Le Jardin de Perelandra

Le jardin de Perelandra est situé à une centaine de kilomètres au Sud-Ouest de Washington, tout près d’un bourg appelé Jeffersonton en Virginie.
Un ensemble de 23 hectares avec prairie, bois, ruisseau et jardin.

Peut-on dire que chaque jardin exprime un secret ?

Chacun de nous a un jardin secret, que voit-on dans un jardin, que voulait dire Voltaire quand il nous enjoignait le fameux : « Il faut cultiver son jardin ! si secret il y a (et je crois bien que c’est le cas), de quelle richesse sommes-nous privés, nous qui sommes à l’extérieur du jardin d’autrui, que préserve-t-on dans son jardin, qu’y cultive-t-on, quelle est la magie que nous mettons en jeu »

Toutes ces questions s’entraînent les unes les autres et nous font déborder dans des lieux qui ne sont plus seulement potagers ou vergers, mais bien secrets de vie et plaisirs difficiles à transmettre, question d’expériences qu’aucune parole ne peut combler. Le secret est incommunicable et pourtant l’immense plaisir qu’il nous donne est lié à l’envie de le partager Comment dire ce qui se passe entre un jardinier et son jardin, qu’accepte-­t-on de voir et d’entendre quand un jardinier parle de son jardin ?

Le jardin : point de rencontre avec les Intelligences de la Nature

Un jardin est un lieu d’expérience, très souvent c’est un lieu de solitaire, le jardinier et son jardin ont une relation intime. Que son approche soit chimique, rationaliste, biologique ou biodynamique, que ce soit un système de permaculture ou un jardin à la française, que le merveilleux désordre très organisé des jardins anglais puisse côtoyer un « bazar» d’herbes folles ne surprend personne, il se passe toujours quelque chose de magique dans un jardin. Audelà des astuces et pratiques que chaque jardinier développe dans son environnement, il est pour moi quelque chose de plus secret que n’importe quelle technique, ce secret existe dans tous les jardins, ce secret est la relation même du jardinier à son lieu et la compréhension de cette relation. Elle identifie la perception qu’a l’homme de sa place dans la nature et le niveau d’harmonie créée entre le jardinier et son environnement.

Un jardin est d’abord une réorganisation de l’ordre naturel par la volonté humaine. Dans un jardin, l’humain s’exprime par l’envie de quelque chose de précis (fruits, légumes, arbres, fleurs) de façon très sélective (ces légumes et pas les autres) pour remplir une finalité qui lui est propre (un potager à l’image du jardinier).

Dans un jardin, l’intention humaine façonne l’environnement. Le jardin n’apparaît pas de lui-même, exabrupto, par le seul jeu de la coïncidence. La nature ne fait pas de jardin, mais l’ordre, l’organisation, la structure du jardin sont absolument liés à la présence humaine et à l’expression de son désir.

Il paraît naturel à beaucoup d’entre nous de décider de tout dans le jardin. Pourtant, si ce propos peut identifier l’attitude de très nombreux jardiniers, il existe dans le monde des îlots de gens qui par un curieux mélange de circonstances, sensibilités différentes, rencontres et autres farces du ciel, ont développé des dynamiques originales pour bâtir une nouvelle relation à leur jardin donc à la nature. L’un des exemples les plus connus se situe dans le nord de l’Écosse – le Jardin de Findhorn créé dans les années 60 et toujours bien vivant.

Le Jardin de Findhorn

À cette latitude, un endroit morne et stérile devint un véritable jardin d’Eden, produisant des légumes incroyablement gros et de spectaculaires fleurs hors saison, le tout animé par des gens qui parlent avec les anges et les fées. À mesure que Findhorn se développait et prospérait, la transformation du sol a provoqué une transformation des âmes et le monde ne fut plus tout à fait le même.

Les succès de Findhorn demeurent pour tous, la preuve évidente et visible que l’impossible est toujours possible, que la magie est encore vivante et qu’elle se porte bien. Cependant, Findhorn reste pour la plupart des gens un lieu éloigné pour des visions d’ailleurs. Il s’y passe des choses « bizarres » que l’on accepte parce qu’elles se manifestent sans doute du fait d’un clin d’œil farceur de la réalité. Nous demandons des miracles auxquels nous n’osons pas croire quand ils se manifestent et deviennent ordinaires.

Ce qui a caractérisé Findhorn, son cœur même, c’est son centrage quotidien et concret sur le thème « Comment créer un environnement en pleine santé et une vie saine en équilibre et en harmonie ? ». C’était un peu fou, et ça marchait. Mais les instructions, la guidance d’informations qui a fait la différence, venaient de ce qui a été présenté comme étant d’un ordre supérieur, divin, les royaumes de la nature. C’était une affirmation stupéfiante mais qui reste intacte après des années de défis et de critique.

Les gens oublient cependant que les fondateurs de Findhorn ne furent pas les premiers à établir un partenariat cocréatif avec les mondes invisibles. Le grand botaniste George Washington Carver a lui aussi affirmé avoir parlé avec les intelligences de la nature toute sa vie, obtenant d’elles les informations qu’il allait utiliser plus tard pour développer de façon concrète l’usage de la modeste cacahuète. Et il y en eut d’autres, beaucoup d’autres. En fait, dans toutes les cultures et tous les pays, les légendes abondent dans la description de fées et d’anges en train de guider et d’aider l’humanité pour son évolution. Loin d’être un événement isolé, la vraie magie de Findhorn, c’est la chance offerte à l’humanité de coopérer directement avec les intelligences de la nature.

Perelandra

L’étape suivante dans cette évolution se produit à Perelandra. Alors que Findhorn est devenue une base opérationnelle fixe que l’on peut visiter, solide et comme immuable, Perelandra est la démonstration d’un processus que chacun peut utiliser qu’il soit. Et ce processus a été développé à partir d’un autre jardin très spécial.

Le jardin de Perelandra est devenu un « Centre de Recherche sur la Nature », un laboratoire à ciel ouvert dédié à la découverte des lois de la nature ainsi que des principes et dynamiques qui sous-tendent la relation cocréative entre lhumanité et la nature.

Machaelle Small Wright

La force motrice de tout ce qui se passe à Perelandra s’appelle Machaelle Small Wright. Dans un article paru dans The Virginia Biological Farmer, elle est présentée comme une femme qui parle aux anges et aux fées, qui se fait obéir par les taupes, qui n’a aucun problème d’insecte de quelle que sorte que ce soit dans son jardin et qui d’une façon générale semble être associée à des choses impossibles et étonnantes. Même si une présentation de Perelandra est une présentation de son fondateur, le vrai Perelandra est ce que cela offre comme modèle, une méthode à utiliser bien plus quun lieu à visiter. On découvre alors que l’idée de coopérer de façon cocréative avec la nature est un phénomène aussi concret et accessible que la porte d’entrée de sa maison.

Quand on la rencontre, on voit une femme qui a les pieds sur terre, une dame pas du tout fofolle, très éloignée des archétypes « spirituels ». Sa peau, son allure plutôt décontractée, sont les signes évidents d’une personne qui passe énormément de temps dehors et que le travail physique neffraie pas. Son enthousiasme est contagieux et son discours aussi terreux que le sol qu’elle travaille. Elle se voit comme un technicien de recherche et un interprète en information, pas comme un médium en train de canaliser des messages de l’au-delà. Métaphysique et occulte sont des mots qui l’ennuient, aussi elle ne les utilise pas. Elle préfère d’autres moyens pour démystifier ce qu’elle fait.

Les intelligences de la nature

« Je n’ai aucun don particulier. Tout ce que j’ai, c’est du courage. Si je dois transmettre à autrui ce que j’ai appris, j’ai besoin de savoir de quoi je parle. J’accepte cette responsabilité faire ce que je fais bien. » dit-elle. La star de son travail, c’est le jardin, point focal dans son étude de ce qu’elle présente comme la réalité vibratoire derrière la forme. Appelé jardin d’énergie, elle dit qu’il est le résultat d’un processus cocréatif entre les intelligences de la nature et elle. Pour elle, les intelligences de la nature sont une réalité qu’elle a appris à explorer à Perelandra.

Depuis l976, elle consigne son travail au jour le jour, note tout ce qu’elle découvre et apprend, tout ce qui la bouscule et tout ce qui se révèle en elle par ce contact quotidien avec son jardin et ces intelligences qui la guident. Ce souci de transmission de l’expérience a donné naissance à quelques livres dans lesquels chacun peut se rendre compte qu’entrer en communication avec ces intelligences et travailler avec elles est accessible simplement, il suffit d’avoir envie de le faire et le faire.

Bien sûr, la sensibilité de Machaelle Small Wright est devenue très aiguisée mais c’est une capacité que nous pouvons développer assez facilement même si nous doutons d’en disposer d’emblée. Pour elle, le partenariat est bien compris quand les rôles de chacun sont correctement perçus et vécus. Le jardin, quel qu’il soit, reste avant tout le résultat du désir de l’homme auquel la nature répond en lui indiquant les éléments qui feront de ce jardin un lieu d’équilibre, de force et de stabilité en harmonie avec le reste de la création. On passe ainsi d’une relation de dominance humaine à un partenariat équilibré entre le pouvoir créatif de l’homme et la loi de l’équilibre dont la nature est le garant.

Cette communication est ouverte à tous

Le postulat de base est d’accepter le fait que communiquer à ce niveau est ouvert à chacun, de comprendre que le jardin est à l’image de notre désir et que la nature nous indique les moyens les plus harmonieux et équilibrés darriver à ce résultat. Concrètement cela signifie que le jardin devient comme une partition de musique chaque élément a sa place par rapport à l’harmonie de l’ensemble, que tous ces éléments s’épaulent, que rien ne vient lutter contre quoi que ce soit et que le jardin devient inclusif. Cela ne veut pas dire qu’il contiendra tout et n’importe quoi, au contraire, il répondra toujours à notre but mais selon les règles indiquées par la nature qui est le garant de l’équilibre et de la dynamique vitale de l’ensemble.

Les enjeux sont multiples. Comme dit Machaelle, il faut du courage pour se lancer dans l’aventure car le plus délicat est d’accepter de laisser de côté ce que nous croyons avoir, ce que nous tenons pour acquis. Enlever de sa tête l’idée de mauvaise herbe ou d’insectes envahis­ sœurs ou de nuisibles, avoir confiance dans les rythmes de la nature, savoir attendre quand c’est nécessaire et accepter d’agir quand le moment est venu, sont des modes de fonctionnement qui ne sont pas automatiques.

Ma rencontre avec Michaelle Small Wright

Quand j’ai rencontré Machaelle Wright, elle me dit « Dans le jardin de Perelandra, cela fait quinze ans que je ne prends aucune décision seule. ». Sur le coup, je fus surpris, surtout qu’elle est du genre à savoir ce qu’elle veut. Et en y regardant de plus près, j’ai compris qu’elle écoutait toutes ses intuitions, toutes les idées qui lui venaient et elle les proposait à la nature pour en vérifier l’adéquation à la dynamique générale de son jardin, au timing de la nature, au besoin d’équilibre. Ensuite, elle les mettait en œuvre quand son partenaire la nature et elle étaient d’accord. Quelle leçon !

Je me sens touché par le fait que de plus en plus de gens s’ouvrent à cette vision. Tous ceux et celles qui se sont mis à utiliser cette qualité de fonctionnement disent que leur jardin dégage une sensation de plénitude, de beauté et d’accomplissement, sans parler de la qualité de ce qui y est récolté. Mais ce qui me touche à chaque fois, c’est d’entendre que ce choix personnel a aussi transformé le regard du jardinier sur sa vie. J’aime l’idée que chacun considère alors son existence comme un jardin, que le potager en est une des expressions, que chaque aspect de notre vie puisse être vu comme un jardin et que ce que chacun peut faire dans son verger ou son potager est applicable à tous les jardins qui animent notre vie.

Machaelle Small Wright nous propose ce défi « Vous êtes le créateur de votre jardin, même si vous vivez dans un appartement. li vous revient de poser vos propres questions et d’agir avec les réponses que vous recevez. Ne craignez pas de faire des erreurs. Considérez ce que faire votre jardin vous enseigne et appliquez-le à votre vie. ».

François Deporte
Jardins Cocréatifs Sarl & Éditions Cocréatives
Formateur, conférencier, conseiller en Fleurs de Bach, traducteur
Courriel : frdep@outlook.fr

Pour en savoir plus :

Le Jardin de Perelandra – tome 1
de Machaelle Small Wright – Éditions Co-Créatives
Tome 1 – Guide complet du jardinage avec les Intelligences de la Nature

Voilà un livre que tout jardinier désireux de travailler en partenariat conscient avec les intelligences de la nature va aimer lire. Résultat des années d’expérience de Machaelle Small Wright, ce livre donne tout ce qui permet de revisiter pratiquement le jardinage biologique traditionnel et développer une autre relation à notre environnement et à la nature. C’est aussi un livre de joie de vivre.
Jalonné de transcriptions de communications directes venant des différentes intelligence de la nature, ce texte nous relie à la loi universelle de la nature et à une sagesse cosmique applicable non seulement aux jardins traditionnels développés dans le sol, mais aussi à tout « jardin » relevant de l’expérience de vie.

Le Jardin de Perelandra – tome 2
de Machaelle Small Wright – Éditions Co-Créatives
Tome 2 – Processus énergétiques co-créatifs pour le jardinage, l’agriculture et la vie

Le tome 2 nous fait progresser dans la relation co-créative avec la Nature décrite dans la tome 1. Et quelle avancée ! L’équilibre et la santé d’un jardin, et par extension de toute forme naturelle, ne dépendent pas seulement de la nature du fertilisant dont on le nourrit, mais aussi de la mise en équilibre de son énergie et de sa vitalité. Ce livre nous fait rencontrer ce que nous ne voyons pas : les principes d’énergie.
Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez utiliser ces informations pour vos autres « jardins » : votre maison, votre travail… qui eux aussi répondent aux mêmes besoins et aux mêmes lois. Le partenariat co-créatif peut s’appliquer à tous les jardins de nos vies.

Chacun de ces deux livres nous donne des outils très spécifiques mais ils se complètent totalement. Le travail co-créatif des processus environnementaux ne peut être dissocié de celui réalisé par les processus énergétiques, les deux dimensions sont nécessaires à la qualité de ce partenariat.

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
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