Nos battements cardiaques

Nos battements cardiaques ne sont pas seulement les vibrations mécaniques
d’une pompe appliquée, mais un langage intelligent.

Heartmath Institute

L’institut Hearthrnath a été fondé en 1991 par un Américain du nom de Doc Childre. Son siège est à Boulder Creek en Californie. HeartMath a développé une vaste expertise dans le domaine de la recherche de techniques sur mesure et de savoirs appropriés pour contrer, d’une part, les problèmes de stress créés par le changement et les fluctuations du milieu du travail et, d’autre part, développer chez l’individu une attitude de souplesse, de dynamisme et d’équilibre intérieur, dans sa carrière et dans sa vie intime.

Doc Childre, travaillant tout particulièrement sur la gestion du stress, avait observé que, depuis des siècles, poètes et philosophes avaient eu l’intuition que le cœur jouait un rôle important dans nos vies. Les expressions populaires comme « il a bon cœur », « le cœur a ses raisons », « une histoire qui me tient à cœur », etc., montraient que de tout temps, on avait subodoré l’existence d’un lien entre les émotions, les sentiments et cet organe.

« Dans nos recherches, dit-il, nous avons accordé une grande attention à tout ce qui a été écrit et dit à propos du cœur au cours de l’histoire, en nous demandant si le mot « cœur  » était plus qu’une simple métaphore. L’une des observations qui nous ont le plus intrigués, c’est qu’à travers les âges, il a été considéré comme une source non seulement de vertu, mais aussi d’intelligence. »

Dans plusieurs cultures anciennes (mésopotamienne, égyptienne, babylonienne et grecque) on soutenait que le principal organe capable d’influencer et de diriger nos émotions, notre moralité et notre capacité de prendre des décisions était le cœur. Des conceptions semblables se retrouvent dans les bibles hébraïque et chrétienne, de même que dans les traditions chinoise, hindoue et musulmane.
Comment et pourquoi un tel fonctionnement ?

Le cerveau du cœur

Au cours des récentes années, des neuroscientifiques ont fait une découverte stimulante : le cœur a son propre système nerveux. Il possède au moins 40 000 neurones (cellules nerveuses), soit autant que dans divers centres sous-corticaux du cerveau.

Le cerveau du cœur et son système nerveux relaient de l’information au cerveau du crâne, créant un système de communication à double sens. Les signaux envoyés du cœur au cerveau affectent bien des régions et fonctions de l’amygdale cérébelleuse, du thalamus et du cortex, qui fonctionnent étroitement ensemble.

Cœur et cerveau, même combat…

Cœur et cerveau sont certainement les organes les plus importants de notre organisme. Et les liens qui les unissent sont nombreux. Vous l’avez certainement remarqué : à la moindre émotion, la moindre peur, votre cœur s’emballe. Mais ce que vous savez peut-être moins, c’est que les liens entre cœur et cerveau sont réciproques : calmer les battements de ce muscle permet de faire disparaître les tempêtes sous le crâne ! Il suffit pour s’en convaincre de voir comment le fait de prendre de grandes inspirations lorsque l’on est énervé permet de ralentir le cœur… et rasséréner le cerveau.

Recherches de John et Beatrice Lacey

Dans les années 70, alors que les scientifiques présumaient que le cerveau prenait toutes les décisions, deux physiologistes, John et Beatrice Lacey, du Fels Research Institute, firent une découverte cruciale.

Par l’étude d’innombrables électrocardiogrammes, ils sont parvenus à la conclusion qu’il existe comme une sorte de « cerveau du cœur », un réseau de nerfs et de neurones dans le cœur qui réagit aux émotions positives et négatives et peut s’en souvenir. Le cœur mémorise les pensées et les sentiments.

Ils ont découvert que, lorsque le cerveau envoyait des « ordres » au cœur à travers le système nerveux, le cœur n’obéissait pas automatiquement. Il réagissait plutôt comme s’il avait sa logique propre et non d’une façon purement mécanique. La réaction du cœur semblait dépendre de la nature de la tâche particulière à effectuer et du type de traitement mental qu’elle exigeait.

Nos battements cardiaques ne sont pas seulement les vibrations mécaniques d’une pompe appliquée, mais un langage intelligent. Ils découvrirent que les battements rythmiques du cœur se transforment en impulsions neuronales qui affectent directement l’activité électrique des centres cérébraux supérieurs, ceux qui sont engagés dans le traitement cognitif et émotionnel. L’un des buts de l’institut était de pousser le travail du couple Lacey encore plus loin.

Une structure et des outils : la solution Hearthmath

Les Américains étant avant tout pragmatiques, Childre et son équipe ont mis au point des outils permettant de travailler sur le « biofeedback de la variabilité du rythme cardiaque (VRC) ». Il s’agit d’apprendre à contrôler consciemment les réactions du corps à l’aide de techniques simples et naturelles telles que la respiration, le focusing. Les changements apportés au corps sont mesurés à l’aide d’un logiciel appelé Freeze-Framer. Il permet, après capture des battements cardiaques à l’aide de senseurs placés sur le doigt ou l’oreille, de calculer les variations de la vitesse du cœur et de mesurer ainsi les progrès effectués. Un graphique à l’écran présente les changements que l’on a réussi à effectuer, et mesure différentes réponses du corps, telles que les activités cérébrales, la tension artérielle, la tension musculaire et le rythme cardiaque.

La recherche tend à démontrer que plus nous améliorons notre VRC, plus nous atteignons un état dit de « cohérence » de nos ondes cardiaques, qui ont la puissance de synchroniser par la suite nos ondes cérébrales. Une telle collaboration entre le cœur et le cerveau présente des bénéfices extraordinaires sur la santé. On obtient une meilleure concentration, une plus grande intuition, un sentiment de bonheur plus grand, un état de détente et d’harmonie avec le monde qui nous entoure.

La gamme des outils Heartmath est aujourd’hui composée du logiciel EmWave Desktop (nouvelle version de Freeze Framer) et de l’appareil EmWave Poeket, qui permet d’équilibrer son niveau de cohérence partout à tout moment. En France, David Servan-Schreiber a révélé au grand public cette méthode dans son ouvrage « Guérir« ).

Le biofeedback

Le biofeedback est un procédé technique permettant la mesure à l’aide d’appareils, des ondes bioélectriques, de signaux physiologiques, générés suite à un travail de visualisation. Plus précisément, il y a biofeedback lorsque le sujet en question peut contrôler les fonctions organiques mesurées, soit volontairement (par exemple, d’après les résultats et pour corriger un stress) ou involontairement (par exemple, après un changement d’état psychologique tel que la survenue d’un stress).

Le mot vient de l’anglais feedback (action en retour ou rétroaction).

Le biofeedback permet d’apprendre à contrôler consciemment les réactions de notre corps à l’aide de techniques simples et naturelles telles que la respiration, le focusing. Les changements apportés au corps sont mesurés à l’aide de senseurs qui captent les certaines données. Selon le système utilisé, un graphique à l’écran présente les changements que nous parvenons à effectuer et mesure différentes réponses du corps telles que :
  • Les activités cérébrales.
  • La tension artérielle.
  • La tension musculaire.
  • Le rythme cardiaque. 

Une fois que l’on a appris à reconnaître et à contrôler nos réponses corporelles, nous pouvons utiliser le biofeedback pour améliorer des problèmes de santé, pour sortir d’un état de stress, pour améliorer notre état mental en général et notre mieux-être. Il est prouvé scientifiquement que le biofeedback a un impact positif important sur notre bien-être physique et émotionnel. Il nous permet de nous entraîner à modifier nos fonctions corporelles à volonté.

Notes :
Le focusing (ou centrage sur soi) est une approche corporelle de psychothérapie créée par l’Américain Eugene Gendlin au début des années 1970. Il se caractérise par une attitude d’attention au « senti », c’est-à-dire à ce qui se passe « en soi » : les émotions, les sensations kinesthésiques ainsi que les perceptions viscérales toutes à la fois.

Les chercheurs, en considérant sans ambiguité l’existence d’un cerveau cardiaque, doté de mémoire, ne font que ramener à la lumière un savoir des Thérapeutes Égyptiens, de l’époque d’Akhenaton. Déjà à cette époque, ils considéraient l’existence d’un point précis appelé « le point-vie », que nous appelons de nos jours : « atome-germe ».

Jean-Paul Thouny
Thérapeute énergéticien, formateur - Voiron (Isère) France

Principales sources

• Ariane : www.ariane.qc.ca
• Heartmath : www.heartmath.com<
• Sacré Planète : www.sacree-planete.com

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Commentaires (2)
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  • kimmoun gerard

    Tous les battements de mon cœur se répercutent dans mon cerveau, dès que je veu me coucher. Je constate que debout, je ne les entends plus. Avez vous un moyen simple pour ne plus en entendre ces battements. qui sont penibles

  • Iris Zohar

    merci pour ce passionnant article ; ne pas oublier aussi le travail de Patrick Drouot sur la cohérence neuro-cardio-vasculaire : son livre « La révolution de la pensée intégrale » est également passionnant !