Remettre les pendules à l’heure
Bonjour à tous, il me tient à cœur, ce jour, de vous suggérer une réflexion sur un comportement particulier que nous avons tous vécu au moins une fois, dans notre vie. Je veux parler de l’expérience de recevoir ou de dire à quelqu’un ces phrases (ou de se le dire soi-même !) : « tu n’y arriveras jamais, c’est trop difficile pour toi, tu vas en baver, ne perds pas ton temps, c’est inutile, tu vises trop haut, t’es trop lent, trop dispersé, pas assez organisé, en dessous des qualités requises pour ceci, cela, t’es nul, pas assez bosseur, etc. ».
L’impact des vibrations que nous émettons
Cela vous parle n’est-ce pas ? Rappelez-vous, comment vous sentiez-vous alors… que vous étiez l’émetteur ou le récepteur ?
Lorsque nous balançons de telles vibrations, l’effet peut être sévère, et des deux côtés ! Celui qui reçoit ces flèches peut être blessé en plein cœur s’il n’a pas acquis la force, le discernement, le recul nécessaire pour y faire face. Ainsi sa dévalorisation va augmenter, parce qu’on aura sapé ses forces et coupé son élan. Terrible est alors la sentence possible prononcée ensuite par l’accusé lui-même : « … oui tu as raison, je ne saurai pas faire, j’abandonne… » quel terrible coup porté à l’âme !
Pire, ce jugement, ce décret risquent de compromettre à jamais tout élan, tout rêve à réaliser, du pauvre « incapable » qui restera coincé sur l’impossible, au lieu de la joie de partager, d’encourager l’un-capable, l’un-possible.
Pour le bien-être et le bien-vivre de tous, j’ai donc envie de vous soumettre plusieurs pistes de réflexion, plusieurs questions, non pour vous dire ce qui est juste, mais pour que vous percutiez de l’intérieur, ce qui vous semble juste et que vous trouviez vos propres réponses. Bien entendu, je sème mes propres pistes dont vous ferez ce que bon vous semble, comme d’habitude…
Première question :
De quel droit ose-t-on prédire l’avenir de quoi que ce soit pour qui que ce soit ?
Personne n’est à la place de l’autre, avec son histoire, son vécu, son ressenti.
Comment pourrait-on avoir la pleine conscience des ressources internes d’une personne qui n’est pas « nous-même » ? Déjà les nôtres, nos propres réserves énergétiques, sont souvent sous-estimées, c’est dans l’action, dans le mouvement, dans la mise en marche après la motivation que l’on trouve où que l’on décuple l’énergie nécessaire à la création.
C’est à chacun de vivre son expérience ! Unique puisque nous sommes tous uniques. Bien entendu, on peut prodiguer des conseils, un avis (et SVP… seulement s’il est demandé... rires …) mais chaque personne est libre de ses choix, nous ne devons rien à personne, sauf le respect de qui elle est, de ce qu’elle choisit de faire, que cela NOUS plaise ou non.
Un point de vue peut être pertinent à écouter, c’est formateur, mais… autant cela peut être bénéfique de l’écouter, autant ça l’est, encore plus même, de l’ignorer ensuite ! Par là, je veux dire, de s’en détacher, pour exclure toute influence extérieure et se fondre dans la profondeur de notre Intuition, seul guide véritable. Sans compter qu’un conseil judicieux peut finalement, – véritable paradoxe – nous désorienter, en ce sens qu’il nous éloigne de notre Profondeur, de notre Essence.
Deuxième question :
De quel droit démoraliser quelqu’un et saboter son élan, contribuant ainsi à le rebuter, ce qui revient aussi à choisir pour l’autre ce que l’on pense être bon pour lui ?
N’est-ce pas véritablement nuisible et dangereux ? Il est illogique de projeter des conséquences, certes possibles, mais pas systématiques, d’une expérimentation choisie par un autre ! C’est même contre la Nature du Divin, car nous sommes là Naturellement pour expérimenter…
C’est toujours une illusion que de penser pour soi ou pour un autre qu’un objectif est irréalisable ! Plutôt que d’imaginer les pires fins à un scénario, ce qui d’une part use et d’autre part gâche de l’énergie pour rien, s’il suffisait « d’y aller », qu’en pensez-vous ?
De toute manière, tout événement dans notre vie est destiné à nous enseigner, à nous mettre ou à nous remettre en vie, quoiqu’il arrive ! Et que l’objectif soit atteint ou non n’a aucune importance, au risque de vous choquer. Ce qui est important, c’est de se respecter, d’agir en fonction de notre désir le plus profond, d’avancer petit à petit pour développer au fur et à mesure le meilleur de soi-même sur le chemin choisi. Cette transformation et cette évolution, se moquent complètement du fait que l’on atteigne ou non le but. Et respecter l’autre, c’est respecter aussi son choix qui peut nous paraître « mauvais » !
Je vous en prie, virez-moi aussi cette notion d’échec/réussite une bonne fois pour toutes, pour être en communion profonde dans l’amour avec soi et avec les autres, et non dans la comparaison. Compas-raison : on tourne en rond à vouloir avoir raison !
Faire avorter une tentative de mouvance vers un but, pour quelqu’un, c’est aussi asseoir un pouvoir sur lui qui peut être destructeur. Vous le tuez … en disant : tu es… incapable. Tous les »tu es » tuent et posent une étiquette en compas-tir-mentant… Pourquoi ne pas unir ses forces avec celles de l’autre ? Ne serait-ce pas plus épanouissant pour les deux parties et source de joie et de plaisir partagés ?
Bien entendu, il faut aussi avoir défini ce qu’aider l’autre veut dire…
Rires… en voilà une drôle de question, n’est-ce pas ?
Je laisse monter en vous vos réponses…
Quelles qu’elles soient, je vous invite à vous ouvrir au fait, que toute pensée est vibration, tout mot est vibration, tout est vibration, ainsi, tout ce qui est émis par vous susceptible d’alimenter une faiblesse, une dévalorisation de l’autre va les renforcer, à un niveau énergétique, même si vous n’avez pas l’intention de nuire. Prenez-en conscience, vraiment.
Est-ce que la plus belle, la plus élevée de nos attitudes, ne serait pas d’offrir à l’autre, notre énergie à cumuler avec la sienne, pour la réalisation de ses rêves de l’instant ? Ne serait-ce pas se brancher à la fréquence de notre amour pour lui ?
Mes petits conseils – oui je sais vous ne m’avez rien demandé –, ou comment être pris à son propre piège ! Je ris, vous me connaissez, ce ne sont que des idées avec votre liberté de les lire ou non ! On va dire… mes petites pistes persos :
Pour ceux qui reçoivent et acceptent donc de recevoir les flèches empoisonnées d’un découragement certain à s’engager dans un choix :
Apprenez à dire non au découragement !
Arrêtez de cogiter, allez-y, vous verrez bien ! Tout chemin est utile, même s’il ne donne pas les résultats espérés, il n’y a rien à espérer, il y a juste à définir, choisir, foncer ! Notre mental est très doué pour imaginer les catastrophes à venir… Je n’ai pas besoin des autres pour arriver là où je veux aller ! J’y vais et c’est tout, c’est l’énergie que je mets dans ma motivation qui va créer ce qui suit ! Pas celle d’un autre ! Si je me sens touché, blessé, je me pose la question : est-ce qu’une partie de moi croit qu’il a raison quand il me juge incapable de… ? Je ne suis pas cet incapable, je suis capable, je suis autrement capable (là je sais de quoi je parle…) je crois en moi et renvoie ces flèches et ce jugement ! Je n’ai ni tort ni raison, j’ai confiance en moi ! Que le but que je me suis fixé soit difficile à atteindre ou non, peu importe, cela ne définit en rien l’issue.
Pour ceux qui envoient ces flèches empoisonnées :
Apprenez à dire oui au choix de l’autre : au nom de ta liberté, je respecte ton choix, que puis-je faire pour t’aider et déjà, as-tu envie que je t’aide ? Laissez l’autre expérimenter et n’abaissez pas son énergie ! Même si l’autre est responsable de se laisser toucher, de détruire son énergie en acceptant de recevoir les flèches, il y a quand même eu un « émetteur », et la flèche atterrira quelque part…. soit elle sera déviée par un récepteur sûr de lui qui va brandir son bouclier, soit elle sera reçue plein cœur… et en ce cas elle reviendra un jour ou l’autre (oui la flèche ressort et fait le tour de la terre, rires) sur son émetteur… c’est une loi. Non pour vous punir, mais pour vous faire prendre conscience que tout ce qui se dit et se pense émet une vibration boomerang.
Le monde des croyances
Je voudrais aussi vous convier à sortir du monde des croyances, il est toujours limité. Que ce soit sur nous ou sur les autres. Il existe un autre monde, où tout est possible, où tout est imaginable. Ce monde-là, il est personnel, c’est le vôtre, c’est celui de l’autre, toujours en perpétuelle construction, c’est l’immensité du silence de votre âme, de son âme, qui « elle », sait…. Faites un point de la situation, écoutez si vous voulez les avis ici et là, mais surtout, ensuite, faites taire le mental en vous, fermez vos oreilles et écoutez la voix de votre étincelle divine.
Soyez intimement persuadés d’une chose : les autres ne sont pas, ne seront jamais Nous ! Jamais ils n’auront notre ressenti, notre essence, jamais ils n’entendront le murmure de notre âme !
Un objectif n’est qu’un objectif, un chemin n’est qu’un chemin, c’est la marche vers soi qui est intéressante et bénéfique pour l’acquisition de notre Sagesse. Savoir si on est sur le bon chemin ou si on a pris la bonne décision est inutile. C’est l’union de notre désir et de notre intuition qui nous élèvera, nous portant toujours plus haut. Pour être en paix, en pleine possession de toutes nos forces, soyons prêts à accueillir tous les résultats possibles, toutes les conséquences possibles, car ils seront, elles seront toujours ceux/celles dont nous avons besoin pour notre évolution. Effet bonus, cela renforce la confiance en soi.
Je vais terminer par cette citation que j’adore de St Exupéry :
Jean-Yves
Mode J’ai tout dit !
15.10.2016
Livre de Jean-Yves et Eliane Fayolle :
Le journal de bord de Jean-Yves – Autrement capable ÉSA Éditions, 2015
Moi Jean-Yves, je raconte dans ce livre une histoire : mon histoire retranscrite de ma chère maman, fidèle dame de compagnie, qui prend soin de moi depuis ma naissance et a doublé ses intuitions, est restée optimiste et confiante depuis mon accident. Oui, à l’intérieur de mon corps j’ai conservé mes facultés mentales, je peux toujours lire, voir, ressentir les événements. Mon histoire peut également être malheureusement la vôtre si par inadvertance votre ski s’enfonce dans une crevasse, si un bolide vous percute, si vous sombrez dans un état dit végétatif.
Je souhaite qu’il en soit de même pour tous mes amis emmurés dans leur silence, merci.
Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Jean-Yves est ce que l’on appelle un « grand traumatisé », cloué sur son fauteuil. qui ne peut s’exprimer qu’avec un doigt sur un clavier, à l’aide d’une facilitatrice; ce que l’on appelle la « Communication Profonde Accompagnée ». Cela ne l’empêche nullement de visiter d’autres mondes, sur d’autres plans de conscience, sans quitter « physiquement » son fauteuil et de nous partager les enseignements reçus lors de ses explorations… Merci à toi Jean-Yves.
Voir les autres artices de cette série de messages : Qui es-tu ?, Que veux-tu ?, Que dis-tu ? …
Jean-Paul Thouny