Rythme d’apprentissage dans les degrés de Reiki

Mikao Usui

Mikao Usui Sensei a remis au goût du jour une pratique ancestrale tibétaine, l’associant à la philosophie de vie préconisée par l’empereur Meiji qui régnait alors au Japon, en la nommant Reiki.

La finalité de cette pratique dans son ensemble est de favoriser la guérison globale de l’être : physique, mentale, émotionnelle et spirituelle, en se reliant aux énergies de la Terre et du Ciel et en canalisant une énergie puissamment régénérante, pour la retransmettre par imposition des mains.

Le Reiki et moi

Le Reiki est arrivé en 1996 dans ma vie, sans que je l’aie anticipé ; ce n’était pas un projet pour moi à la base, du moins, pas consciemment. Même si, comme ceux qui se connectent aux réalités invisibles, je ne crois pas au hasard…

Je peux dire aujourd’hui, que cette rencontre avec le Reiki a été pour moi, Source d’évolutions majeures dans ma vie ; même si j’ai aujourd’hui conscience d’avoir avancé d’une façon pas suffisamment attentive, sans respecter l’intégration des étapes progressivement, chaque étape après l’autre, telles que je les conçois à présent.

Quand j’ai été initiée au Reiki, je ne m’étais pas préparée à me faire des auto-séances, sachant à peine de quoi il s’agissait. Je n’avais pas rencontré le Maître Reiki auparavant. Par ailleurs, j’étais à l’époque, submergée par des programmes inconscients contraires à mon bien-être, actifs en moi en pilote automatique : culpabilité, auto-sabotage, dévalorisation… me rendant la pratique des auto-séances inaccessible.

Ce que j’ai découvert progressivement et de façon très inconfortable à certains moments, est que le Reiki nous amène à faire émerger nos programmations inconscientes, pour mieux les reconnaître si nous arrivons à nous placer dans l’humilité et mieux les transmuter en enseignements, dans le meilleur des cas.

Mes initiations

Mon hypothèse est que tout cela pourrait expliquer l’émergence d’une polyarthrite rhumatoïde sévère en moi, maladie auto-immune, qui s’est révélée juste après mon stage d’initiation au Reiki. Je n’ai fait le lien que bien des années plus tard.
Pour rappel, une maladie auto-immune est une maladie qui amène nos propres cellules à s’en prendre à elles-mêmes, dans un processus d’auto-sabotage.

Mon corps me parlait ; encore fallait-il que je fasse le lien et que je comprenne… C’était le début d’un long processus initiatique qui me contactait et je n’ai pris conscience de cela, que bien plus tard.
Mon Maître Reiki de l’époque basé à Nantes, animant le stage sur Paris, n’avait aucunement suggéré au groupe de stagiaires parisiens de rester en lien, après le stage. Je me suis retrouvée isolée, avec peu de consignes pour la suite, et absolument pas en état de développer une pratique personnelle. Cette initiation m’a néanmoins amenée à accueillir la maladie et à changer mon alimentation, ce qui m’a aidée à limiter les poussées inflammatoires en éliminant les laitages et le gluten ; c’était un début d’ajustement.

S’en est suivie une période de vie plus classique pendant laquelle nous avons fondé notre famille avec mon compagnon ; j’ai ensuite continué dans mes degrés, avec une autre Maître reiki, sans avoir été incitée à pratiquer les auto-séances, ni à installer la philosophie du Reiki dans ma vie : je me suis focalisée sur les autres, comme ce qui se passe souvent pour les praticiens du Bien-être, dans la posture du Sauveur.

Voilà comment j’en suis arrivée à passer ma maîtrise et reçu le titre de Maître Reiki en 2004, sans avoir pris le temps de savoir suffisamment qui j’étais, où j’en étais véritablement dans ma pratique et dans mes sensations, ni ce qui se jouait au fond de moi, en coulisses.
Fort heureusement, l’énergie du Reiki m’a rattrapée et j’ai eu l’humilité d’écouter ce qui s’imposait à moi : après 3 ans de pratique en libéral, j’ai compris que je m’oubliais et je me suis engagée dans un travail approfondi sur moi avec une Gestalt thérapeute, puis finalement 2 ans après, dans une formation de Gestalt thérapeute*.

*Gestalt thérapie : Branche de psychothérapie accordant de l’importance au corps et aux émotions. La formation sur 8 à 10 ans donne accès au Certificat Européen de Psychothérapeute. Mon article final portait sur la complémentarité du Reiki avec la Gestalt Thérapie.

L’enchaînement prématuré de mes stages de Reiki 2, 4 ans après mon Reiki 1, puis de Reiki 3 et 4 les deux en même temps, un an après, m’avait emmenée dans un rythme d’action, calé sur mon mental ; j’ai dû ensuite repenser ma façon d’aborder mon activité, en y apportant plus de conscience et de vécu intérieur.

Ce que je garde aujourd’hui de mon histoire, c’est le constat d’avoir cheminé dans le désordre, faute de guidance dans l’accompagnement de chaque étape avant d’aborder la suivante. C’était la norme à ce moment-là, de respecter tellement le libre arbitre de chacun, qu’on omettait de guider les stagiaires sur leur chemin d’apprentissage.

Mes deux 1ers Maîtres Reiki ont fait selon les modèles qu’ils avaient reçus et c’est ce que je devais vivre.
Mais j’ai conscience d’avoir cheminé en ne suivant que mon mental et de ne pas avoir pris suffisamment soin de chaque phase. Cette expérience a été pour moi tout aussi cuisante, qu’utile et j’en retire aujourd’hui de réels bénéfices : la Conscience que l’apprentissage du Reiki est un véritable processus de métamorphose intérieure et que chacun peut trouver un réel bénéfice à être accompagné dans son juste rythme intérieur, avec Conscience, bienveillance et intégrité par son Enseignant.
C’est sans doute tout cela qui m’a incitée à agir autrement, progressivement, avec mes élèves.

L’enseignement du Reiki

J’ai pu repérer en chemin, qu’à l’occasion de chaque niveau de Reiki, il y a une marche à monter, une étape à valider, sans laquelle le niveau suivant n’est pas à maturité et reste difficilement assimilable.

Ce qui m’est apparu au fil de mes accompagnements est que dans cette intention, chaque étape peut être préparée, abordée à un rythme ajusté aux besoins de chacun ; besoins qui peuvent être niés par la volonté d’un mental frénétique chez le stagiaire, quelquefois. Sans cette attention, la période de nettoyage peut s’avérer décapante, et l’intégration difficile, voire inaccessible.

Aujourd’hui après environ 15 ans d’enseignement du Reiki, j’ai pu constater qu’un sur-rythme dans les degrés amène régulièrement les stagiaires à perdre le fil de leur pratique et quelquefois même à partir dans une Pratique-Business, lorsqu’ils ont passé la Maîtrise.

Perdre le fil de la pratique est l’écueil dans lequel je suis tombée en tant que stagiaire. J’ai compris sur la durée, au fil du temps, la valeur ajoutée d’un Maître-Enseignant de Reiki aussi appliqué et concerné qu’intègre dans ses préconisations à ses stagiaires.
C’est désormais le nom de Maître Enseignante de Reiki que j’utilise, me concernant et non plus de Maître Reiki en y apportant la notion d’accompagnement, enlevant ainsi l’ambiguïté du terme Maître.

Combien de personnes initiées au Reiki continuent-elles à le pratiquer pour elles-mêmes après la 1^ère année ? Et les années suivantes après tous les degrés ?
J’ai pu penser dans le Passé en tant que Maître Reiki Qui suis-je pour vouloir guider mes stagiaires dans leur rythme de formation ?
J’ai compris avec le temps, en m’appuyant de plus en plus sur ma Guidance intérieure, au niveau du Coeur, que le fait de guider mes stagiaires, tout en leur laissant le choix de valider eux-mêmes leur inscription à tel ou tel moment, avec tel ou tel Enseignant, une fois qu’ils ont suffisamment intégré une étape, est vraiment essentiel.

Ma compréhension de l’enseignement du Reiki

Après tout ce temps de recul, voilà les phases qui me sont apparues de l’Initiation à la Maîtrise :

1^er degré

L’intégration du 1^er degré passe par l’apprivoisement des auto-séances, d’une façon régulière et spontanée, utilisées en cas de désordre physique, mais aussi au quotidien, pour une Connection au Cœur de son Essentiel.
Cela peut s’avérer une tâche ardue, en cas de programmations inconscientes contraires. J’en ai fait l’expérience personnelle. Et cela suppose un véritable engagement envers soi-même, bien sûr, ce qui n‘est pas le plus facile.

J’ai assisté en début d’activité, à quelques situations complexes chez mes stagiaires suite à leur 1^er degré qui vivaient une période post stage très décapante et déstabilisante ; cela parlait sans doute, c’est mon regard aujourd’hui, d’un manque de conscience du processus engagé et de préparation à celui-ci.

2^ème Degré

Pour le 2^ème Degré, c’est la mise en place de la Philosophie du Reiki au quotidien par le stagiaire, avec le plus de lucidité possible, sur ce qui se joue dans la relation à l’autre notamment, qui me parait essentielle à intégrer en suites de stage.

Ce n’est pas une moindre étape, car cela suppose de reprendre sa part de co-création dans tout ce qui nous arrive dans notre vie : en conscience que rien n’arrive par hasard et que tout a sa raison d’être ; et que toutes nos mémoires discordantes attirant des souffrances dans notre vie peuvent être désamorcées progressivement, au juste rythme.

Car même ce que nous n’avons pas généré en apparence, mais dont nous sommes porteurs (d’origine transgénérationnelle par exemple) peut être actif et générer des situations bloquées. Si nous avons l’humilité de prendre notre part de co-création, alors, tout est possible sur la durée ; nous pourrons lever les blocages progressivement…

Plus nous nous plaçons dans cette Conscience-là, et plus notre âme peut agir, générant de plus en plus de Magie dans notre vie : centrés entre Terre et Ciel, les pieds sur Terre et la tête dans les étoiles.

En suites de Reiki 2, avant d’avoir conscience de tout cela, j’ai eu une stagiaire qui était restée bloquée du dos un bon moment après son stage : l’énergie exprimait à mon sens, qu’elle avait un gros travail personnel à faire sur elle, pour sortir de la condition de victime dans laquelle elle s’était placée, avant d’avancer dans les niveaux. Aujourd’hui, mon approche globale me permet d’anticiper avec mes stagiaires en les accompagnant dans la libération de ce qui pourrait bloquer en eux, avant de les faire avancer dans l’apprentissage des degrés.

3^ème Degré

Le Reiki 3 est une marche importante, car elle est associée à la faculté de s’installer en tant que professionnel même si ce n’est pas le souhait de tous les stagiaires ; il représente de fait, une étape non négligeable.
Certains vont s’installer en indépendants, accueillir du public dont l’état peut être pathologique, ce qui ne se voit pas forcément au 1^er abord. A ce titre-là, ils doivent se préparer en adoptant la posture d’humilité requise pour cela.

L’autre est potentiellement un miroir pour chacun et cette étape est celle de la lucidité sur Soi et sur ce qui peut se jouer à l’arrière-plan dans la relation : notamment en cas de dépendance, ou d’abus d’un client, comment recadrer les situations avec calme et discernement ?  Cela peut s’avérer ardu, car chaque âme va chercher les situations qui l’amène à rejouer de l’inachevé de son histoire, pour mieux le transmuter en conscience. Ceci est vrai pour les clients, mais aussi pour nous, les praticiens.

Les stagiaires qui se destinent au Reiki 3, selon moi, doivent être prêts à se regarder avec humilité et à tendre vers une relation donner et recevoir équilibrée avec l’autre. Dans notre monde qui marche sur la tête, nous ne sommes pas incités à cela, si nous n’en prenons pas l’initiative personnellement.

4^ème Degré

Le niveau de la Maîtrise quant à lui, est le stade qui ouvre à l’enseignement. Même si tous les stagiaires n’ont pas forcément cette intention, ceux qui se destinent à animer des stages de Reiki, s’apprêtent à accompagner des stagiaires ; ce niveau, ouvre à cette éventualité et mon avis est qu’il est important de prendre cela en considération.
Il doit pour cela, se préparer à se placer en parent symbolique et servir ainsi de surface de projection (ou miroir) à ses stagiaires. Cela peut être assez impactant et nécessite de travailler sur sa solidité intérieure, surtout si le futur Maître se destine à accompagner des groupes.

Le 1^er groupe dans lequel nous avons évolué est notre famille d’origine ; nous y avons tous vécu des blessures émotionnelles plus ou moins fortes, qui peuvent ressurgir en groupe. Si nous sommes mis en cause, par exemple, à juste titre ou pas, cela peut nous mettre en difficulté et nous faire sur-réagir en sortant de notre professionnalisme.

Ce qui m’apparait est que le futur Maître Enseignant doit commencer à se projeter dans la responsabilité d’accompagner des stagiaires.
La relation avec certains stagiaires peut ressembler à ce que les parents d’adolescents sont amenés à vivre, que cela soit agréable à imaginer ou pas : la nécessité de faire figure d’autorité, pour accompagner l’avancée en conscience et en responsabilité de leurs jeunes ; ce qui n’est bien sûr pas une mince affaire…

Pour finir, je dirais que Mikao Usui nous a légué une pratique nous conférant des capacités étonnantes, que je considère comme une pratique d’Alchimiste : Elle peut nous permettre de transmuter le souffre de la souffrance et les lourdeurs de la vie, en enseignements sources de métamorphoses hautement bénéfiques.

Il a développé le Reiki au Japon, sur fond de culture zen, au début du XXème siècle. Aujourd’hui en France, dans le courant du XXIème siècle, notre environnement n’est pas le même ; je crois vraiment que nous pouvons faire évoluer cette pratique magnifique, les pieds ancrés dans la réalité de notre époque, en faisant évoluer le modèle japonais d’origine, tout en conservant l’esprit Reiki initié par Mikao Usui.

En conscience que si nous avançons pas à pas, sans précipitation, tout est possible ; nous sommes potentiellement guidés par le monde invisible et par notre Cœur qui peut percevoir cette guidance de plus en plus à chaque instant.

Ce que j’ai trouvé de mieux pour avancer dans ce sens est de m’appuyer sur la Magie du Reiki ; notre pratique nous accompagne, guide nos perceptions pour agir au mieux de nos possibilités à chaque instant et trouver les ressources complémentaires, pour mettre de plus en plus de Conscience dans notre vie et pour les Maître Reiki, dans notre façon d’accompagner nos élèves.

Pour cela, la condition sine qua non est la pratique régulière des auto-séances, toujours et encore, d’une part et l’attention consciente à chacun de nos mots, chacune de nos pensées, chacune de nos actions et bien sûr, la quête de justesse et de cohérence à chaque instant dans notre vie…
Ce n’est pas la facilité, j’en conviens, mais l’expérience que j’en fais est que c’est une véritable recette pour inviter le Bonheur à chaque instant dans sa vie, si nous nous y appliquons, au mieux de nos possibiltés !

Séquences Audio proposées sous forme de fichiers MP3

Les personnes initiées au Reiki souhaitant réactiver cette faculté dans leur vie peuvent se procurer les séquences Audio que j’ai mises au point pour faciliter l’apprentissage du Reiki : ma voix sur fond de bols tibétains et clochettes.

Reiki 1 : Centrage, connecxion Terre-Ciel, auto-séances guidées
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Reiki 2 : Accompagnement guidé des traitements de situation, envoi de Reiki à distance etc.
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