LEGUM’andise
Je voudrais vous parler d’une initiative qui m’a interpellée et qui mérite d’être appuyée. Il s’agit de l’Association « Les Conserveries Solidaires » créée en 2011 qui fabrique et commercialise sous la marque LEGUM’andise, des plats de légumes cuisinés.
Projet d’économie solidaire
Ce projet unique en France d’économie solidaire locale et de développement durable a été initié par Antoine Campredon, ingénieur agro-alimentaire, en Champagne Ardennes et devrait par la suite se développer dans d’autres régions de France. Ancien Directeur de Bonduelle, Antoine Campredon est depuis longtemps sensibilisé par la faim dans le monde et le constat de ceux qui ont trop ou gaspillent et ceux qui n’ont absolument rien. Il y a bien l’aide alimentaire mais dès la fin 2013, l’Europe cessera d’apporter 60 millions pour l’aide alimentaire ». Il faut savoir que la France contribue à son niveau pour quatre millions et demi d’euros, la déduction est simple. Il décide de fonder le cabinet Tek-agrofood pour faire une étude sur la faisabilité d’une conserverie solidaire qui sera mandatée par la DRAAF-CA (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Forêts de Champagne Ardenne).
La marque | |
La création de la marque LEGUM’andise est partie d’un constat important : | |
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Le gaspillage important des denrées alimentaires comestibles dans le secteur de l’agro-alimentaire. En effet, ces produits hors calibres parce que trop petits, trop gros, pas assez ronds ou longs ne sont pas transformés par les industries alimentaires et sont tout à fait consommables ! Il faut savoir que la proportion de ces aliments mis au rebut représente 50 % des aliments achetés par les agroalimentaires et non vendus. |
• | Une hausse de la pauvreté en France, et la remise en question du Programme européen d’aide au plus démunis (PEAD) sans cesse remis en question pénalisent encore une fois les plus pauvres. |
• | Une raréfaction des denrées alimentaires accessibles aux plus démunis. |
Les engagements | |
Les engagements de LEGUM’andise reprennent les constats qui sont à l’origine de la création de « Les conserveries Solidaires » et les ont identifiés comme les « 4 L », à savoir : | |
• | Lutter contre la pauvreté en accueillant en insertion professionnelle des personnes en difficulté dans les ateliers de Conserveries Solidaires pour la fabrication des LEGUM’andise. |
• | Lutter contre le gaspillage des fruits et légumes en intégrant les invendus dans les plats cuisinés. |
• | Lutter contre la faim en augmentant l’Aide Alimentaire auprès des associations caritatives avec une part de la production, 5% des bocaux vendus est reversé à prix coûtant. |
• | Localement, les matières premières et la main-d’œuvre de Champagne Ardennes. |
Les matières premières
Deux fermes voisines de la région de Troyes ont accepté de soutenir ce projet et de fournir l’entreprise : la ferme des Hauts de Villiers qui offre ses carottes et Val Légumes qui fait don de ses oignons doux.
En effet, plutôt que de jeter les produits refusés par leurs clients, les deux partenaires ont accepté de les offrir à LEGUM’andises pour aider et soutenir l’association dans son projet.
Comment se faire connaître
Ce fut dans un tout premier temps, par des animations en magasins et lors de ventes organisées à domicile. Une évidence en est ressortie : le projet de solidarité plaisait beaucoup, mais il fallait insister sur la mise en avant de la dimension culinaire.
Puis, une prise de contact avec les passionnées de cuisines, blogueuses culinaires, toutes enthousiastes pour réaliser des recettes et les présenter sur leur blog. C’est alors qu’une page Face Book a été créée, qui permit une visibilité dépassant largement les frontières Européennes, pour exposer des projets de développement durable ou d’insertion de solidarité, ainsi qu’une présentation plus large de leurs partenaires.
Une idée a surgit pour mettre à l’honneur les recettes réalisées par les partenaires blogueuses : le Rendez-vous gourm’and de LEGUM’andise où une fois par semaine, une recette est mise en exergue sur la page Facebook.
L’Évolution
Le stade expérimental étant passé, il faut maintenant passer à la vitesse supérieure. Le soutien important et dynamique de leurs partenaires locaux Intermarché et Leclerc, favorise la promotion de LEGUM’andise en les intègrant à de nombreux temps forts commerciaux.
Les LEGUM’andises peuvent être achetées sur le site : www.legumandise.fr
L’association souhaite maintenant s’implanter dans le département de l’Aube. Un atelier pilote va être construit, qui emploiera dans un premier temps 4 personnes en insertion, puis dans un deuxième temps, son expansion permettra a terme, l’emploi de 20 personnes en insertion.
La gamme des produits proposés
Pour le moment, la gamme comporte 5 associations de légumes :
• curry de navets ;
• fondue de poireaux aux pommes ;
• ratatouille champenoise aux 6 légumes ;
• compotée d’oignons aux raisins secs et au miel ;
• mitonnée de carottes aux raisins secs et au miel.
Mais pour ce faire, un outil crucial indispensable à la réalisation des conserves doit être acheté : un stérilisateur industriel, car LEGUM’andise n’utilise ni conservateurs, ni additifs. Vous pouvez les aider à l’acquérir par vos dons, directement sur le site : www.arizuka.com
Les valeurs
(reprises sur le site de LEGUM’andises)
Développement intégral de l’Homme et de tout homme
« Pour être authentique, le développement doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme ». C’est « le passage de conditions de vie moins humaines à des conditions de vie plus humaines ». Popularum Progressio, Paulus VI, 1967
La propriété comme responsabilité
Parce que la propriété privée assure à chacun une zone indispensable d’autonomie personnelle et familiale ;
Il faut la regarder comme un prolongement de la liberté humaine.
Elle stimule l’exercice de la responsabilité, et constitue l’une des conditions des libertés civiles.
Elle doit être équitablement accessible à tous (Encyclique Centesimus Annus, 6 : 800-801).
Cela dit, la tradition chrétienne n’a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme absolu ni intouchable : « Au contraire, elle l’a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l’usage commun, à la destination universelle des biens »
L’Économie de communion
1- Aide aux démunis
2- Formation à la culture du don
3- Autofinancement de l’entreprise
L’éthique
Les chefs d’entreprise qui adhèrent à l’Économie de Communion établissent leurs stratégies, leurs objectifs et leurs plans d’entreprise en appliquant les critères d’une gestion saine et en cherchant à y impliquer le personnel de l’entreprise.
Pour eux, ce qui est primordial dans l’entreprise, c’est la personne humaine plus que le capital.
Les responsables au sein de l’entreprise essaient d’utiliser au mieux les capacités de chaque employé en favorisant la créativité, la prise de responsabilité et la participation la définition et la réalisation des objectifs de l’entreprise, et en prenant des dispositions particulières pour aider ceux qui traversent des périodes difficiles.
L’entreprise met en œuvre tous les moyens possibles pour fournir des biens et des services utiles pour le consommateur, de qualité, et à un juste prix.
L’insertion dans le paysage socio-économique
Le travail de l’entreprise doit entraîner pour tous les salariés un développement personnel et un enrichissement intérieur.
Je ne peux que souhaiter un bel avenir à cette association avec ce projet avant-gardiste, humain et solidaire, et espère qu’elle se développera rapidement sur toute la France.
Où puis-je trouver vos produits en Région parisienne, car je n’achète absolument rien par internet. J’achète mes légumes frais qu’à ds petits producteurs ou en AMAP peut-être pourriez vous vous rapprocher de la conserverie artisanale « les potagers de Marcoussis » dont les valeurs sont semblables aux vôtres.Cela pourrait diminuer les frais d eport
Merci beaucoup pour vos remarques et vos encouragements. Nous sommes conscients que les frais de port de nos produits sont très élevés mais notre taille ne nous permet pas de négocier ces montants pour l’instant et nous le regrettons vivement. Pour lever ce frein nous réalisons ponctuellement des promotions sur les frais de port (d’ailleurs nous en avons programmé une du 21/9 au 29/9 avec une réduction de 50%).
Mais je dois préciser que le prix à l’unité de nos bocaux se situe dans la fourchette haute des légumes cuisinés en conserve commercialisés en France. La qualité nutritionnelle des recettes le justifie: 0 additif, 0 conservateur.
Enfin, comme l’a signalé Jackie, nous produisons pour l’instant en petite quantité et le prix des matières premières (épices, huile, bocal, …) représente une part importante du coût de production. Par ailleurs, tous les légumes présents dans nos LEGUM’andises ne sont pas offerts (même si notre but est d’accroître cette part).
Nous ne sommes qu’au début du chemin et apprenons tous les jours. Mais un seul objectif nous anime: lutter contre la pauvreté, la faim et le gaspillage. Isabelle.
Bonjour, Merci pour vos commentaires.
Cette association est récente et a peu de moyens. La transformation des produit a un coût même s’ils sont donnés. Cette initiative doit être encouragée car cela ouvre la porte a un changement dans les mentalités pour cesser le gaspillage. J’imagine que lorsqu’ils produiront en plus grande quantité les prix pourront être différents.
Bonjour,
Félicitations pour ce beau projet mais ces produits ne sont pas abordables pour les petits budgets.
Il nous sera impossible de passer commande.
Amicalement
bravo pour l’initiative.
je transmets l’information.
Il y a de l’avenir dans cette direction.
Bonjour.
A propos de legumandises
je trouve le concept tres interresant mais dans le contexte eco actuel je trouve ces produits cher et pas à la portée des budgets actuels.
Surtout si comme l indique l article, les matieres premieres sont offertes.je connais peu de gend dans mon eutourage dont.moi mrme en mesure de passer commandes.
J ewpere qu il evolueront.vrr plus de rralise
amicalement