La Stévia : la plante tout sucre

La Stévia fait l’objet d’études scientifiques depuis un peu plus d’un siècle en raison
d’une propriété remarquable : la Stévia a un extraordinaire pouvoir sucrant
sans avoir les inconvénients du sucre (diabète, obésité, etc.).
Jusqu’à 300 fois plus que le sucre à quantité égale, et surtout n’a aucun apport calorique
car n’est pas assimilée par l’organisme.

La Stévia, plante originaire d’Amérique du Sud

La Stévia ou Stévia Rebaudiana Bertoni, est une plante originaire du Paraguay, en Amérique du Sud, d’une région qui s’appelle l’Amambay, en pleine forêt subtropicale, dans le sud est du pays. C’est une région très montagneuse et un peu isolée, ce qui explique peut être pourquoi la Stévia est restée si longtemps méconnue en Occident.

La culture de la Stévia y est florissante car les conditions climatiques y sont idéales, c’est-à-dire, une forte pluviométrie et une température moyenne de 25 °C. Une altitude de culture entre 500 et 1500 m, sur des sols sablonneux. La culture ne demande ni insecticides, ni herbicides et se rapproche d’une culture bio.

Utilisée depuis longtemps par les indiens Guarani bien avant sa découverte européenne, ils la nommaient caa-êhê, ce qui signifie « herbe sucrée ».

Stévia rebaudiana Bertoni appartient à la famille des Asteraceae. On doit sa découverte de la Stévia à un botaniste du nom de Moisès Santiago Bertoni, d’origine suisse italienne qui immigra au Paraguay en 1882. En 1887, il explora le Nord Est du Paraguay à des fins botaniques, à la recherche de plantes rares et non recensées. Des botanistes lui mentionnent l’existence d’une plante au goût sucré, après maintes recherches il ne trouvera pas cette plante. Elle lui sera tout simplement envoyée quelques années plus tard par un certain Daniel Candia, douanier de son état sous la forme d’échantillon prêt à la consommation. Il fit part aussitôt de sa découverte par l’intermédiaire du Bulletin de l’Académie d’agriculture d’Asunción en 1889. Il classifia sa découverte dans le genre Eupatorium et non pas Stévia dans un premier temps faute d’avoir reçu une plante entière. Il l’appela Eupatorium rebaudianum en remerciement du travail effectué par le chimiste paraguayen Ovidio Rebaudi qui fût le premier à faire une analyse poussée des feuilles collectées.

Stevia Rebaudiana

Ce n’est qu’en 1904, que Bertoni reçu une plante entière et se ravisa pour classer cette herbe dans le genre Stévia et non Eupatorium, fait publié en 1905. Stévia Rebaudiana Bertoni était alors officiellement né dans la littérature scientifique. (source : lamaisonstevia.com)

C’est en 1931 que des chimistes français ont isolé les hétérosides (molécules nées de la condensation d’oses (monomères (substance organique) des glucides) et de substances non glucidiques ayant tous comme aglycone (groupement non-glucidique d’un hétéroside) le stéviol et qui donnent son goût sucré à cette plante. Ces molécules pouvoir sucrant de 30 à 450 fois plus fort que le sucre sont le stévioside de 5 à 10 %, le rebaudioside A 2 à 4 %, le rebaudioside C 1 à 2 %, le dulcoside A 0,5 à 1 %. Le stévioside et le rebaudioside A sont les composés sucrés majoritaires.

Au début des années 1970, les Japonais ont commencé à cultiver la plante et à produire des extraits pour remplacer les édulcorants artificiels, tels que le cyclamate ou la saccharine. Le liquide extrait des feuilles et le stévioside purifié sont utilisés comme édulcorants et commercialisés au Japon depuis 1977. Ils représentent 40 % du marché des édulcorants en 2005 dans ce pays, qui est le plus grand consommateur au monde.

Cette plante est maintenant cultivée et consommée dans de nombreux pays d’Asie : la Chine depuis 1984, La Corée, Taïwan, en Amérique du Sud d’où elle est originaire, Brésil, Paraguay et Uruguay. La Chine est devenue le plus grand exportateur de Stévia.

Utilisation alimentaire

Ramassage de stevia

Les extraits de Stévia, étant très saturés en sucre, peuvent remplacer le sucre, sans apporter de calories, dans les produits « sans sucre » ou comme édulcorant de table. La feuille de Stévia est utilisée dans les infusions ou pour remplacer le sucre, également. La Stévia convient à divers régimes notamment pour les diabétiques.

La Stévia a un très bon comportement face à la chaleur car elle reste stable, ne se décompose pas et conserve ses propriétés sucrées. Elle est un incomparable substitut au sucre sauf pour les confitures. (1 cuillère à thé de Stévia équivaut à 1 tasse de sucre ou 1 cuillère à café de sucre = 1/8 cuillère de feuilles de Stévia en poudre.). J’ai pu le vérifier lors de la confection d’un gratin de pommes inspiré de Montignac.

La stéviatévia existe aussi sous la forme de feuilles séchées. Dans les boissons chaudes, il suffit de verser directement dans la tasse ou la théière et de laisser infuser.

Tout le monde sait qu’un trop riche apport en sucre peut avoir des incidences graves sur le plan dentaire et voir se développer des caries.

Les japonais précurseurs !

Consommateurs importants de la Stévia depuis plus de 30 ans, (on estime de 700 à 1000 tonnes de feuilles par an) les japonais ont mené de nombreuses études et effectués une multitude de tests afin de confirmer la sécurité de l’utilisation de l’herbe Stévia. Les scientifiques Fujita et Edahiro rapportent les conclusions suivantes : “Les résultats ont montré aucune anormalité sur le changement de poids, dans les tests hématologiques et pour l’hystologie pathologique, etc.” et ont conclu qu’il n’y a aucun effet néfaste noté à ce jour.

D’autres rapports de test ont été publiés depuis 1931 qui indiquent que la Stévia est non toxique et sécuritaire, ce qui semble évident après tout, les peuples d’Amérique du Sud en consommant depuis des centaines d’années. On a l’impression parfois que nous Occidentaux nous voulons réinventer la roue !

La Stévia et nos dents

Le professeur japonais M. Yabu, rapporte dans la revue « Hiroshima University Dentistry » parue en 1997, que les bactéries buccales ne sont pas attirées par la Stévia et de ce fait entraîne même une régression de leur croissance. On peut donc en conclure que la Stévia a un rôle non négligeable dans la prévention des caries dentaires et renforce les gencives.

Feuilles de stevia en poudre

On a découvert récemment qu’en additionnant 1/4 de c. à thé de Stévia à 15 g (2 c. à soupe rase) de spiruline, une façon très plaisante de consommer cette algue, les diterpenes glycosides du Stévia, se combinent aux glycocides (glycogène-rhamnose) de la spiruline d’une façon synergétique, maintenant plus longtemps l’énergie stimulante et une sensation de bien-être et un accroissement de vitalité.

Les fruits saupoudrés de ce mélange auront un goût tout aussi sucrés.

Nos envies de sucré peuvent être neutralisées en buvant un liquide additionné d’1/8 de c à thé de Stévia.

Le sang ainsi nourri, retrouve rapidement son équilibre et son fonctionnement normal. Le cerveau bénéficie grandement de ce carburant riche en éléments nutritifs.
Encore un plus que nous donne la Stévia, elle est composée tout de 17,6 % de protéines.

Plante miraculeuse pour les personnes atteintes de diabète

Là encore les études sont nombreuses.

Au 28e Congrès de la Société Brésilienne du Progrès Scientifique, les effets bénéfiques attribués au Stévia dans le traitement du diabetes mellitus, furent vantés.

Une des qualités les plus impressionnantes est sans doute sa relation avec la régularisation des niveaux du sucre dans le sang. Dans une investigation de ses propriétés anti-diabétiques, le Dr Olivido Miguel utilisa des extraits de Stévia séché : “Les malades n’ont démontré aucune manifestation d’intolérance ou de toxicité : au contraire, ils ont ressenti un sentiment de bien-être inconnu jusqu’à présent dans leur maladie”.

Une étude rigoureuse fut reportée par des médecins paraguayens lors du 7e Congrès de la Fédération Internationale du Diabète, tenu à Buenos Aires en août 1970. Dans ce travail, l’action bénéfique de la plante fut confirmée dans 24 cas de personnes souffrant d’hypoglycémie. Aucun signe d’intolérance ne fut observé sur ces personnes.

Dans le cas de diabète de type 2, (diminution de la sensibilité des récepteurs à l’insuline au niveau des cellules, augmentation de la concentration d’insuline dans le sang) selon un essai effectué en 1986 sur 16 volontaires, la Stévia augmenterait la tolérance au glucose et abaisserait le taux de glucose sanguin. Des études effectuées sur des animaux ont démontré que les composantes de la Stévia pourraient agir directement sur le pancréas pour stimuler la production d’insuline, mais aussi diminuer intestinale des sucres.

En 2004, des chercheurs suédois ont mené une étude (Stévia et placebo) sur 12 individus atteints de diabète de type 2 et ont observé que 1 g d’extrait de feuilles de Stévia contenant 91 % de stéviosides – avait amélioré la glycémie après un repas-type, comparativement à un placebo fait de fécule de maïs. Ces résultats sont encourageants. Ils corroborent l’usage traditionnel du Stévia qui est utilisé en Amérique du Sud pour traiter le diabète. (Source : Passeportsante.net)

Attention : il faut être conscient qu’une automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu’on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.

Hypertension artérielle

En chine, deux essais cliniques effectués très consciencieusement ont donné des résultats concluants. En 2000 sur 106 personnes souffrants d’hypertension ont absorbé pendant un an, un placebo pour certaines, et 250 mg de stéviosides, trois fois par jour pour d’autres. Après trois mois de traitement, les résultats étaient impressionnants. Les personnes ayant consommé des stéviosides avaient une tension artérielle bien inférieure à celle des personnes du groupe placebo. En 2003, le même essai a été réalisé dans les mêmes conditions sur des personnes souffrants d’hypertension légère, pendant deux ans, un groupe placebo et un groupe stévioside 500mg, 3 fois par jour. Les résultats parlaient d’eux-mêmes, pression sanguine en diminution (remarqué dès la première semaine de consommation) et amélioration de la qualité de vie.

Prendre de 250 mg à 500 mg de stéviosides, trois fois par jour.

Pour conclure, on peut se réjouir de la découverte (pas si récente) de cette plante et surtout des propriétés édulcorantes qu’elle offre à notre organisme.
Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France

Stevia le nouveau sucre

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Commentaires (1)
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  • lionel

    Merci pour cet édifiant article !