• Inserm : www.inserm.fr
• Maison Artemisia : www.maison-artemisia.org
• Santé Journal des Femmes : www.sante.journaldesfemmes.fr
Articles complémentaires :
• Le grand secret de Pfizer and Co
• Le L-Glutathion réduit Liposomale
• Le merveilleux spray nasal à la Bétadine
• On nous a égarés l’esprit de A à Z … pour cacher les vraies solutions
• Teinture Mère d’aiguilles de pin sylvestre, antidote majeur de l’oxyde de graphène
• Tout s’explique… Graphène et 5 G…
• D-Dimer du sang
• Qu’en est-il des contacts… entre vaxxés et non-vaxxés ?
• Antidote Vaxx confirmé par le Dr Astrid Stückelberger
Un grand Merci pour cette info d’or… je partage évidement pour le bien de tous et de toutes