Qui étaient les Esséniens ?

Interview de Daniel Meurois

Cet interview de Daniel Meurois, réalisé en septembre 2010 par Pierre Abraham, apporte un précieux éclairage sur les Esséniens ainsi que sur Jésus et son entourage à l’époque. Beaucoup de choses sont dites actuellement sur cette collectivité, aussi un témoignage pertinent et objectif, issu des anales akashiques, est des plus précieux nous notre compréhension.
P. A. : Daniel Meurois, nous entendons parler du peuple essénien depuis la découverte des premiers Manuscrits de la Mer Morte… mais qui étaient au juste les Esséniens ?

esséniens

D. M. : Tout d’abord, il faudrait savoir de quel point de vue on part puisqu’il y a deux points de vues pour répondre à cette question. En effet, il y a le point de vue que l’on peut définir comme officiel, c’est celui des historiens, des archéologues et des théologiens.
Ensuite vient le deuxième point de vue, celui du mystique. Celui-ci, on s’en doute, est davantage le mien.

Faisons d’abord très rapidement le tour du premier point de vue…
La découverte en 1947 des Manuscrits de la Mer Morte, aux abords du monastère de Qumrân, en Israël, s’est étalée sur une période de cinq ou six ans je crois, c’est-à-dire jusqu’en 1956.

Elle fait état de presque 900 manuscrits. Ces textes manuscrits témoignent de l’existence, il y a 2000 ans et même un peu plus, d’une communauté monastique très stricte considérée aujourd’hui comme ayant formé une secte du Judaïsme. Il s’agissait d’un regroupement d’ascètes, de moines, d’ermites vivant retirés du monde dans le désert de Judée sur les bords de la Mer Morte. Le point de vue officiel part de cela et aussi de ce qu’en a dit, dans de rares écrits, l’historien Flavius Josephe. Celui-ci a été le premier et peut-être le seul, me semble-t-il, à mentionner les Esséniens dans les textes de son temps.

L’origine des manuscrits de la Mer Morte se situe entre le deuxième et le troisième siècle avant Jésus Christ et se prolonge environ jusqu’au milieu du premier siècle de notre ère.
Passons maintenant à l’autre point de vue, le mien, celui du mystique. Je me définis effectivement comme mystique dans le sens où, depuis maintenant une trentaine d’années, j’expérimente intérieurement une perception particulière des Esséniens. Cette expérimentation se fait à partir de ce qu’on appelle la lecture des Annales Akashiques Ces Annales constituent la Mémoire du Temps. Je pense que ceux qui me lisent, savent de quoi il s’agit, c’est pourquoi nous n’aborderons pas cette notion aujourd’hui. J’ajouterai seulement qu’elle constitue mon outil de travail, un outil qui me permet, depuis trois décennies, de « lire » dans le Passé, sous forme de visions extrêmement précises et répétées, certains événements de l’Histoire et, plus spécialement, la réalité des Communautés esséniennes d’il y a deux millénaires.

Lorsqu’on a la capacité d’aller chercher dans le Temps des informations, on s’aperçoit alors qu’il existait deux façons d’appartenir à la Communauté essénienne. Il y avait, bien sûr, les Esséniens des monastères, tel celui de Qumrân mais l’essentiel du peuple essénien vivait quant à lui, dans de petits villages situés pour la plupart en Galilée. C’était des villages basés sur l’entraide et constituant une véritable Fraternité emprunte de discrétion. L’ensemble de cette Communauté observait un code de vie basé sur des règles de pureté physique, mentale et morale extrêmement importantes. La notion de possession, par ailleurs, était étrangère aux Esséniens. Dans leurs villages, on mettait tout en commun. À noter aussi que les Esséniens étaient très proches de la Nature et des forces de celle-ci. Chacun avait sa famille, son travail et œuvrait avec ardeur dans le respect du Sacré de la vie, tout en se pliant aux Traditions globales du Judaïsme dont ils estimaient être des membres « à part ».

Le mode vie des Esséniens des villages était, je le rappelle, très différent de celui des moines de Qumrân, lesquels étaient remarquables pour leur grande rigidité. Ces derniers étaient des ascètes extrêmement intransigeants qui se conformaient beaucoup au code de vie du Lévitique, remarquable pour ses centaines d’interdits et d’obligations. De tels moines étaient des gens passablement – il faut le dire – intolérants. Ce n’est pas à eux que je me suis intéressés le plus mais à ceux des Communautés villageoises.

Je dois toutefois ajouter que l’idéal de ces Communautés vivant par familles était également présent au monastère du Krmel, une énorme bâtisse située sur les hauteurs de l’actuelle ville de Haïfa. Il n’existe hélas plus de vestiges de celle-ci. À son emplacement se trouve actuellement un important temple de la foi Baha’ie. C’est entre ses murs qu’étaient instruits les enfants considérés comme les plus psychiquement doués de l’ensemble de la Fraternité essénienne.

Ce temple était une École très réputée dont l’origine remontait à la Tradition égyptienne d’Aménophis III, le père d’Akhenaton.

Les Annales Akashiques révèlent en effet qu’il existait une filiation très directe entre les mystiques de l’ancienne Égypte d’Akhenaton et les mystiques esséniens. C’est cette filiation qui est fascinante. Il s’agit d’une Tradition dont la source première se perd dans la Nuit des Temps, une Tradition que les Initiés se communiquaient oralement. C’est elle que j’ai essentiellement évoquée à travers mes ouvrages. Pourquoi ? Parce que je crois que ce sont ses héritiers esséniens, par leur sensibilité et leur perception du Sacré, qui peuvent nous rejoindre le plus aujourd’hui.

P. A. : Vous êtes effectivement connu pour avoir écrit plusieurs ouvrages sur les Esséniens et le rôle de leur Fraternité. Mais… comment êtes-vous venu à vous intéresser à ce sujet ?

D. M. : Eh bien, c’est ce que j’ai un peu évoqué il y a quelques instants lorsque j’ai survolé très rapidement ma méthode de travail : la lecture des « Annales Akashiques ». Voici donc succinctement comment cela se passe pour ceux qui ignorent encore de quoi il s’agit…

Il y a une trentaine d’années, j’ai découvert le phénomène de la sortie de la conscience hors du corps physique et, par conséquent, la capacité qu’a l’être humain de voyager en dehors de son corps. Je ne vais pas m’exprimer ici en détail sur ce qu’est ce type de voyage qu’on appelle globalement « astral », ce serait trop long… cela pourrait faire l’objet d’une autre rencontre.

Je le mentionne toutefois parce que c’est dans cet état d’extériorisation de mon âme hors de mon corps physique, que je me connecte à ce que l’on appelle la Mémoire du Temps. Cette Mémoire est accessible sur une sorte de longueur d’onde ou de fréquence vibratoire. Tout ce qui est, ce qui se vit et s’éprouve par une conscience quelle qu’elle soit s’y enregistre systématiquement. On pourrait dire que la « Mémoire du Temps » est analogue à un incroyable et colossal « disque dur » informatique naturel dans lequel le moindre événement d’une vie vient se graver.

Lorsqu’une âme – ou une conscience, si on préfère – découvre, par un certain travail sur elle-même, la capacité de se connecter à cette longueur d’onde, elle parvient à entrer dans le film du passé que constituent les Annales Akashiques.
Personnellement, c’est d’une façon totalement involontaire que j’ai découvert, il y a trente ans, cette méthode de travail.

L’une des conséquences de cette expérience fondamentale fut pour moi celle de la réalité de la réincarnation. J’ai alors compris clairement que j’avais vécu au sein d’une Communauté essénienne, exactement à l’époque du Christ. C’est de cette façon-là que j’ai été amené à investiguer longuement un certain passé et que j’ai réussi à en ramener des notions extrêmement précises.

Je peux ainsi affirmer aujourd’hui que j’ai grandi dans le milieu essénien d’il y a deux mille ans et que les souvenirs continuels auxquels j’ai accès me donnent régulièrement des informations à son propos. Ainsi, c’est mon propre vécu qui me pousse à écrire et à témoigner et qui fait que, sur un certain nombre de points, je ne peux être en accord avec ce que l’Église chrétienne nous transmet relativement à la personne de Jésus et à son temps. Il m’apparaît en effet indiscutable que Jésus était d’ascendance essénienne et l’héritier d’une très longue Tradition.

Partant de là, je m’aperçois chaque jour un peu plus qu’il y a une distorsion importante entre ce qui est véhiculé par le dogme, par l’immense majorité des théologiens-historiens et ce qui a pu se passer réellement dans le contexte précis de la Palestine d’il y a deux millénaires..

P. A. : Vous avez écrit à ce jour une trentaine de livres… La thématique des Esséniens a inspiré la plupart d’entre eux ou simplement quelques-uns ?

D. M. : Eh bien, quelques-uns simplement… Il est certain que mon travail ne se limite pas à rechercher la trace des Esséniens et du véritable visage Christ dans le Temps… Cependant il est incontestable qu’avec la sensibilité que cette quête a réveillée en moi, cela colore l’ensemble de mon travail. C’est inévitable. On ne peut pas rester insensible à un vécu de cette intensité et puis passer simplement à un autre thème de réflexion et de témoignage sous prétexte de penser avoir « déjà » exploré celui-là… Non, je crois que les Temps évangéliques, la personne du Maître Jésus et l’apport de la Tradition essénienne à notre monde n’ont pas encore été explorés suffisamment à fond. Le seront-ils jamais assez, d’ailleurs ? Le regard que je tente de poser sur l’origine de notre ère et du Christianisme essaie seulement de répondre aux besoins d’espérance de notre époque en perte totale de valeurs. Un véritable idéal de vie et l’espoir… c’est ce qui manque au plus grand nombre d’entre nous aujourd’hui.

P. A. : Pouvez-vous nous parler un peu du mode de vie des Esséniens des villages et nous dire en quoi ces Esséniens étaient différents des autres ?

D. M. : Les Esséniens des Commnunautés villageoises étaient forts différents de ceux de Qumrân même s’ils menaient aussi une vie rigoureuse autour de règles strictes. Ils observaient une discipline de vie en accord global avec la Tradition judaïque de leur époque mais, en même temps, ils vivaient marginalement parce que de façon plus ouverte et souple car en prise constante avec les forces de la Nature.

On le sait, le Judaïsme est une religion qui se caractérise par un certain nombre de principes assez rigides et au sein de laquelle il faut s’en tenir à l’observance d’un certain nombre de lois. Il y avait tout cela dans les villages esséniens mais leurs habitants se sentaient totalement à part dans la mesure où ils parlaient beaucoup plus librement d’un certain nombre de sujets. Il y avait entre eux infiniment moins de tabous que dans l’ensemble du peuple qui se conformait, lui, à l’observance de la loi, à la lettre près.

Cependant, tout cela et le fait que le Maître Jésus ait été formé parmi eux ne signifie pas que les Esséniens étaient nécessairement des initiés au sens où nous l’entendons dans les milieux dits spiritualistes. Vous savez, aujourd’hui, on a tendance à les idéaliser un peu trop. On voit souvent systématiquement en eux des sortes d’initiés absolus dans les différents livres qui s’écrivent ici et là à leur sujet.

P. A. : Ce n’était pas le cas ?

D. M. : Il y avait évidemment de grands initiés parmi eux, de véritables Maîtres de Sagesse mais je dirais, au risque de décevoir certaines personnes, que la plupart des Esséniens c’étaient très simplement des personnes qui tentaient de mettre en pratique une éthique de vie où la pureté de la conscience et de la morale passaient avant toute chose, où on apprenait à partager, à donner. Certains s’appliquaient à cultiver ce qu’on appelait « la langue de lait », c’est-à-dire l’art de la parole douce et fluide. Tout cela ne veut cependant pas dire qu’ils étaient parfaits pour autant ! Il faut comprendre qu’il ne suffisait d’être essénien pour prétendre être un être de Sagesse ou encore un initié.

La plupart des Esséniens des campagnes qui étaient des gens simples et analphabètes qui, comme tout un chacun, exprimaient aussi leurs colères, leurs frustrations etc. Ils constituaient évidemment une communauté fascinante parce qu’elle avait une ouverture d’esprit largement au-delà de la moyenne à l’époque mais qu’il ne faut pas non plus, je le répète, idéaliser à l’extrême.

P. A. : Pouvez-vous nous parler des autres Communautés de ce temps-là ?

D. M. : D’abord, il faut savoir que le nom « Essénien » n’était pas employé communément à l’époque. On confondait généralement les Esséniens avec les Nazarites et les Nazaréens qui étaient des mystiques se démarquant, eux aussi, par le port de la robe blanche, les cheveux longs, la barbe et par certains rituels également.

La plupart du temps, quand des Esséniens apparaissaient sur un lieu, on les confondait avec les Nazaréens ou les Nazarites. En réalité, ils étaient extrêmement discrets. Ce qui les distinguait beaucoup des Nazaréens et des Nazarites, c’était leur pratique des soins et des thérapies. Ils s’intéressaient vraiment beaucoup aux plantes et aux onguents et à tout ce que l’on appelle aujourd’hui « soins énergétiques ». On pourra y revenir plus tard. Leur Fraternité en tant que telle était relativement peu connue mais on savait qu’elle formait des guérisseurs.

Parallèlement à cela, les Esséniens étaient plutôt craints par l’ensemble de leurs contemporains parce qu’on avait l’impression qu’ils manipulaient ce qu’on appelle la magie, c’est-à-dire le maniement des lois énergétiques… avec des pratiques pas toujours très « nettes ».

Ce qui n’était pas du tout le cas mais disons que cela contribuait à ce qu’ils se tiennent à part, quelquefois excessivement. Cela se traduisait chez beaucoup d’entre eux par un indéniable sentiment d’élitisme.

Il existait malgré tout une espèce de fluidité entre toutes les petites Communautés esséniennes et l’ensemble du peuple. Cela fonctionnait bien et circulait bien mais… les Esséniens n’en restaient pas moins des gens qu’on montrait du doigt. On les appréciait pour leurs talents mais on les craignait un peu.

P. A. : Toujours à cause de leur côté « élite » ?

D. M. : Nombre d’entre eux se percevaient de toute évidence comme appartenant à une élite. Ils n’étaient pas systématiquement perçus comme tels mais leur marginalité intriguait, inquiétait parfois et en faisait des êtres à part avec tout ce que cela sous-entend.

P. A. : Peut-on dire malgré tout qu’ils étaient des initiés pour leur temps et dans l’ensemble leur contexte ?

D. M. : Eh bien d’abord, il faudrait savoir ce qu’est un initié…

P. A. : C’était la prochaine question que je voulais vous poser.

D. M. : On peut dire qu’un initié est un être qui est en marche, qui est en quête consciente et volontaire de la Sagesse. Cette Sagesse sous-entend un ensemble de connaissances approfondies des lois énergétiques de notre univers, lesquelles permettent à l’âme et au cœur de s’épanouir. Cette Sagesse sous-entend aussi une certaine familiarité avec l’anatomie subtile du corps humain et elle autorise le contact avec d’autres formes vie que la forme terrestre.

Des êtres de cette envergure étaient en nombre relativement important dans la Communauté essénienne mais, je le répète, il ne faut surtout pas généraliser. Ils demeuraient une minorité au sein de leur minorité.

La plupart du temps, les plus doués et les plus mystiques des Esséniens passaient par l’École du monastère du mont Krmel où ils étaient soumis à une discipline de vie extrêmement exigeante de façon à ce qu’ils puissent développer des capacités psychiques puis, par celles-ci, devenir des êtres de service.

Ce qui était recherché, c’était l’ouverture de la conscience. On disait alors de ceux qui la manifestaient qu’ils étaient porteurs et transmetteurs de la Connaissance. À ce niveau-là, il est clair que malgré leurs spécificités, tous les Esséniens n’étaient pas à considérer, je le répète, comme des initiés, loin de là. On en parlait essentiellement, ainsi que je l’ai déjà dit, comme des Frères en blanc ou des Frères à la voix de lait.

P. A. : On dit que Jésus était l’un des leurs. Vous nous l’avez affirmé vous-même… mais les Apôtres étaient-ils, quant à eux, des Esséniens ? Quelle est votre opinion ?

D. M. : En réalité, mon opinion… n’est pas une opinion ! C’est un vécu. En ce qui me concerne, je ne peux pas dire « Je crois que… » ou « Je pense que… » parce que la croyance à mon sens n’a pas grande valeur lorsqu’elle n’est pas soutenue par un vécu. Même si cela peut paraître un peu péremptoire, d’après mon propre vécu, oui, effectivement j’affirme que Jésus est né d’une famille essénienne. Il y a passé sa petite enfance puis a été instruit au monastère du Krmel dont j’ai déjà parlé. C’est là qu’il a bénéficié de toute la formation de base que recevaient ceux qui étaient pressentis pour être les initiés esséniens. Évidemment, la formation qu’il y a reçue a été toute particulière, adaptée à l’être exceptionnel qu’il était. On peut dire que c’est entre les murs du Krmel que Jésus enfant a commencé à bâtir en lui le Maître qu’il allait devenir avant d’être habité pleinement par la Présence du Christ.

En ce sens, il a été l’aboutissement de l’expression totale de l’idéal essénien… Est-il besoin de dire que l’ouverture de cœur et de conscience qu’il a manifestée a même été bien au-delà ?
Personnellement, mes propres souvenirs à travers les Annales Akashiques font que je ne peux pas parler de Jésus en disant simplement qu’il a été le plus grand des Maîtres esséniens. Ce serait trop réductif d’en rester là.

Il est facile de concevoir que, lorsqu’il a été investi par l’Esprit du Christ, il ait acquis une toute autre dimension. Les principes de base de l’Essénisme en lui, si je peux me permettre d’employer ce terme, ont complètement explosé. Ils ont été pulvérisés parce que trop limitatifs. C’est aisé à comprendre, me semble-t-il…

Le Christ n’était pas essénien, il a investi un corps essénien, celui du Maître Jésus ; c’est bien différent.

Comme je le disais précédemment, les Esséniens avaient leurs limitations. C’était des êtres ouverts mais il y avait des aspects culturels qu’ils ne pouvaient pas dépasser.
Leur mission principale a été de préparer Jésus à être investi par la conscience du Christ. Ils étaient les plus aptes à opérer ce travail sur un organisme physique et une âme.

Cependant, lorsque le Maître Jésus a été investi de la Puissance du Christ, on ne peut pas dire qu’il a été particulièrement bien reçu par l’ensemble de la Communauté essénienne. En dehors de quelques-uns de ses hauts responsables, celle-ci a vu en lui un rabbin qui se prenait pour infiniment plus qu’il n’était. Pourquoi ? Parce dans le contexte messianique de l’époque Jésus, habité par le Christ, proposait, par sa parole et sa façon d’être, une véritable révolution, non seulement du Judaïsme mais aussi des Communautés esséniennes et de l’humanité.

Ce n’était pas plus admissible à leurs yeux que cela ne l’était pour l’ensemble du peuple et surtout des responsables religieux. Cela dérangeait tout ! Lorsque l’on nous dit – je crois que c’est dans l’Évangile de Mathieu – que le Christ s’est fait chasser à coup de pierres et qu’on a cherché à le précipiter dans un ravin, il faut prendre conscience que c’est dans le contexte d’un village essénien… Alors cela signifie que chez les « doux esséniens », il s’est fait rejeter « manu militari ». On voit bien là à quel point il avait repoussé complètement les frontières de ce qu’on peut appeler l’Essénisme. Son ouverture de cœur et sa dimension incommensurable ne pouvaient se satisfaire de la simple application des principes esséniens aussi beaux fussent-ils.

Autant Jésus en tant que Maître était essénien, autant le Christ était le Christ, autrement dit universel. De la même façon, il est clair que le Bouddha n’était pas bouddhiste, il était le Bouddha, c’est tout.

P. A. : Maintenant qu’en est-il des Apôtres ?

D. M. : Beaucoup de personnes qui me lisent et qui m’écrivent ont souvent l’impression que le Christ avait nécessairement… collecté, choisi les apôtres – ou plutôt ses disciples – dans la Communauté essénienne. Ce n’est pas du tout le cas ! Il y avait, bien sûr, quelques Esséniens autour de lui, dont la personne que j’ai été il y a deux mille ans, ce Simon dont je relate un peu la vie dans « De mémoire d’Essénien », cependant ceux-ci n’étaient pas majoritaires.

Jean, le Baptiste, en tant que cousin de Jésus, était issu de la même Communauté essénienne que lui mais on ne peut en parler comme d’un disciple. La plupart des apôtres officiels et non officiels, n’étaient donc pas du tout des Esséniens. C’était des gens du peuple. On peut comprendre pourquoi… C’est tout simplement parce que les Esséniens étaient trop en marge du peuple pour en être proches et donc crédibles. À partir du moment où le Maître Jésus habité par le Christ a voulu s’adresser à tous, il est évident qu’il ne devait pas choisir pour disciples des êtres qui étaient déjà marginalisés.

Quand on lit les Évangiles ou quand on écoute les prêtres par exemple, on peut avoir l’impression que Jésus a choisi dans la foule telle ou telle personne en lui disant quelque chose comme « Viens à moi, tu seras mon disciple… ». Je schématise un peu mais, d’une certaine façon, on a tendance à croire que c’est comme cela que ça s’est passé. Oui, il y a peut-être quelques personnes qu’il est venu clairement chercher mais il y a surtout beaucoup d’hommes et de femmes qui sont venus spontanément à lui et qui se sont regroupés tout simplement parce que le discours et le rayonnement du Maître leur parlaient… mais ils n’étaient pas Esséniens pour autant ! Il faut enfin prendre également conscience que le nombre des disciples a constamment changé.

L’histoire officielle du Christianisme a fixé leur nombre à douze mais ce chiffre est purement symbolique. À l’époque, les disciples n’ont jamais pris conscience du fait qu’on allait les réduire à « douze apôtres ». Il y avait plusieurs cercles de disciples et parmi chacun d’eux il y en a eu qui ont renoncé à poursuivre leur quête. Certains réapparaissaient soudainement, un peu comme on pourrait l’imaginer aujourd’hui autour d’une personne qui serait particulièrement rayonnante. Les amis vont et viennent, les disciples allaient et venaient.

Tout cela a été très fluctuant et extrêmement vivant mais, pour en revenir à la question, on ne peut pas dire que les Esséniens noyautaient le regroupement autour du Christ non ; vraiment pas !

P. A. : Mais… en fait… que sont devenus les Esséniens après le passage de Christ ?

D. M. : Historiquement… pas grand-chose ! Ils se sont éteints rapidement. Le mouvement comptait finalement peu d’hommes et de femmes. C’était une petite Communauté, peut être mille à mille cinq cents personnes sur l’ensemble du pays, réparties à travers de tout petits villages et des monastères qui n’étaient pas non plus extraordinairement peuplés.

Vous savez que l’empire romain s’est étendu à l’ensemble de la Palestine d’il y a deux mille ans. Il y a eu des affrontements extrêmement violents et les Esséniens ont fini par faire cause commune avec les Zélotes. Ceux-ci étaient les résistants de l’époque face à l’armée romaine. Les Esséniens, en pleine fièvre messianique, se sont réfugiés à leurs côtés en l’an 66 de notre ère dans la forteresse de Massada, sur une imposante masse rocheuse face à la Mer Morte. Ils y ont tenu un siège commun face à la légion pendant des jours et des jours avant de se faire finalement massacrer.

On peut dire que c’est à partir de la prise de Jérusalem en l’an 70 qu’on n’entendra vraiment plus parler des Esséniens. Ils semblent alors disparaître dans la nature. On peut penser que la Communauté s’est complètement disloquée, de même que tout le mouvement zélote. On le voit, la Fraternité essénienne a eu une période de vie relativement courte dans l’Histoire, du moins en tant que Communauté structurée.

P. A. : On parle de combien d’années ?

D. M. : À peu près trois à quatre cents ans. Pas plus que cela.

P. A. : C’est assez court !

D. M. : C’est assez court effectivement. Leurs connaissances ont cependant continué à circuler de façon souterraine à travers le Proche-Orient et l’Occident. Ce sont elles qui ont alimenté certaines des Écoles initiatiques que l’on retrouve de nos jours. Je pense par exemple aux organisations se réclamant de la Rose-Croix.
Il y a là une filiation évidente même si celle-ci ne s’arrête pas là.

Ce que j’ai envie de signaler, c’est qu’un certain nombre d’Esséniens de cœur, de sensibilité, se sont entre-temps manifestement réincarnés dans le peuple cathare. On retrouve dans l’état d’esprit du peuple cathare, dans certaines de ses disciplines, dans son ascèse également, des aspects de la pensée essénienne.

Ce qui est très étonnant, c’est ce qui s’est passé à la fin du Catharisme… Tout le monde sait comment le mouvement cathare a été décapité après la chute de Monségur. On se souvient de cette forteresse assiégée par l’armée du Roi de France, avec les Cathares réunis dans son enceinte et aidés – on le sait moins – par quelques Templiers. Tous, finalement, se feront massacrer ou monteront sur le bûcher.

Qu’est-ce qu’il s’est passé à Massada, environ mille deux cents plus tôt ? Il s’agissait également d’une forteresse. Les Esséniens qui s’y étaient réfugiés (de futurs Cathares ?) y faisaient cause commune avec les Zélotes, des hommes d’armes, comme les Templiers le furent plus tard. Les uns et les autres finissent pratiquement de la même façon : les Esséniens et les Zélotes se suicident plutôt que de se rendre aux Romains et leurs derniers survivants s’immolent par le feu tandis que deux ou trois d’entre eux s’évadent à la dérobée par l’arrière de la forteresse, préfigurant ainsi ce qui se passera à Monségur.

Bien sûr, les Cathares ne sont pas suicidés mais leur résistance désespérée équivalait à une mort programmée. S’ils ne se sont pas immolés, ils ont néanmoins péri par le feu aussitôt après la prise de leur château par l’armée royale. C’est comme si l’histoire s’était répétée… Cette analogie m’a toujours fasciné. Toujours est-il que les Esséniens en tant que tels ne se sont plus manifestés à partir de ce moment-là, du moins comme Fraternité incarnée.

P. A. : Pratiquaient-ils la méditation ?

D. M. : Oui, ils la pratiquaient. La méditation s’est toujours pratiquée dans les grandes Traditions initiatiques de notre monde. Cependant, ils pratiquaient peut-être davantage la prière. La prière par répétition de sons significatifs… ce qu’on appelle, en fait, des Mantras dans la Tradition hindouiste et bouddhiste. Les Esséniens avaient leurs propres Mantras. Ils pratiquaient aussi la contemplation.

Je n’ai rien de particulier à en dire ici mais peut-être cela pourrait-il être le sujet d’un autre livre. La restitution, la réécriture des méthodes de méditation et des prières esséniennes. Voyez… l’idée me vient soudainement. Après cette déclaration on va sûrement me dire « Fais-le, fais-le… ». Peut-être, je n’en sais rien… Si c’est utile, je m’y mettrai.

Donc, oui, les Esséniens méditaient. Énormément de temps était consacré à la prière et la méditation, à la fois au monastère du Krmel, à Qumràn et dans les petits villages. La méditation n’a jamais été considérée – par ceux qui en connaissent vraiment la force – comme une façon de se soustraire au monde mais, au contraire, comme une façon d’être plus vivant au monde, d’être plus soi-même dans le monde et puis… de devenir une sorte d’intermédiaire entre les différentes expressions de la vie. Un méditant est un pont entre l’Invisible et le Visible, entre l’Éternité et l’illusion de la Matière.

P. A. : On dit et vous avez dit vous aussi, Daniel, que les Esséniens étaient des thérapeutes. On parle d’ailleurs beaucoup de thérapies esséniennes actuellement… Qu’en est-il au juste ?

D. M. : Oui, effectivement les Esséniens étaient des thérapeutes. C’est officiel… non pas parce qu’ils avaient inventé à proprement parler une méthode de soins ou collecté un ensemble de connaissances thérapeutiques mais parce qu’ils en avaient hérité des anciens Égyptiens… Je veux parler ici des Égyptiens de l’époque d’Aménophis III et d’Aménophis IV, plus connu sous le nom d’Akhenaton. Ceux-ci s’étaient donnés pour mission de rassembler la somme des connaissances thérapeutiques disponible à leur époque, une somme de données qui voyageait souterrainement depuis les Temps les plus reculés. Certains disent depuis l’Atlantide mais on pourrait dire aussi depuis la Lémurie, c’est-à-dire depuis l’aube des Temps qu’il est humainement possible d’évoquer. Les Égyptiens régnaient sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Ce sont eux qui ont construit, aux abords de ce qui est devenu aujourd’hui la ville Haïfa, le fameux monastère du Krmel dont j’ai parlé précédemment. Ce monastère s’est fait connaître, on peut le dire, comme une ambassade majeure de la connaissance thérapeutique et initiatique égyptienne sur les rives de la Méditerranée. À l’époque, cette terre n’était pas encore la Palestine sur laquelle le peuple israélite s’est installé. C’était une terre sous domination égyptienne.

Tout cela constitue la raison pour laquelle les héritiers spirituels des thérapeutes égyptiens, les Esséniens, poursuivirent la tâche de ces derniers en ce lieu. Moïse a été le grand transmetteur des connaissances égyptiennes vers peuple juif. Les Esséniens, une toute petite minorité en leur sein se sont donc retrouvés avec un énorme corpus de données essentiellement thérapeutiques. C’est pour cette raison qu’ils étaient particulièrement réputés à l’époque du Christ pour les soins qu’ils pouvaient prodiguer.

Ils avaient par ailleurs mis au point tout un réseau de « dispensaires », plus ou moins souterrains ou troglodytiques dans lesquels on prodiguait des soins. À travers toute la Palestine de l’époque, on les appelait des bethsaïds. L’aide y était gratuite ou faisait l’objet d’échanges de services.

Les Esséniens étaient connus pour ces lieux d’accueil – ceux-ci pouvaient par exemple servir de maternités – et pour la connaissance, je dirais « occultes » des lois subtiles qui régissent le corps humain. C’est à partir de cette réalité qu’a été véhiculée un peu partout à travers l’Occident l’approche énergétique du corps avec les techniques qui vont de pair.

En ce qui me concerne, j’ai redécouvert cela par moi-même, non pas en premier lieu par les Annales Akashiques mais par canalisation il y a à partir de l’automne 1984. La plongée de mon âme dans les Annales Akashiques m’a permis quant à elle d’approfondir la question au fil des années. À cette époque, dans un petit village du Périgord, j’ai donc commencé à recevoir puis à retransmettre des informations thérapeutiques provenant de sphères de consciences extérieures à celle de notre planète. Elles émanaient d’êtres non terrestres ayant déjà communiqué, dans un passé reculé, avec les anciens peuples de notre monde dont les Égyptiens et les Esséniens.

Les Esséniens étaient, je le rappelle des hommes et des femmes qui, psychiquement parlant, étaient en rapport aisé avec l’Invisible. Ils recevaient par conséquent eux-mêmes fréquemment des informations, des enseignements d’origine non terrestre et d’envergure cosmique, en prise avec le Divin pourrait-on dire.

Il se trouve donc qu’en 1984, lorsque j’ai été amené à me reconnecter avec mes anciennes existences essénienne et égyptienne et à amorcer tout le travail que j’essaie de mener à bien aujourd’hui, j’ai commencé moi-même à recevoir, publiquement, devant trente à cinquante personnes au rythme d’une ou deux fois par semaine, des informations concernant ces thérapies esséniennes… ou, plus précisément, égypto-esséniennes. J’ai noté ces informations de ma main, beaucoup ont aussi été enregistrées sur bandes magnétiques en même temps qu’elles étaient retransmises en direct devant une assemblée. J’ai travaillé pendant une douzaine d’années en France avec les personnes qui formaient celle-ci. Nous avons ainsi commencé à révéler et à pratiquer une méthode de soins énergétiques en fonction des messages reçus, avec leurs détails, et l’ensemble des informations qui m’étaient fournies.

Tout cela a fini par constituer une espèce de corpus que, depuis, j’ai continué à alimenter par d’autres informations qui me sont fournies ainsi que par de nombreuses lectures dans les Annales Akashiques…

Voilà donc l’historique de la question… On se trouve donc aujourd’hui avec une véritable somme de connaissances. Avec le temps, bien sûr, d’autres personnes que moi ont entrepris de la véhiculer. Elles ont repris la méthode dans ses fondements et l’enseignent à leur façon.

Les « soins esséniens » ont donc été réinitialisés comme cela à notre époque. Lorsqu’ils ont ressurgi à travers mes canalisations, on ne les appelait d’ailleurs pas spécifiquement « esséniens », on parlait de soins énergétiques universels. On a fini par les nommer esséniens par assimilation puisqu’il y a deux millénaires ce sont les thérapeutes esséniens qui les ont le mieux mis en pratique.

Aujourd’hui, je continue régulièrement à collecter des informations afin de les enrichir.

Il y a environ vingt-cinq ans cette recherche a abouti à un livre d’initiation, « Les robes de Lumière » que beaucoup connaissent. Quelques années plus tard, cela a été la parution de « Ainsi soignaient-ils » puis de « Ce qu’Ils m’ont dit… » qui replace les informations reçues dans leur contexte…

Peut-être y aura-t-il, un prochain jour, un « Ainsi soignaient-ils » Tome II, ce n’est pas exclu,… Toujours est-il que cette Tradition thérapeutique est bien vivante ; elle constitue un héritage universel, tout simplement.

Je ne pense pas que qui que ce soit puisse se l’approprier même si je constate avec effarement qu’il en est pour songer à des appellations brevetées… Bien évidemment, il a fallu à cette Tradition une impulsion pour réapparaître. Celle-ci, il me faut bien le dire, est simplement passé à travers moi il y a quelques décennies. La vérité toute nue est là…

En dehors de cet aspect historique et au-delà du fait qu’il s’agit d’une méthode avec ses techniques qui lui sont propres, l’approche proposée sollicite avant tout une ouverture du cœur et de la conscience.

Vous savez, je pourrais peut-être écrire deux, trois ou quatre cents pages au sujet de cette méthode de traitements énergétiques, cependant ce n’est pas cela qui ferait pour autant de mes lecteurs des thérapeutes. Ce qui est important, à travers ce type de soins, c’est l’amour de l’autre, c’est l’empathie et la compassion. C’est le travail qui s’opère en triangle entre le Divin, le malade et le thérapeute. Il y a la circulation d’une « Force de Consolation de l’âme et du corps » qui est mise en mouvement par ce fameux triangle. On en revient toujours au principe de La Trinité… S’il n’y a pas cette circulation, cette onde d’amour qui voyage de façon triangulaire, eh bien… toutes les techniques du monde, aussi belles soient-elles, quelles soient atlantes, égyptiennes ou esséniennes – peu importe car finalement c’est la même chose – ne peuvent mener à rien. L’élan du cœur, l’écartèlement du cœur est primordial.

Afin de mettre l’accent sur cela j’ai accepté, voilà deux ans, d’accompagner mon épouse, Marie-Johanne Croteau dans l’enseignement de ces soins qu’elle porte également en elle depuis toujours. Conjointement, nous avons donc entrepris de donner en France, sur une période de trois ans, une formation à un certain nombre de personnes.

Ce n’est pas parce que cela nous est soudainement passé par la tête mais à force de recevoir des quantités et des quantités de demandes. On me demandait sans arrêt « Mr Meurois, quand allez-vous entreprendre une formation, etc.. etc… ». De mon côté, je ne me sentais pas poussé à reprendre ce type de travail tandis que mon épouse, Marie-Johanne, en voyait l’urgence et l’importance. Elle avait incontestablement raison et nous avons fini par envisager la question. Nous nous sommes dit que le temps était sans doute effectivement venu de reprendre la transmission avec la sensibilité requise. C’est elle, Marie Johanne, qui a finalement structuré la façon dont nous travaillons maintenant dans le cycle de formation qui s’est mis en place en France. Elle en est par conséquent l’instigatrice et la maîtresse d’œuvre.

Ni elle ni moi n’avons pour intention de créer une École à proprement parler mais disons que nous nous sommes sentis portés à transmettre les informations thérapeutiques découvertes puisqu’il y avait manifestement beaucoup trop de données qui n’avaient pas encore été diffusées. Il y avait les connaissances engrangées en moi depuis longtemps mais également dans sa mémoire à elle. Il faut savoir que Marie Johanne est très connectée, par son vécu, à sa propre mémoire essénienne et à la mémoire source d’il y a deux mille ans. Vous voyez qu’il n’y a aucun hasard au fait que l’on se soit retrouvé…

Ainsi donc, le travail continue, il se diffuse sous son impulsion… On peut l’en remercier. Comme je le disais il y a quelques instants, la technique n’est qu’une petite chose dans l’ensemble de la démarche. Notre travail constitue essentiellement une recherche de ce que l’on appelle l’Onde sacrée de guérison. C’est l’art de se connecter avec l’aspect sacré de l’être humain. Le plus important, c’est l’Essence de la Vie à retrouver et à offrir.

Nous ne « fabriquons pas des techniciens » qui vont maîtriser une multitude de pratiques, aussi fascinantes soient-elles. Nous entreprenons un travail d’éveil ou de réveil autant qu’on peut l’espérer, évidemment.

Alors voilà… c’est ce que je peux dire aujourd’hui des soins. Qu’on appelle ceux-ci esséniens, égypto-esséniens ou à sensibilité essénienne-égyptienne, cela importe peu. Peu importe la terminologie utilisée puisqu’ils sont de notre héritage commun et que personne ne peut se les approprier en tant que tels. Il y a juste quelque chose de beau et de sacré à communiquer et dont leur essence parle d’elle-même. C’est ce que Marie Johanne Croteau et moi essayons de faire. « L’Essénisme », entre guillemets, d’il y a deux millénaires ne cherchait pas autre chose.

P. A. : Selon vous, de nos jours est-il possible de vivre à la façon des Esséniens ? Y a-t-il quelque chose qui puisse nous rapprocher particulièrement d’eux ?

D. M. : En théorie, j’aurais envie de dire oui… mais, dans la pratique, je ne le crois réellement pas parce que deux mille ans se sont passés et que notre monde n’est plus du tout le même. Les Esséniens vivaient sous un certain climat, dans une nature saine et avec très peu de parasitage psychique. Vous savez, aujourd’hui nous sommes constamment pollués par une multitude de choses. Dans nos sociétés occidentales nous sommes agressés en permanence – je crois que le terme n’est pas trop fort – par des multitudes d’ondes : Nous avons toujours le cellulaire dans la main, notre cellulaire c’est notre petite télé et notre radio, n’est-ce pas ? C’est notre ordinateur portable aussi, on y collectionne des jeux vidéo, enfin bref, tout cela devient… tyrannique. Il ne faut surtout pas que l’on soit un seul instant seul avec soi-même !

Les informations affluent de partout, on dispose de, je ne sais pas combien de canaux de télévision. En résumé, nous sommes sursollicités par ce qui constitue une incroyable pollution mentale et psychique et qui fait qu’on ne peut plus, de toute façon, être comme il y a quelques millénaires. Le temps où l’être humain fonctionnait d’une façon simple, intuitive et spontanée est totalement révolu.

Par ailleurs, si on considère plus particulièrement les Esséniens, il faut réaliser le fait qu’ils mangeaient beaucoup moins que nous aujourd’hui. Leur organisme était moins encrassé que le nôtre. Dans le bassin méditerranéen, on sait qu’il y a un certain type de climat qui est propice à la frugalité. On sait aussi que dans les millénaires passés le corps physique était globalement beaucoup plus robuste qu’aujourd’hui et qu’il réagissait également beaucoup plus que le nôtre aux émanations subtiles de la Nature.

Aujourd’hui, notre corps est, qu’on le veuille ou pas, imbibé d’une multitude de produits chimiques, substances qu’on absorbe par les poumons ou par l’alimentation, même si on essaie de manger le plus naturellement possible. Il ne faut pas se faire d’illusion à ce propos… nous avons des produits qui ne sont plus aussi sains qu’autrefois. Inutile d’insister là-dessus, c’est l’évidence.

Même si la médecine moderne a sauvé bien des vies et allégé bien des souffrances, elle a aussi considérablement affaibli nos défenses immunitaires… ce qui fait qu’à l’heure actuelle il faut mettre en mouvement un arsenal infiniment plus important de thérapies énergétiques pour arriver à ce qu’on obtenait il y deux mille ans ou plus. Le corps humain s’est, d’une certaine façon, blindé contre tout, à son propre détriment.

Notre société a nécessairement bougé et le but n’est certainement pas de faire un retour en arrière, : « Moi je vais vivre comme les Esséniens… pas de télé, pas de voitures, pas de téléphone… ». C’est un discours passablement illusoire. On peut toujours se dire qu’on va créer une communauté et y vivre confortablement entre nous et puis se déclarer Essénien. Je veux bien, cela ne fait de mal à personne sauf que cela risque de recréer une forme d’élitisme cloisonnant. Tant qu’on « ésotérisera » – pardonnez-moi l’expression – on ne touchera pas la conscience du plus grand nombre.

Je crois qu’il faut se reconnecter au grand Principe amoureux de la Vie en se basant sur un partage ouvert, une communion avec la Nature qui ne cherche pas à faire d’étincelle, un dialogue avec le Tout qui ne se réclame pas nécessairement d’un contact avec je ne sais quel archange.

La base de l’Essénisme ne faisait pas de bruit. Pourquoi se dire « On va être des Esséniens aujourd’hui » ? Il y a autre chose à bâtir… Le passé est le passé, même si, dans l’absolu, le Temps est une illusion.

Aujourd’hui nous en sommes venus à une autre époque et ce qu’il nous appartient sans doute de faire, c’est d’adapter le meilleur de la pensée essénienne, de le mettre à jour en réalisant que les Esséniens d’il y a deux mille ans ne vivaient pas comme les Égyptiens de l’époque d’Akhenaton, tout comme ceux-ci ne vivaient pas non plus comme à l’époque atlante ou lémurienne etc.. etc.. Chaque période a ses caractéristiques et il n’y a pas à se nourrir de nostalgie.

Prenons ce qu’il y a de bon du passé, ce qu’il y a de constructif en lui, inspirons nous en mais pourquoi vouloir recréer et idéaliser ce qui n’était qu’une étape ? Cela ne me semble pas très juste et cela ne répond ni à ma sensibilité ni à ma compréhension de la pensée du Christ. Évidemment, chacun fait ce qu’il veut. Il y a cependant assez de beauté à créer aujourd’hui sans vouloir toujours tirer vers le passé.

Vous allez me dire : « Toi, pourtant, tu regardes toujours vers le passé avec les Annales Akashiques ». C’est exact… toutefois ce n’est pas pour le passé lui-même. C’est pour tenter, par les racines que je mets à jour, d’en retirer des éléments qui peuvent nous faire aller de l’avant. La nostalgie ne fait pas partie de mes outils. Je peux la comprendre mais elle exprime une fuite. Il y a des abominations aujourd’hui, il y en avait autrefois aussi, n’idéalisons donc pas le passé.

P. A. : Merci Daniel. Pour terminer, pouvez-vous nous dire un mot sur votre prochaine conférence, celle du 19 novembre prochain à Québec et qui s’intitule : « La vie au-delà de la vie » ?

D. M. : Oui… c’est un peu en dehors de notre thème mais oui, effectivement, j’aurai le plaisir, le 19 novembre, de donner dans la ville de Québec une conférence sur le thème de « La vie au-delà de la vie ». Cela aura lieu à 19 h 30, je crois, à l’hôtel Plaza, Boulevard Laurier.

Pourquoi aborder un thème, somme toute, aussi classique que celui-là ? Il y a en effet toujours beaucoup de choses qui s’organisent autour du thème de la mort… Mais beaucoup de personnes ont beau écrire une quantité de choses et faire une quantité de conférences sur ce sujet, il y a toujours énormément de gens qui viennent vers moi avec des questions pressantes et souvent angoissées. Ce sont toujours les mêmes manifestations d’inquiétude, de peurs avec des interrogations existentielles ou spirituelles fondamentales.

Je me rends donc compte qu’au sujet de la mort il y a encore beaucoup de choses qui n’ont pas été dites ou dites d’une façon erronée ou alors qui ont été mal comprises. Tout ce que j’ai essayé d’exprimer dans mon dernier livre : « Il y a de nombreuses demeures », j’ai envie de l’utiliser dans le contexte de la mort parce qu’on parle beaucoup d’accompagnement aux mourants, on parle de l’instant de la séparation, de ce qui se passe – techniquement parlant – au moment de la mort mais plus rarement et de façon très floue de ce dont est faite la vie après la mort, de ce que l’on y construit

Quelles sont au juste les demeures de l’âme ? Quels sont ces mondes que notre âme rencontre, visite, traverse dans ce qu’on appelle globalement « l’Au-delà » ? C’est cela que je voudrais investiguer… non pas pour la simple information mais désamorcer les peurs et aider à mieux comprendre le sens de notre vie sur Terre.

En effet, généralement, on a peur et on angoisse quand on ne comprend pas, quand on ne sait pas… Les réponses sont souvent extrêmement simples… Alors, je vais tenter de partager mon vécu dans ce domaine avec de nouvelles informations, un regard différent… Communiquer surtout une force intérieure à toutes les personnes qui en ont besoin…

Jean-Paul Thouny
Thérapeute énergéticien, formateur - Voiron (Isère) France
Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
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