Comprendre les règles du jeu…
Quand on fait référence à la naissance, savons-nous quelles sont les transformations qu’elle appelle ? Tout ce qui survient durant la gestation et durant l’accouchement colore non seulement le moment de la naissance, mais également le quotidien de toute notre incarnation. La manière dont nous expérimentons les événements provient en grande partie des émotions et des pensées conscientes et inconscientes qui ont été ressenties lors de la naissance. Du coup, nous vivons chaque instant avec les mêmes appréhensions, les mêmes peurs et les mêmes certitudes. Alors, comme nous mourrons exactement de la même manière que nous avons vécu, le passage de la mort sera imprégné de ces mêmes états d’être ressentis tout au long de l’incarnation s’ils n’ont pas été transformés en cours de route.
Des reflets identiques…
Naissance et mort sont des transformations spirituelles et non seulement des moments qui marquent le début et la fin de notre existence matérielle. Elles sont au service de l’ouverture de conscience. Pour en découvrir l’essence, il importe de changer de point de vue car les yeux humains ont une vision limitée à la compréhension de la personnalité ou de l’ego.
Dans notre société, la naissance est considérée comme une réjouissance et la mort comme une fatalité, qui d’un côté fait peur, et qui de l’autre est libératrice. Ce sont nos perceptions et nos croyances qui nous les font envisager ainsi. Quand on regarde un bébé, jamais il ne nous vient à l’idée que cette naissance sur Terre puisse être source de deuil pour lui. On croit qu’il arrive vierge de toute histoire passée et qu’il se réjouit pleinement à l’idée que nous puissions lui apprendre la vie avec un grand « V ». On perçoit le voyage du défunt de la même manière. On croit qu’il arrive de l’autre côté libéré de tout ce qu’il a vécu sur Terre et qu’il se réjouit d’y être. Il nous vient rarement à l’idée que l’être qui passe de l’autre côté peut également vivre un deuil.
Voilà une première règle qui a une importance cruciale.
Puisque l’extérieur est le reflet de ce qui vit dans le monde intérieur, naissance et mort nous présentent donc d’abord et avant tout des indices de ce qui se vit dans le monde intérieur, de l’être que les traverse. En cherchant une cause matérielle à ces passages, ils sont dès lors dénaturés. La cause existe certainement, mais elle provient d’une pensée abstraite d’abord, puis d’une pensée concrète et enfin d’une émotion qui finissent par se matérialiser dans la réalité de l’être incarné. La matière est et sera toujours le résultat final ou l’aboutissement d’un processus amorcé bien avant. Il est vain de tenter d’expliquer cette finalité sans tenir compte de sa cause globale.
Pensées, perceptions, croyances et émotions forgent la réalité, notre réalité intime et personnelle. Les événements qui se produisent durant la naissance, l’incarnation et la mort sont tous issus des pensées, des émotions, des croyances et des perceptions que nous avons alors. Ainsi, il n’y a pas de hasard dans la manière de naître ou de mourir. Ce qui s’y déroule parle intrinsèquement du monde intérieur de cet être en transition entre les mondes. Mais pour pouvoir décoder ce qui se passe alors, il faut tenter comprendre ce qu’évoquent ces éléments extérieurs en tenant compte des mondes émotionnels, mental et causal. Naître à la Terre, c’est mourir au Ciel et mourir à la Terre, c’est naître au Ciel. Ces deux passages se vivent de la même façon, car leur but est de mettre en lumière ce qui s’anime dans la réalité intérieure et ainsi transformer tout ce qui nous éloigne du plein rayonnement de notre potentiel divin.
Projet Conscience pour donner un sens
Le cycle des incarnations sert l’ouverture de conscience de l’être ; ce que je nomme autrement « Projet Conscience ». Chaque être vient sur Terre pour recouvrer qui il est dans son essence profonde et quel rôle il joue dans ce tout dont il fait partie. Il a besoin de la matière – ce milieu d’expérimentation qui lui permet d’examiner ses pensées et ses émotions – pour prendre conscience de ce monde intérieur qui l’habite.
La Terre est donc un endroit privilégié d’observation à travers l’expérimentation. Le problème, c’est que durant l’incarnation, nous oublions complètement que nous venons ici-bas pour cela. Nous vivons l’incarnation comme si nous étions complètement déconnectés de ces mondes intérieurs et nous avons peine à comprendre la projection se déroule sous nos yeux. Cela est d’autant plus probant dans le monde matérialiste où tout nous ramène en dehors de nous. Plus nous accordons d’importance à l’extérieur, moins l’incarnation a de sens.
Nous ne venons pas ici-bas pour apprendre quoi que ce soit, car nous savons déjà. Nous sommes cette connaissance innée. Nous sommes l’amour, la joie et la paix. Mais ce qu’on nomme le voile de l’incarnation, c’est-à-dire cette sensation d’éloignement de notre essence créé par la présence des corps énergétiques et du corps physique, crée l’illusion d’être séparé de cette essence dont nous sommes issus. Le cycle des incarnations vise à retrouver cette sensation d’unité avec le tout – et donc ce savoir inné – tout en étant incarné. Pour cela, il est nécessaire de revenir au centre de soi. Toutes les expériences terrestres visent donc à ré-apprendre à être Soi unifié dans un monde de dualité.
En quête de la mission de vie
Cela semble si simple, pourtant très peu de gens ici-bas savent ce qu’ils sont réellement venus accomplir. Plusieurs cherchent leur mission de vie sans jamais avoir la satisfaction de la trouver, parce qu’ils sont en quête de quelque chose à faire. Pour eux mission de vie est équivalent à profession, travail ou occupation. Or, c’est là où le bât blesse, car celle-ci ne se trouve par dans le FAIRE, mais dans l’ÊTRE. Nous ne venons pas sur Terre pour accomplir quelque chose, mais bien pour s’accomplir ; pour déployer l’amour ; pour vivre le bonheur ; pour rayonner la paix ; pour illuminer tout ce que nous côtoyons. La mission de chacun de nous est d’être pleinement conscient de cette essence lumineuse dans chaque geste, chaque ressenti, chaque pensée.
Ultimement, ce ne seront plus les circonstances extérieures qui dicteront nos états d’être mais bien un choix conscient. À ce moment, nous maîtriserons notre monde intérieur et le cycle des incarnations sera achevé. Mais une question ici s’impose. Comment pouvons-nous utiliser au mieux chacune des incarnations pour clore ce cycle le plus rapidement possible ?
À la recherche des indices laissés sur la route…
La première étape est sans aucun doute de reprendre contact avec soi. Puisque tout part du monde intérieur, il est dès lors requis de prendre le temps d’observer les pensées et les émotions qui s’y trouvent. Cela peut sembler fastidieux si nous n’avons pas de mode d’emploi. Par contre, l’exercice devient fort passionnant, mais une des pistes intéressantes pour mieux s’y retrouver est de retracer la leçon fondamentale. Elle pourrait aussi se nommer « ligne directrice de l’incarnation ». Avant de venir sur Terre, l’être se fixe des buts et objectifs d’ouverture de conscience à atteindre. Les événements du quotidien seront donc tous orientés vers cette fameuse ligne directrice. C’est elle qui tisse la trame de fond de l’incarnation. Il y a cinq grandes lignes directrices : l’amour de soi, la plénitude, la valorisation, la loyauté et la tolérance.
Il est donc beaucoup plus facile d’observer le monde intérieur quand cette ligne directrice est connue, car c’est elle qui permet de donner un sens à ce qui arrive au quotidien. Comment la trouver alors ? En observant les indices émotionnelles rattachés aux cinq blessures fondamentales (rejet, abandon, humiliation, trahison et injustice). On trouve d’autres indices dans ce qui a été vécu lors de la naissance : siège, cordon autour du cou, césarienne, utilisation de forceps, arrivée en avance ou en retard, etc. Certains indices s’observent dans le comportement relationnel, dans la répétition cyclique des crises émotionnelles ou des grands passages à vide de l’incarnation. Enfin, d’autres se révèlent en fonction du cycle énergétique dans lequel on se trouve.
Toutes ces informations sont telles les pièces manquantes d’un grand puzzle. Une fois emboîtées les unes aux autres, elles viennent lier les événements de l’incarnation entre eux et donnent une image claire de cette ligne directrice. C’est là que se révèle le sens profond à toute notre histoire.
Sortir du cocon
La ligne directrice est une clé majeure pour dénouer bien des impasses de l’incarnation. Elle permet aussi d’éviter des écueils émotionnels dans lesquels il est facile de s’empêtrer en l’absence de cette information cruciale. Bref, c’est là tout l’intérêt de connaître le fonctionnement du processus de la naissance et d’y découvrir quels sont les enjeux de transformation que l’être s’est fixé au tout début de son incarnation.
Qui plus est, ces nombreuses expérimentations de transformation vécues en cours d’incarnation nous prédisposent à vivre le passage de la mort avec une plus grande sérénité. Le contact avec les mondes intérieurs durant l’incarnation permet de mettre en lumière les peurs, les doutes, les croyances, les formes-pensées qui nuisent à l’état de paix profonde et de s’en libérer. Le travail de trépas en est donc fortement allégé et écourté.
Chaque jour présente des situations pour naître et mourir à soi. Savons-nous les reconnaître et surtout saisir les occasions de transformations qu’elles nous proposent ? Chacune d’elle est en fait une invitation à se libérer de tout ce qui nous éloigne du bonheur et donc de nous-mêmes. Chaque instant est un appel à soi ; un rappel à l’amour.
Accepter cette invitation, c’est oser naître à soi ; c’est dire consciemment « oui à la Vie ! » Je vous souhaite de nombreuses naissances, toutes les plus merveilleuses qui soient !
Pour en savoir plus :
Bienvenue sur Terre
Accueillir et accompagner l’âme dans les étapes de l’incarnation
de Sylvie Ouellet – Éditions Dauphin Blanc
Naître, c’est toute une aventure ! Le passage de la naissance est plus exigeant que le passage de la mort. En fait, la naissance est également une mort. Pour naître à la Terre, il faut accepter de mourir aux mondes énergétiques plus subtils d’où nous sommes issus. Il faut choisir les bagages de connaissances que nous y apporterons et renoncer au reste. Il faut délaisser pour un temps les êtres chers que nous aimons. Ainsi, la mort et la naissance représentent les deux côtés d’une même médaille. Naître à la Terre, c’est mourir au Ciel et naître au Ciel, c’est mourir à la Terre. L’âme qui s’y engage vit deuil, détachement, peurs et doutes. Alors l’amour et la lumière que nous pouvons lui offrir la soutiendront et nourriront son courage et sa force pour accomplir son incarnation. Si nous nous questionnons beaucoup au sujet de la vie et de la mort, nous en savons bien peu cependant quant à la descente de l’âme dans la matière.
Dans cet ouvrage remarquable, Sylvie Ouellet apporte un éclairage nouveau sur la venue de l’âme sur la Terre. Avec beaucoup de clarté et d’explications, elle dévoile ce que l’âme vit lors des différentes étapes de son incarnation, que ce soit la préparation à cette nouvelle vie, l’intégration du corps physique, la naissance ou le développement des corps énergétiques dans les années de l’enfance. À la lumière de ces précieuses informations, il est plus facile aux parents, à la famille et même aux amis, de comprendre, d’accueillir et d’accompagner l’âme qui se retrouve parmi eux afin de l’aider à réaliser pleinement son incarnation.
Bonjour S’il vit, où elle est ? réponse : actuellement sur Terre.
Vous avez bien compris le sens de la vie. Je vous remercie au nom des cieux d’avoir pris l’option de le dire et de le diffuser.
Continuez. Vous déposez le baume de la connaissance et de la conscience dans chaque cœur qui vous écoute où vous lit.
Félicitations à votre choix de mission d’incarnation et à votre âme.
Jean-marc Trauchessec