Enfants et écrans

La catastrophe de l’addiction aux écrans,
smartphones et réseaux sociaux pour les enfants.

L’article ci-dessous tire la sonnette d’alarme concernant les multiples dégâts dans la vie des jeunes enfants, dus à l’intrusion débilitante et addictive des médias numériques sur les écrans (ordinateurs, smartphones, télévision) ; ceci aboutissant à toute une génération privée d’enfance, voire sacrifiée à la médiocrité.

Influence des écrans

Depuis des années, les enseignants observent une baisse constante du niveau des élèves, des performances d’apprentissage, de la concentration, de la rétention, ainsi que de la capacité à penser et à travailler de manière indépendante.

Cette baisse générale correspond-elle avec l’introduction des médias numériques au sein de l’école ? Ces médias aident-ils vraiment nos enfants à devenir des personnes intelligentes, créatives et à la hauteur des défis de notre époque ?

L’initiative « Éducation d’avenir » (Adriano Andreatta, éditeur), portée par un collectif de professeurs et de pédagogues, s’interroge sur les dangers des écrans pour les enfants. En 2021, ils ont édité une brochure informative qui fait le point sur les recherches menées dans de nombreux pays en matière de numérisation et donne l’avis d’experts en informatique et de chercheurs sur le cerveau dont voici un aperçu.

Recherches sur le cerveau
  • Le cerveau d’un être humain se développe jusqu’à environ 21/22 ans.
    Certaines bases doivent être acquises dès le plus jeune âge afin que l’apprentissage et la réflexion complexes soient possibles plus tard. Les chercheurs sur le cerveau recommandent que les enfants de moins de 14 ans évitent complètement les médias numériques qui perturbent ces processus d’apprentissage.
  • L’apprentissage fonctionne lorsque le cerveau établit des liens entre les cellules cérébrales. Cela nécessite de nombreux stimuli différents, et notamment des perceptions sensorielles telles que la vue, le goût, le toucher, l’odorat, etc. C’est surtout de cette manière que l’enfant appréhende son environnement ! Il doit littéralement saisir les choses avec ses mains pour les comprendre. Ce n’est qu’ainsi qu’un développement ultérieur et une réflexion plus complexe deviennent possibles.
  • L’empathie ne s’apprend pas avec les médias numériques car il y a absence d’impressions sensorielles appropriées et de capacité à interagir avec d’autres personnes.

En Allemagne, le Conseil d’action pour l’éducation arrive à cette conclusion : « Les élèves de l’école primaire, dont les cours utilisent l’ordinateur au moins une fois par semaine, présentent des compétences statistiquement plus faibles en mathématiques et sciences naturelles que les enfants qui l’utilisent moins d’une fois par semaine ».

Importance des apprentissages classiques

Les jeux de doigts, tels que nous les connaissons depuis notre enfance, sont d’une grande importance pour le développement de l’enfant. Les ritournelles, les jeux sur les mots, les différents touchers sont des stimulus répétitifs qui créent d’importantes connexions nerveuses et constituent la base des capacités ultérieures.

Si l’enfant passe son temps à faire glisser son doigt sur une surface de verre qui ne renvoie à aucun stimuli, ces connexions primordiales dans le cerveau ne se font pas. On constate par ailleurs que la motricité fine des enfants a nettement diminué.

Lorsqu’on fait la lecture à un enfant, il absorbe la langue, observe son locuteur, ressent la vibration de la voix, s’imprègne des gestes, des registres vocaux, sent le papier et entend quand on tourne les pages. C’est un flot d’impressions sensorielles variées et complexes. Avec « l’apprentissage numérique » sur une surface bidimensionnelle, la plupart de ces stimuli essentiels font défaut et presque aucune connexion ne s’établit dans le cerveau. Conclusion : L’apprentissage durable n’a pas lieu.

Les enfants apprennent par imitation

C’est la base de la pédagogie Waldorf. Or, si les parents passent du temps devant l’ordinateur, le smartphone ou la télévision, l’enfant y passera également

beaucoup de temps au détriment d’activités physiques telles que la peinture, le modelage, les jeux libres, les sorties dans la nature, etc.

Ces activités variées sont des stimuli importants pour le développement optimal du cerveau et du corps des enfants. Si elles font défaut, certaines structures cérébrales ne sont pas construites ou le sont de façon incorrecte. Penser, apprendre, agir et planifier seront mis de côté tout au long de la vie. Il est donc très important que les parents et l’école encouragent ces développements.

Apprentissage et médias numériques

En fait, aucune étude sur le cerveau ne peut prouver la valeur ajoutée de la numérisation pour les enfants et les élèves dans les apprentissages.

Par contre :
  • Une étude présentée au Congrès américain des pédiatres en 2017 montre que le développement naturel du langage est clairement inhibé selon le degré d’utilisation des médias numériques.
  • Dans la communication virtuelle via les réseaux sociaux, les enfants ne ressentent ni la tonalité de la voix, ni les expressions faciales, ni les émotions de l’autre personne. Cette absence d’impressions sensorielles appropriées et de capacité à interagir dans le réel aboutit à un déclin de l’empathie constaté par les enseignants.
  • On assiste à une baisse générale de la lecture depuis 25 ans. Beaucoup d’enfants n’ont presque jamais de livre entre les mains et s’occupent presque exclusivement avec les médias numériques. Cela entrave fortement le développement des compétences en lecture, et donc l’apprentissage de nombreuses matières scolaires. La lecture de textes en ligne conduit à un apprentissage superficiel et à une réflexion hâtive.
  • À cause de la sur-stimulation, ce qui est appris dans la mémoire à court terme n’est plus stocké dans la mémoire à long terme.
Conclusion :

Lire des livres est une activité indispensable. Cela permet d’améliorer l’échange de signaux entre les différentes régions du cerveau, renforce la capacité perdue d’empathie envers les autres et aide à rester concentré.

Accompagner les enfants dans la nature permet de les reconnecter à la vraie vie, de partager des moments privilégiés et de créer de merveilleux souvenirs. Les enfants qui ne jouent jamais dehors sont plus souvent malades et sont plus touchés par l’obésité. Il a été prouvé que 20 minutes dans la nature apaise le système nerveux et réduit le stress.

Protéger les enfants de la domination du smartphone

Des chiffres édifiants :
Le smartphone exerce sur ses utilisateurs une attraction massive à laquelle ils peuvent difficilement échapper alors qu’il n’est utilisé que 8 minutes par jour pour passer des appels.
  • 79 % des utilisateurs consultent leur appareil tous les matins dans les 15 minutes qui suivent leur réveil.
  • En moyenne, le smartphone est activé 80 à 150 fois par jour, soit toutes les 12 minutes environ.
  • Les jeunes de 12 à 17 ans consomment jusqu’à 3 heures de médias par jour pendant lesquelles ils sont exposés à un dispositif technique dont le facteur de dépendance est celui de l’héroïne.
  • 30 % utilisent leur téléphone portable entre 0 et 6 heures du matin.
Effets négatifs du smartphone :
  • C’est un grand mangeur de temps, qui domine l’esprit de nos enfants et de nos jeunes.
  • Il engendre des disputes entre parents et enfants.
  • La perception de sa durée d’utilisation est fortement perturbée.
  • Les enfants peuvent avoir un accès très facile aux films pornographiques et violents.
  • Ils peuvent être victimes de brimades ou de menaces.
  • Ils dorment trop peu car ils passent trop de temps devant les écrans.
  • La posture voûtée pour consulter le smartphone amène à respirer de façon superficielle. À long terme, cela peut altérer la fonction pulmonaire et sous oxygéner dangereusement le cerveau et le coeur.
  • Son utilisation excessive entraîne de la myopie chez les enfants (plus de 50% des jeunes en Allemagne sont myopes).
  • Il est donc capital de protéger les enfants contre la dépendance et leur apprendre à utiliser les médias numériques de manière raisonnable et limitée.

À savoir : Les hauts responsables de la Silicon Valley restreignent drastiquement l’accès aux nouvelles technologies à leurs enfants et font plutôt le choix de les scolariser dans des écoles Steiner dont les outils pédagogiques restent la plume et le papier, ainsi que les activités manuelles et artistiques.

Valérie Dogna

Valérie Dogna

Valérie Dogna édite depuis 10 ans la revue enfantine « Fanette et Filipin » qui s’inspire de la pédagogie Steiner, ainsi que des livres de contes ayant pour vocation de connecter les enfants à la nature, de les inviter à vivre la ronde immuable et joyeuse des saisons et de les éveiller aux découvertes de LA VIE.

Abondamment illustrée de dessins à l’aquarelle, cette revue unique en son genre stimule l’imaginaire des enfants tellement important pour leur construction, au travers de belles histoires ayant du sens et d’activités variées, et se place évidemment à contre-courant des fantaisies éducatives que l’on sait dans les nouveaux programmes scolaires officiels.

Rêver et s’émerveiller pendant le temps de l’enfance

Bien loin des écrans, le magazine Fanette et Filipin accompagne les familles au rythme des saisons au travers de belles histoires et d’activités enrichissantes qui sont une vraie nourriture de l’âme.

Magazine trimestriel « Fanette et Filipin » pour les enfants de 3 à 10 ans

Belles histoires
Contes traditionnels
Bricolages en matériaux naturels
Jeux
Recettes de cuisine
Dessin
Chansons et poèmes
Découverte des animaux et des plantes

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
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Valérie Dogna
Commentaires (1)
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  • lionel

    Merci infiniment pour cette mise en garde si urgente et salutaire ! pour les enfants comme pour les parents, et pour toute personne humaine !