Le miel et ses vertus : origines, composition et différents miels

Outre la propolis dont nous avons développés les propriétés dans un article précédent, le miel, nourriture des abeilles, est lui aussi est connu depuis des millénaires autant pour ses fonctions alimentaires que ses vertus curatives liées à la santé.

Tout comme le lait, sa longévité dans l’alimentation humaine est extraordinaire. Déjà dans la Bible ! souvenez-vous de cette phrase décrivant la Terre Promise comme : « le pays ou coulent le lait et le miel ».

La petite histoire du miel

mielÀ titre d’information les égyptiens avaient déjà des abeilles dans des abris artificiels de terre cuite. Touthmonis III fit de l’abeille le symbole de la basse Egypte. Et de nombreuses dynasties jusqu’aux Ptolémée utilisèrent le même hiéroglyphe pour l’abeille et pour le pharaon.

Les Égyptiens l’utilisaient pour soigner, embellir la peau et embaumer les morts. Déjà à cette époque les femmes soucieuses de leur corps et de leur peau préparaient ce que nous appelons aujourd’hui un masque à base de lait et de fleurs, et l’appliquait sur leur peau pour lui conserver sa jeunesse et son élasticité.

Hippocrate, (le serment d’Hippocrate vous connaissez…) médecin reconnu de l’antiquité (460-377 av. J.-C) recommandait le miel comme remède de longévité et le prescrivait en cas de fièvre, ulcères et plaies purulents.

Les athlètes olympiques ne connaissaient comme boisson énergisante que le miel mélangé à un peu d’eau de source et ils retrouvaient ainsi rapidement leurs forces.
Dès l’Antiquité, que ce soit en Égypte, en Grèce et à Rome le miel est utilisé pour préparer des pains. Viennent ensuite les premiers pains d’épices qui font leur apparition en Chine puis au Moyen Âge en Europe.

Jusqu’au XV et XVI siècle, la médecine reconnaît au miel de nombreuses vertus. Elle l’utilise comme antiseptique pour la guérison d’infections, furoncles, verrues etc.… Durant la seconde guerre mondiale sont action cicatrisantes est d’un grand recours pour les plaies des blessés.

De nos jours l’industrie cosmétique a bien compris les enjeux économiques de l’utilisation du miel dans les produits, que ce soit des crèmes, gels et produits pour le bain, shampooing, baume pour les lèvres etc.… Grâce à sa richesse en sucre le miel a la propriété de retenir l’eau dans l’épiderme ce qui aide à fixer les molécules. L’action du miel permet ainsi d’en hydrater la peau et d’en augmenter son élasticité. Les produits de la ruche sont très tendance….

Le miel et sa fabrication

Le miel, appelé entre-autre le « lait des Dieux » est une substance sucrée de couleur blonde produite par les abeilles mellifiques à partir de nectar ou de miellat. Le nectar est recueilli dans les fleurs au niveau de petites glandes appelées nectaires quant au miellat c’est un liquide épais et visqueux lié à l’excrétion de certains insectes suceurs de sève (pucerons principalement), riches en sucres et en acides aminés. Les abeilles l’utilisent en complément ou en remplacement du nectar. Dans les deux cas le miel produit est différent. Le miel sert de nourriture aux abeilles lors de périodes climatiques difficiles.

Une fabrication complexe

mielLes abeilles emmagasinent le nectar dans leur jabot et le rapportent à la ruche en y ajoutant de la salive contenant une enzyme (la gluco-invertase) qui transforme le saccaharose en deux molécules de sucres simples : le fructose et le glucose. Elles en profitent également pour diminuer la teneur en eau de la solution sucrée. De retour à la ruche nos butineuses cèdent la place aux abeilles ouvrières qui par régurgitations successives vont transformer le miel et le déposer dans les alvéoles de cire ou le miel va poursuivre sa transformation.

mielGrâce à une température de la ruche maintenue entre 36 et 37 degrés et une ventilation de la ruche effectuée par les abeilles ventileuses, le miel va peu à peu perdre plus de 50 % d’eau, pour arriver au final aux proportions : 18 % d’eau et 80 % de fructose et de glucose. Les alvéoles une fois remplies seront méticuleusement cachetées par une pince couche de cire pour une parfaite conservation. On se souvient qu’en amont les abeilles ont étalé de la propolis afin de rendre l’endroit le plus aseptisé possible.

Le travail des abeilles

Le saviez-vous ?

mielUne abeille doit butiner à peu près 150 fleurs pour effectuer un plein de 2 centigrammes de nectar et qu’une butineuse effectue, en moyenne, 25 voyages journaliers d’environ 1 kilomètre chacun ?

Une butineuse en période de miellée visite par jour entre 3000 et 4000 fleurs et parcourt 25 kilomètres pour rapporter environ 1/2 gramme de nectar et fabriquer 1/10 de gramme de miel.

Si nous effectuons un calcul, nous constatons avec stupeur que les abeilles d’une simple ruche effectuent approximativement deux tours de la terre pour produire un seul petit kilo de miel !

La composition du miel

Tout comme sa fabrication, la composition du miel est assez complexe. C’est un produit vivant grand pourvoyeur d’énergie à la différence du sucre blanc. Il faut savoir que le miel continue d’évoluer une fois mis en pot.

Sa composition varie fonction de son origine florale, mais en général on retrouve les éléments suivants :
  • miel
    Filtration du miel

    de l’eau pour une quantité de 17 à 18 %, car un miel trop humide s’altère et est susceptible de fermenter ;

  • des glucides présents en grande quantité (75 à 80 %), on retrouve du fructose (où lévulose) à plus ou moins 40 %, du glucose (ou dextrose) à environ 35 %, du saccharose (ou sucrose) à moins de 2 % ; proportions variables en fonction de l’origine des nectars collectés. Les miels de bourrache, d’acacia (robinier), luzerne pour ne citer que ceux-là ont des teneurs en saccharose beaucoup plus élevées que la moyenne. Et environ 2 % du maltose et des sucres du groupe maltose (l’isomaltose, par exemple, est très présent dans les miels de tilleuls …) , plus de nombreux autres polysaccharides (raffinose, kojibiose, dextrantriose, mélibiose, turanose, mélézitose…) qui varient selon l’origine du nectar ou du miellat récolté par l’abeille
  • des lipides (acides gras, (acide palmitique, oléique, et linoléique triglycérides) en quantité infinitésimale.
  • des protides, (substances azotées) très pauvres moins de 1 %, mais contient néanmoins de nombreux acides aminés essentiels pour notre métabolisme : acide aspartique, acide glutamique, alanine, arginine, asparagine, cystine, glycine, histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, proline, sérine, tryptophane, tyrosine et valine. Une raison supplémentaire de l’inclure dans notre régime alimentaire.
  • des acides organiques en moyenne 0,3 %, libres ou combinés sous forme de lactones. On en dénombre plus d’une vingtaine (acide gluconique, l’acide citrique, l’acide malique, l’acide oxalique, l’acide butyrique, l’acide glutamique, l’acide pyroglutamique et l’acide succinique. On retrouve des traces d’acide formique (un des constituants du venin), d’acide caprique, d’acide caproïque et d’acide valérique…). Certains lactones contribuent aux arômes spécifiques du miel.
  • mieldes sels minéraux, de 0,2 % pour les miels de nectar et jusqu’à 1 % pour les miels de miellat. La concentration des sels minéraux peut cependant varier de 1 à 5. On trouve par ordre d’importance du potassium, du calcium, du sodium, du magnésium, du cuivre, du manganèse, du chlore, du phosphore, du soufre et du silicium. Par ailleurs, on dénombre plus d’une trentaine d’oligo-éléments présents dans le miel : aluminium, argent, arsenic, baryum, béryllium, brome, césium, chrome, cobalt, fer, lithium, magnésium, mercure, molybdène, nickel, or, palladium, rubidium, scandium, strontium, titane, vanadium, zinc, zirconium. Les oligo-éléments s’avèrent indispensables au développement de notre organisme et leur carence peut provoquer de nombreux troubles et maladies. Ils ont comme propriétés de renforcer les défenses de l’organisme voire du terrain immunitaire. Plutôt que d’absorber des compléments alimentaires, rien de tel qu’un bon smoothie (à base de fruits ou légumes ) par exemple additionnée d’une bonne dose de miel. Un apport de miel dans notre ration alimentaire quotidienne est une garantie d’apport en oligo-éléments et en énergie. Plus le miel est sombre plus le contenu en sels minéraux est élevé
  • des vitamines mais en faibles quantités, principalement la vitamine B, vitamines très intéressante pour l’organisme. (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9) qui proviendraient du pollen, et dans une moindre mesure des vitamines A, D et K.
  • des enzymes. Nous avons vu que les abeilles utilisent leur salive lors de la sécrétion salivaire pour la transformation du nectar et du miellat, cette salive est composée d’enzymes que l’on retrouve dans le miel : l’invertase, l’amylase et la gluco-oxydase. Ces enzymes sont très fragiles et se détruisent sous l’action de la chaleur. Les enzymes contenues dans le miel facilitent la digestion et l’absorption des nutriments et perdent de leur efficacité lorsque celles-ci sont chauffées.
  • des antibiotiques naturels regroupés sous le nom d’inhibine, un bactériostatique puissant qui empêche le développement des bactéries mais ne les tue pas.
De nombreuses autres substances :
  • des substances aromatiques qui vont donner au miel son goût spécifique (l’acide phénylacétique) ;
  • des matières pigmentaires responsables de la coloration en fonction des espèces butinées ;
  • des flavonoïdes aux propriétés intéressantes pour notre santé : actions anti-inflammatoires, antivirales, cicatrisantes, antitoxique et anti-oxydantes ;
  • des alcools, des esters (corps gras résultant de l’action d’un acide sur un alcool avec élimination d’eau) ;
  • un principe cholinergique ;
  • un principe oestrogène ;
  • des grains de pollen.

Autant d’éléments vitaux qui font de ce produit naturel extrêmement complexe un aliment de choix pour le bon équilibre de notre fonctionnement biologique.

Les vertus du miel

Le miel un « alicament » notre partenaire santé, un autre don de la nature à l’homme. Il fait partie intégrante de l’Apithérapie ou tous les produits de la ruche sont utilisés à des fins médicinales.

Nous savons qu’il faisait déjà partie de la pharmacopée traditionnelle depuis l’Antiquité. À cette époque ils utilisaient le miel sous forme liquide non fermentée appelée « mellite » du grec meli (miel) ou hydromels simples qui désigne en pharmacologie des préparations liquides à base de miel. La composition de ces mellites est variée car employée pour des usages différents. Par exemple, le « miel rosat » : addition de miel à une infusion astringente de roses rouges employé comme gargarisme. Cette préparation est toujours d’usage de nos jours pour les maux de gorge.

Les chercheurs et la médecine redécouvrent aujourd’hui les propriétés et les qualités du miel qui s’avère parfois inexplicable dans certains cas. Mais pourquoi vouloir toujours tout expliquer ?

Il existe de nombreuses variétés de miels selon leur origine. Il y en a pour tous les goûts :
  • origine sécrétoire : miels de nectar ou de miellat riches en antioxydants. Le miel à base de miellat est un miel très réputé et très prisé par les Anglo-Saxons qui le nomment « honeydew ou « rosée de miel » ;
  • la couleur : miels clairs et miels foncés ;
  • monofloraux classés selon leur origine botanique (acacia, bruyère, eucalyptus, lavande, sapin…), et les polyfloraux suivant les lieux de récolte (plaines, montagnes, forêts) ou selon la saison (printemps ou été) ;
  • origine géographique en rapport avec la flore de propre à une région (Alpes, Anjou, Provence, Vosges…).

Les différentes sortes de miels

acacia

Miel d’Acacia. Le miel d’acacia est un miel très doux. Il reste liquide de part sa composition florale, et on y retrouve le parfum sucré de la fleur blanche d’acacia.

Miel d’Aubépine. Récolté avec l’arrivée des beaux jours en avril-mai, ce miel au goût fruité peut prendre un panel de couleur qui va du jaune pâle à l’ambré. C’est un miel long en bouche à l’arôme discret à apprécier particulièrement en fin de journée pour éviter les nuits blanches

Miel de Bruyère. Son parfum et sa saveur sont uniques en puissance, sa couleur est brun foncé. ce miel se cristallise lentement avant de former bruyèrede gros cristaux. Il est préférable de le conserver au frais.Particulièrement riche en potassium, fer, soufre, manganèse, bore et baryum.

Miel de Bruyère blanche. Son temps de floraison entre février et avril en fait une des premières miellées de l’année. Le goût de son miel ainsi que sa couleur rappellent le caramel… une délicatesse par excellence et le miel favori de nombreux amateurs… Cuisine : C’est aussi le miel qui se prête le mieux pour faire le pain d’épices.

aubépine

Miel des bois et champs. Onctueux et doré à souhait, ce miel au goût sauvage est récolté en été sur lesfleurs des bois et des champs. Ainsi, le ballet des abeilles compose une symphonie de saveurs : fleurs des bois et des champs parfument délicieusement ce nectar, à déguster tel quel, dans une infusion ou un bol de lait chaud, pour le bien-être de tous.

Miel de Châtaignier. Sa forte personnalité le rend très facilement reconnaissable ; de couleur brune (assez claire à très foncée selon sa provenance et selon l’année), d’une odeur forte et pénétrante, sa saveur tannique légèrement amère en fait un miel qui peut surprendre.

Miel de Chêne. Le Miel de Chêne se récolte au cours de l’été dans les bois. Sa couleur est presque noire. Son parfum puissant à de légers effluves de réglisse et de menthe. C’est l’un des miels très riche en oligo-éléments.

Miel de Citronnier. Ce miel se distingue par sa jolie couleur claire. Récolté sous le soleil d’Espagne, il possède un goût délicat.

eucalyptusMiel d’Eucalyptus. Il se récolte à l’automne. Sa couleur est jaune tirant sur le vert. Son arôme est puissant et particulier.

Miel de Framboisier. Il se récolte au début du mois de juillet dans les sous-bois ensoleillés de moyenne altitude. Il est de couleur jaune très pâle. Son goût est subtil et suave aux arômes floraux soutenus. Il accompagne à merveilleux les desserts savoureux.

Miel de Lavande de Provence. Il est le symbole de la transhumance en France. On le récolte à la fin du mois de juillet. Il devient difficile à récolter et très rare. Il est de couleur très claire tirant sur le blanc. Le Miel de Lavande a une saveur particulière très appréciée des connaisseurs.

lavandeMiel de Lavande sauvage de Méditerranée Le Miel de Lavande maritime est récolté en Méditerranée. Il est de couleur clair ambré. La Lavande maritime, ou lavande stoecha, contrairement à la Lavande de Provence provient d’Espagne. Sa couleur est beaucoup plus ambrée. Le Miel de Lavande maritime favorise le sommeil

Miel de Mandarinier. Le Miel de Mandarinier est un miel d’agrumes très particulier. Assez rare, son goût subtil de la douce fleur de mandarine en font un miel délicat aux propriétés calmantes.

Miel de Montagne. La désignation miel de montagne désigne ainsi des miels bruns provenant à la fois des fleurs de montagne et de miellat de sapin. Il est crémeux et son goût est pur.

orangerMiel d’Oranger. Le Miel d’Oranger est devenu l’un des grands succès de amateurs. C’est un miel onctueux et suave. Sa couleur est doré. Il est cultivé dans les régions d’agrumes de la Méditerranée. Son délicat parfum de fleurs d’oranger ne peut que séduire. Il est également parfait pour sucrer le café et le thé.

Miel de Rhododendron. Le Miel de Rhododendron est un miel de haute montagne. Il se récolte fin juillet et début août. il est très rare en raison de l’imprévisibilité de la floraison. Il a une couleur très claire, presque blanche. Son arôme est léger et doux. Il est très riche en oligo-éléments.

romarinMiel de Romarin. Le miel de Romarin, connu depuis l’Antiquité car les Romains considérait comme meilleur miel, est récolté dans le bassin méditerranéen à la fin du mois d’avril. sa couleur est très claire et d’un beau blanc. Il est très riche en oligo-éléments (calcium, fer, bore et cuivre).

Miel de Sapin. Le Miel de Sapin, ou miellat car il n’y a pas de fleurs de sapin, est un miel rare car difficile à récolter. Il a de nombreux amateurs. On le récolte pendant quelques jours en juillet dans les Vosges et le Jura. La récolte dépend de la présence des pucerons. Sa couleur est très foncée et presque noire. Il reste longtemps liquide. Son parfum caractéristique mêle des saveurs boisées et résineuses. Ce miel est exceptionnellement riche en oligo-éléments (phosphore, potassium, calcium, souffre, magnésium, zinc, bore, fer et cuivre).

Miel de Thym. Le Miel de Thym, apprécié depuis l’Antiquité (il était un des miels préférés des Grecs), a tilleulses inconditionnels. On le cultive essentiellement en méditerranée et en Provence vers la fin du mois de mai. Sa couleur est orange foncée. Son arôme est puissant et fort. Il est très riche en cuivre.

Miel de Tilleul. On le récolte au début du mois de juillet. Il est de couleur ambrée claire. Son arôme rappelle les effluves de tilleuls.

Miel de Trèfle. Le Miel de Trèfle est apprécié pour son goût délicat et crémeux. Il est récolté dans les champs. Sa couleur est blanche virant vers le gris.

Après le miel des champs, fait impensable il y a quelques années, le miel des villes

Victimes de la pollution le cheptel des abeilles se réduit comme une peau de chagrin. Aussi certaines ont-elles fui les campagnes contaminées par les pesticides et par conséquent de la disparition des « mauvaises herbes » comme les coquelicots, chardons, bleuets, tous riches en pollen et se réfugient dans les villes ou les jardins sont nombreux et l’épandage de pesticides quasiment nul. La diversité des fleurs, (plus de 200 pollens différents) que l’on retrouve dans les jardins, sur les terrasses dans les villes est une aubaine pour les abeilles qui trouvent de moins en moins de biodiversités dans les campagnes. Les abeilles font leur miel à la ville. Cela fait des années que les abeilles produisent plus de miel en ville qu’à la campagne. Ce phénomène s’explique par les températures urbaines plus clémentes, une sorte de microclimat, une période de floraison plus longue grâce à la diversité florale présente toute l’année.

miel« C’est vrai à Paris comme à Metz, Marseille ou Montauban », affirme Paul Schweitzer, directeur du laboratoire d’analyses et d’écologie apicole du Centre d’études techniques apicoles de Moselle-Lorraine et de poursuivre : « Cela n’est finalement pas très étonnant, les villes ont fini par devenir des refuges de biodiversité et les nombreux arbres, les squares, jardins, balcons et terrasses garantissent une succession de floraisons du printemps à l’automne. Les abeilles des villes produisent de ce fait un miel polyfloral typiquement urbain. » Selon Henri Clément de l’agence de communication Anatome « Elles produisent parmi les meilleures récoltes de France ». « C’est un miel de bonne qualité, il y a énormément d’analyses qui sont effectuées et aucun résidu, ni de plomb, ni de mercure n’y a été détecté », affirme Claude Cohen, le président de l’association des apiculteurs d’Ile-de-France.

Des résultats qui concernent même les ruches implantées près du périphérique et qui se confirment dans toutes les grandes villes de France. « Le miel produit à Paris est très homogène, il est blond, liquide et son parfum est légèrement mentholé, qui provient du tilleul. Il y a aussi des nuances d’acacia, de châtaignier… », poursuit Claude Cohen. Les abeilles se portent beaucoup mieux en ville, la mortalité est très faible. Une ruche parisienne peut produire jusqu’à 60 kg de miel, soit quatre fois plus qu’une, installée en campagne. Les jardiniers sont de plus en plus sensibilisés à l’environnement et bannissent de leurs massifs les produits et engrais chimiques. La ville de Paris s’est engagée dans une politique destinée à améliorer en permanence la qualité écologique de ses espaces verts. De nouvelles méthodes de gestion visant à préserver la biodiversité se généralisent.

La certification ISO 14001 encadre les activités des jardiniers de la Ville. Une charte destinée à préserver l’écosystème urbain, maintenir des milieux naturels et accroître la biodiversité a été signée. Les abeilles sont sous bonne garde et malheureusement c’est la désolation dans les campagnes pour les petits apiculteurs confrontés à la disparition de leurs colonies d’abeilles suite à la monoculture et surtout l’usage des pesticides.

L’Union Nationale de l’apiculture a mis en place un vaste programme d’introduction de ruches en villes. De nombreuses villes ont leur apiculteur. À Paris on n’en compte pas moins de 300, sur le toit de l’Opéra Garnier, dans les jardins du Luxembourg où existe maintenant une école d’apiculture et dans de nombreux centres urbains de province, comme, Nantes, Besançon, Lille qui ont été les premières à se doter de ruches, puis Lyon, Marseille.

Parce que menacée et en danger, l’Unaf a lancé un vaste programme « abeille sentinelle de l’environnement » afin de sensibiliser les humains sur le rôle majeur de l’abeille dans notre environnement. L’abeille est indispensable à l’homme par son rôle essentiel de pollinisateur. L’abeille pollinise en moyenne 60 % des fruits et légumes que nous consommons, 80 % des plantes de la Terre. Les abeilles constituent un excellent indicateur du niveau de biodiversité des écosystèmes.

Ci dessous une vidéo qui illustre for bien ce qui pourrait se passer si les abeilles venaient à complètement disparaître et rejoindre ce que prophétisait Einstein : « Si l’abeille venait à disparaître de la planète, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ».

Le silence des abeilles

Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France

Principales sources

• Alain Guilleux : www.alain.guilleux.free.fr (photos bas reliefs Égypte)
• Allo docteur : www.allodocteurs.fr
• Compagnie des Sens : www.compagnie-des-sens.fr
• Miel in France : www.mielinfrance.fr
• Mr Ginseng : www.mr-ginseng.co
• Wikipedia : www.wikipedia.org
• Yuka : www.yuka.io

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
Si vous aussi, souhaitez vous exprimer et être présent sur Energie-Santé, Contactez-nous Print Friendly and PDF
Vous pourrez aussi aimer
5 Commentaires
  1. lagunegrand dit :

    je suis atteint de la maladie de parkinson depuis 4 ans du côté gauche
    mon écriture s’en ressent et la fatigue me tient bien par moments
    une amie m’a conseillée de consommer du miel
    je préfère les bruyères le thym ,lavande,châtaignier, ronces
    je ne sais pas si il y a amélioration mais je ne vais pas plus mal …!!!
    le petit déjeuner est roi de miel.
    merci j’ai pioché des info dans vos articles que vous devriez diffuse à grande échelle pour que les enfants soient concernés merci
    si vous avez un remède Parkinson… contre vous avez mon mail
    merci

  2. Elie Innocent dit :

    Nous vous remercions pour toute ses revelations apportées.ça ns aide à mieux comprendre et utiliser le miel.et même pourquoi ppas se donner àl’élévage d’abeilles.

  3. yves raymond dit :

    Merci,c’est très intéressant et enrichissant,j’ai recu plusieurs livres sur l’apithérapie,je m’intéresse boucoup à cela ,je suis thérapeute en santé global à Québec et aimerais boucoup suivre une formation en apithérapie, pouvez vous m’informer à ce sujet MERCI

    1. Jackie Thouny dit :

      Merci pour vos commentaires, je peux vous dire que je me suis passionnée pour ces petites pharmaciennes ailées durant la préparation de cet article ; la suite dans la prochaine news. Les abeilles des villes un paradoxe, ce phénomène m’a également beaucoup intéressé, elles sont très intelligentes et ont su trouver un palliatif à leur problème en matière de biodiversité. Pour un fois sans le vouloir, l’homme des villes leur apporte une aide importante.
      Jackie

  4. antoine dit :

    Merci pour ce bel article concernant nos « amies » les abeilles.
    L’explication simple et complète des différents miels est vraiment bien décrite « un vrai régal »…. du « miel »….

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.