Psoriasis : ces plaques qui nous gâchent la vie !
Qu’est-ce que le psoriasis ?
Il s’agit d’une maladie de peau dont la nature profonde est inconnue, mais qui se caractérisée par l’apparition d’épaisses plaques cutanées.
Lorsque vous les grattez, elles laissent place à une peau rouge, brillante, saignant facilement.
Aujourd’hui le psoriasis touche 2 à 3 % de la population soit environ 1 à 2 millions de français.
Il apparaît généralement à la face postérieure des coudes, à la paume des mains, à la face antérieure des genoux, dans la région lombo-sacrée, à la plante des pieds, au cuir chevelu.
Les lésions touchent souvent les ongles qui se déforment.
Elles peuvent se répandre sur tout le corps et évoluent par poussées.
Pourquoi suis-je touché (ou épargné) ?
L’hérédité peut être en cause. On recense 30% de cas familiaux.
Dans ce cas la maladie serait transmise par la voie génétique.
Mais la cause principale est soit le stress ou un choc psychologique marquant, soit une accumulation de soucis.
En général cette maladie psychosomatique survient sur un fond d’anxiété, de stress.
Un traumatisme local, une irritation de la peau, un coup de soleil, peuvent constituer des facteurs déclenchants.
Elle est révélée par des facteurs environnementaux (infectieux, psychologiques, traumatiques). Dans 5 % à 10 des cas de psoriasis, en moyenne dix ans après l’atteinte cutanée, survient un rhumatisme psoriasique.
Il s’agit le plus souvent d’une mono-arthrite évoluant vers l’ankylose
Certains médicaments allopathiques sont susceptibles de favoriser l’apparition d’un psoriasis : les bétabloquants, les sels de lithium, l’iodure de potassium, le sulfonamide, le clonidine, la digoxine, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les analgésiques, les AINS, les antipaludéens de synthèse, les antiépileptiques…
Voilà pour la présentation d’une maladie qui peut s’avérer handicapante, en particulier pour les 10 % de personnes qui souffrent de formes graves, peu compatibles avec une vie socioprofessionnelle normale.
Comment reconnaître les symptômes ?
Les squames (lamelles de peau qui se détachent) très épaisses réalisent le classique aspect en « tache de bougie ».
Ces plaques rouges sont symétriques, ne sont pas douloureuses, mais peuvent provoquer du prurit, des fissures, des croûtes et un saignement.
Le psoriasis n’est pas contagieux. Le plus gros problème est le côté inesthétique et le regard des autres, l’été en short ou à la plage.
En finir avec ces tâches c’est possible !
Malgré des progrès récents, le traitement permet de prévenir et soulager les poussées, mais pas de guérir de la maladie.
La guérison demande un changement d’hygiène de vie (alimentaire et psychique).
Procéder au lavage quotidien de la peau avec du savon au lait d’ânesse, des lotions hydratantes (le plus naturel possible) et des pommades à la vitamine D tous les jours.
Les crèmes hydratantes, les baumes réparateurs au tepescohuite, ainsi que les gels douche au lait de jument (labo Copmed) vous apaiseront également.
Occasionnellement (sur les endroits à vif ou douloureux), de la crème à la cortisone, mélangée avec de l’Homéoplasmine par cures de trois à sept jours, ou de la pommade au Castor equi s’il y a des fissures.
Dans les cas graves, on utilise du méthotrexate (chimiothérapie) ou des rétinoïdes, ou des immunosuppresseurs pour freiner la production cutanée.
Mais les effets secondaires sont très importants pour un traitement qui agit exclusivement sur les symptômes.
Les bains de soleils comme solution miracle ?
Les bains de mer et le soleil atténuent considérablement le psoriasis.
L’hiver, on pratique l’UV thérapie avec des lampes à ultraviolets.
La puvathérapie combine l’exposition aux UV avec un médicament qui sensibilise la peau à ces rayons.
Près de la mer Morte, des centres de cure proposent des bains avec l’eau de la mer Morte (excessivement salée et chargée en minéraux) qui recèle des petits poissons qui viennent « manger » les squames de peau.
L’effet est spectaculaire, mais il ne dure que quelques mois.
Le maquereau : un allié dans la lutte
D’un point de vue nutritionnel, le calcium associé à la vitamine D3, le magnésium, les vitamines B, la vitamine A (vitamine des muqueuses), les antioxydants, les oméga-3 (action anti-inflammatoire) sont de parfaits alliés.
Il reste à privilégier les aliments riches en acide folique, en vitamines A et E, en zinc et en acides gras essentiels qu’on trouve dans les poissons gras, les noix, les graines et les huiles végétales pressées à froid.
Une dose d’huile de poisson équivalente à 150 g par jour de poisson à chair grasse (le maquereau, par exemple) stoppe en moins de huit semaines la démangeaison et les autres symptômes liés à ce type de dermatite.
Le principe actif serait l’acide eicosapentaénoïque (EPA) que l’on retrouve surtout dans le saumon et le maquereau.
On conseille de renforcer le microbiote avec des pro et prébiotiques (OTHOFLORE)
On peut assainir l’intestin par des lavements, comprenant du bicarbonate de soude ou du café et par la prise d’un probiotique deux fois par semaine.
Sans oublier les cures de chlorophylle.
L’homéopathie a également son mot à dire
Malgré les attaques administratives et le non-remboursement des remèdes homéopathiques, l’homéopathie reste efficace, il faut savoir que 7 millions de Français recourent à cette thérapie.
Sont-ils des « débiles » ?
Le fait que le traumatisme psychique joue un rôle important dans l’éclosion du psoriasis il faut associer une thérapie qui tienne compte de l’ensemble de ses symptômes.
C’est ce qu’on appelle le médicament de fond.
Voici une liste de remèdes intéressants pour traiter les différents stades de psoriasis :
Arsenicum iodatum 9 CH : desquamation en larges plaques, laissant en dessous une peau suintant un liquide aqueux et brûlant, avec démangeaisons aggravées en se lavant.
Anxiété, frilosité, tendance à la chronicité des maladies cutanées, hypertrophie des ganglions et des glandes.
Prendre 5 granules matin et soir pendant plusieurs mois.
Hydrocotyle asiatica 4 CH : éruptions sèches avec squames épaisses très abondantes, en plaques arrondies, avec prurit (intense sur la plante des pieds).
Terrain habituel : induration de la peau avec infiltration du tissu cellulaire sous-cutané (abondantes desquamations, en plaques), croûtes, prurit (vulve, plante des pieds).
Graphites 7 CH : écailles de peau moins épaisses, croûtes sous lesquelles suinte un liquide jaunâtre comme du miel, avec des fissures, surtout dans les plis (doigts, genoux, coudes, fesses, seins) et les paumes des mains.
Natrum muriaticum 9 CH : psoriasis débutant par des crises d’urticaire, peau sèche au front au bord du cuir chevelu et près des ongles.
Terrain habituel : personne maigre, avec cellulite du bas du corps, dépressive, irritable, sensible au froid (s’enrhume sur un coup de froid), très attirée par le sel, langue en carte de géographie, constipée, sujette aux maux de tête, aux crises de coryza (écoulement nasal clair et éternuement).
Pour une prescription homéopatique élargie
Je vous livre ici un panel élargi de solutions,
Calcarea carbonica : médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales, notamment l’obésité, la transpiration du cuir chevelu, la tendance à prendre froid facilement.
Graphites : peau sèche et indurée ; éruption avec des reflets jaunes comme le miel.
Iris versicolor : psoriasis chez un patient migraineux.
Kalium arsenicosum : psoriasis invétéré ; décoloration de la peau à la suite du psoriasis.
Kalium bichromicum : rhumatisme psoriasique.
Luesinum : biothérapique pouvant être prescrit en complément du traitement de fond, surtout en cas de psoriasis d’aspect pustuleux.
Lycopodium clavatum : médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales, notamment les troubles digestifs à type de dyspepsie flatulente, de fissures du talon.
Nitricum acidum : peau fissurée, avec aspect sanguinolent au fond de la fissure.
Petroleum : peau sèche, craquelée, d’aspect sale ; il ne faut pas prescrire ce médicament sur l’aggravation hivernale, qui est banale dans le psoriasis (et qui correspond en fait à la cessation de l’action du soleil estival).
Phosphorus : psoriasis des sourcils.
Phytolacca decandra : psoriasis du cuir chevelu, s’étendant secondairement aux autres parties du corps.
Pix liquida : psoriasis avec fissures très prurigineuses ; localisation préférentielle au dos des mains.
Psorinum : psoriasis invétéré, qui désespère le patient ; sa peau a un aspect sale ; absence de réaction aux médicaments homéopathiques apparemment bien indiqués.
Sepia officinalis : éruptions rondes et craquelées ; peau épaisse ; médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales.
Staphysagria : psoriasis après une émotion rentrée (frustration).
Sulfur : éruptions rouges ; patient rouge et jovial ; Sulfur n’aggrave pas le psoriasis, mais l’eczéma.
Huiles essentielles par voie cutanée
H.E. Laurus nobilis 1 ml / 30 goutes
H.E. Cymbopogon martinii 1 ml / 30 goutes
H.E. Mentha CT longifolia 0,5 ml / 15 goutes
H.E. Pelargonium asperum CV Egypte 1 ml / 30 goutes
H.E. Nardostachys jatamansi 0,5 ml / 15 goutes
H.E. Commiphora molmol 0,5 ml / 15 goutes
H.V. Rosa rubiginosa 10 ml / 300 goutes
H.V. Oxycedrus (cade) 10 ml / 300 goutes
H.V. Calophylle inophylle qsp 100 ml
2 applications par jour sur les plaques psoriasiques.
Ou
HE Livèche officinale (racine) 1 ml / 30 goutes
HE Niaouli 1 ml / 30 goutes
HE Camomille noble 1 ml / 30 goutes
HE Encens 1 ml / 30 goutes
HE Tea tree 1 ml / 30 goutes
HV Calendula qsp 25 ml
2 applications locales par jour jusqu’à amélioration sensible.
Avec les hydrolats (H.A) ou eaux aromatiques
H.A. Rosmarinus CT verbénone 100 ml
H.A. Rosa Damascena 100 ml
H.A. Chamaemelum nobile 100 ml
3 applications par jour avant le traitement.
La guérison de cette maladie psychosomatique ne peut s’avérer complète que si on intègre d’autres paramètres au traitement (psychothérapie, nutrithérapie, hygiène de vie, relaxation).
Portez-vous bien !