Le sacré voyage des neutrinos
Il y a des nouvelles de taille – voire monumentales – qui passent parfois inaperçues du grand public parce que quelque rédacteur en chef a cru bon de les reléguer en xième page de leur magazine… exactement comme si elles tenaient du fait divers. Par bonheur, l’une de celles-là ne m’a pas échappé ces jours derniers. Il s’agit, dans le cas présent, d’une découverte en Physique qui nous est communiquée par l’Agence France-Presse. Elle a ceci de particulier qu’elle peut s’avérer extrêmement dérangeante pour les défenseurs pétrifiés d’une certaine orthodoxie en matière scientifique… ce qui, à mon avis, est plutôt bon signe puisqu’il n’y a généralement que les choses d’abord gênantes et non conformes à la règle qui font avancer le monde.
Voici… les neutrinos
Des travaux menés depuis plusieurs années par des équipes de physiciens viennent en effet de démontrer qu’une particule élémentaire de matière nommée « neutrino » (*) peut manifestement voyager à une vitesse dépassant celle de la lumière, vitesse pourtant déclarée infranchissable dans la théorie d’Einstein.
L’expérience, baptisée « Opéra », a été conduite par les chercheurs du CERN, à Genève, en collaboration avec ceux du Laboratoire souterrain de Gran Sasso, en Italie, puis contrôlée en France par un spécialiste en physique nucléaire de Lyon. Elle a permis de faire se déplacer une particule de matière d’un point A à un point B distants de 730 kms à la vitesse de 300.006 km par seconde.
Et après, me direz-vous ?
Après ? Eh bien, c’est là où cela devient spécialement intéressant et même fascinant car, selon les dires du Directeur du « Laboratoire Astroparticules et Cosmologie » de Paris, cela pourrait signifier que des particules de matière ont trouvé, pour voyager d’un point à un autre, un raccourci… par une autre dimension.
Autrement dit, cela veut dire qu’il existerait dans notre univers au moins une dimension de plus que les quatre – dont le temps – auxquelles nous nous référons classiquement.
Nous y voilà donc enfin
C’est la porte ouverte à la possible acceptation officielle de l’existence d’une cinquième dimension, une dimension jusqu’ici étiquetée au rayon des fantaisies et abandonnée avec ironie à quelques « explorateurs de l’esprit » de mon genre ainsi qu’aux scénaristes de science-fiction.
Les conséquences d’une telle découverte sont évidemment incalculables car elles bouleversent les lois réputées immuables de notre univers et vont faire, par conséquent, entrer irréversiblement en mutation les mentalités des Terriens que nous sommes.
En fait, c’est un extraordinaire pont qui vient soudain d’être jeté entre le monde des scientifiques et celui des mystiques puisque la pensée et les expériences intérieures de ces derniers ont toujours clamé l’existence d’un univers infiniment plus vaste que celui communément admis.
Le « voyageur hors du corps » que je suis se réjouit donc grandement de tout ceci dans la mesure où le nouveau visage de la vastitude de la Vie qui est en train d’émerger va inévitablement contribuer à l’expansion des consciences en poussant celles-ci à se rapprocher de ce « supra univers » qui se cache derrière le nôtre et dont nous procédons tous. C’est la notion même de réalité qui s’en trouve bouleversée.
Jamais, je crois, nous ne nous sommes autant approchés collectivement du sens profond de cette fameuse phrase du Christ affirmant : « Il y a de nombreuses demeures dans la Maison du Père ».
Lorsque la Science a le courage et l’audace d’explorer en direction de cette « autre matière » qui se cache derrière « notre » matière, elle commence à me plaire car elle fait du bien à l’âme en lui montrant le chemin de l’immensité qui s’ouvre face à elle, face à nous.
Lorsqu’on évoque l’année 2012, on ne pense, comme par réflexe autodestructeur, qu’à des cataclysmes de toutes sortes, à des guerres où encore à des épidémies dévastatrices… mais le grand bouleversement annoncé ne commencerait-il pas, là aussi, par cette découverte ?
À mon sens, le fabuleux et sacré voyage des neutrinos s’apprête à créer une brèche décisive dans notre conscience collective et à y ensemencer des concepts qui vont lui offrir une respiration salvatrice.
Il y a beaucoup d’espoir derrière tout cela, ne croyez-vous pas ?
* Neutrino
Les neutrinos sont des particules élémentaires, de masse pratiquement nulle, qui sont engendrées par des réactions nucléaires. Tandis que le Soleil et autres phénomènes approchants produisent des neutrinos de basse énergie, les neutrinos de haute énergie sont produits par des cataclysmes cosmiques lointains et extrêmement violents tels que les trous noirs, les supernovas et le Big Bang.
Une fois engendrés par ces cataclysmes cosmiques, les neutrinos se déplacent à une vitesse proche de la lumière et ne s’arrêtent pas. Leur masse étant virtuellement nulle, ils n’interagissent que très rarement avec d’autres particules, ce qui leur permet de se déplacer en ligne droite jusqu’aux frontières de l’Univers, traversant les étoiles, les planètes, de vastes champs magnétiques et des galaxies entières comme si ceux-ci n’existaient pas. Des trillions de neutrinos traversent la Terre toutes les nanosecondes et pour les astrophysiciens, chacune de ces particules infimes constitue un messager potentiel transportant des informations sur son origine.
Le problème qui se pose toutefois aux scientifiques est que les propriétés mêmes qui permettent aux neutrinos de transporter ces informations les rendent notoirement difficiles à détecter. Heureusement, il arrive qu’à de rares occasions, un neutrino de haute énergie entre en collision avec un atome. La collision désintègre le noyau de celle-ci et le neutrino se transforme en une autre particule appelée muon. Le muon ainsi créé continue son déplacement sur une trajectoire identique à celle du neutrino et peut être reconnu grâce au cône de lumière bleue qu’il engendre. Connu sous le nom de radiation de Tcherenkov, ce cône peut être comparé aux ondes produites dans l’air traversé par une balle.
Source : Futura-Sciences
Merci!
D’après ce que j’ai lu quelque part chez Rudolf Steiner, il faudrait plutôt aller chercher du côté des dimensions en moins. Mais je ne suis pas du tout physicien.