la teinture-mère est le remède naturel par excellence.
Vous pouvez en fabriquer vous-mêmes.
Cette solution hydro-alcoolique vendue en pharmacie et boutiques spécialisées constitue la base de la médecine par les plantes. Elle renferme en effet le principe actif d’une partie ou de la totalité de la matière végétale médicinale. Quelques étapes et une poignée de patience suffisent pour fabriquer cet élixir qui permettra de soigner les maux du quotidien et de prévenir, voire, guérir certaines maladies.
La teinture-mère en quelques lignes
On peut extraire la teinture-mère d’une plante fraîche ou séchée, toute entière ou bien seulement celle de sa racine ou de sa résine, tout dépend des objectifs thérapeutiques. Cet extrait sous une forme soluble permet de mieux conserver les principes actifs, même les plus volatils. Toutefois, les ingrédients volatils sont généralement supprimés et les éléments actifs sont à moindre quantité quand il s’agit d’une plante séchée. Préparer soi-même cette solution permet de faire beaucoup d’économies comparé à l’achat en pharmacie ou en boutique spécialisée.
Comment utiliser une teinture-mère ?
Pour ingérer la teinture-mère, il suffit de la diluer dans de l’eau, une tisane ou bien, un jus de fruit pour celles qui ont un goût amer par exemple. Elle peut également être utilisée pour traiter une plaie à l’aide d’une compresse ou bien en gargarisme. La posologie dépend des caractéristiques de la plante et des maux à traiter. Cela correspond généralement à 30 à 50 gouttes par verre d’eau, à consommer 3 fois par jour.
L’idéal est toujours de suivre la prescription de la recette ou bien demander l’avis d’un professionnel : homéopathe, naturopathe, phytothérapeute, pharmacien, etc.
- viscum album pour prévenir l’hypertension ;
- propolis pour traiter les maladies infectieuses ;
- valériane (Valeriana officinalis) contre l’insomnie ;
- camomille sauvage (Matricaria chamomilla) en cas de règles douloureuses ;
- pissenlit (Taraxacum officinale) contre la constipation et les troubles digestifs…
Les contre-indications des teintures-mères
De manière générale, les teintures mères ne sont pas recommandées aux femmes enceintes ou qui allaitent car elles contiennent de l’alcool1. Les enfants peuvent aussi êtres concernés par ces contre-indications. Certaines solutions ne doivent pas êtres utilisées chez des personnes ayant, par exemple, un intestin trop fragile sous peine de ressentir des contractions.
Préparation de la teinture-mère en quelques étapes
Pour fabriquer une teinture-mère à la traditionnelle, vous avez besoin de plantes fraîches ou séchées et de l’alcool blanc fort (40 à 50°). Une vodka fait bien l’affaire, mais certains préfèrent aussi l’alcool de qualité pharmaceutique, du vinaigre ou de la glycérine végétale.
Lavez soigneusement les plantes, puis, laissez-les reposer un peu pour enlever les restes d’humidité ; - Pesez-les en comptant 100 g pour une dilution dans 500 ml d’alcool (50 g pour 500 ml pour les plantes séchées) ;
- Ciselez les plantes et écrasez les parties les plus dures dans un mortier ;
- Mettez le tout dans un bocal en verre, versez l’alcool, puis, remuez vigoureusement ;
- Fermez le contenant de façon bien hermétique et laissez reposer votre préparation pendant 3 semaines dans un endroit à l’abri de la lumière et de l’humidité ;
- Après cette période de macération, récupérez la teinture-mère en utilisant une passoire et un bout de mousseline pour extraire le liquide. Veillez à bien presser les plantes et à essorer la mousseline pour extraire le maximum de liquide ;
- Versez enfin la teinture-mère dans un flacon et étiquetez-le avant de le conserver, toujours dans un endroit sec et à l’abri de la lumière. Choisissez de préférence des flacons en verre brun.
Vous pouvez le conserver plusieurs années si vous avez utilisé de l’alcool, 3 ans environ si vous avez opté pour la glycérine et au moins un an pour un extrait à base de vinaigre.