Vous libérer de vos conditionnements, est-ce possible ?

Les conditionnements sont des croyances très ancrées, et souvent inconscientes, qui dictent nos réactions, et qui peuvent ne plus être adaptées aux nouvelles situations que nous vivons.

Qu’est-ce qu’un conditionnement ?

Les conditionnements ne sont pas forcément notre caractère, nos qualités ou nos défauts, mais des réflexes ou mémoires qui se sont installés à un moment précis de notre vie, et qui ont été renforcés par la suite.

La plupart du temps, nous n’avons même pas conscience de ces blocages.
Par exemple une personne qui a inconsciemment très peur d’être abandonnée, ou de perdre ceux qu’elle aime, peut ne pas réussir à s’attacher à qui que ce soit, et faire toujours rater ses relations amoureuses, tout en s’en voulant bien sûr…

Son cerveau peut avoir tellement peur de revivre une rupture, qu’il l’empêche de reconnaître la personne idéale qui est pourtant devant elle, et l’autorise par contre à se rapprocher des personnes qui ne lui correspondent pas vraiment, pensant que là, en cas de rupture cela fera moins mal… ce qui n’est pas forcément le cas d’ailleurs…

Dans des cas moins extrêmes, cette peur de l’abandon peut aussi juste nous empêcher d’être sereins lorsque nous sommes seuls, ou nous rendre dépendants.

De même, nous pouvons avoir la sensation de nous sentir rejeté lorsque nous arrivons dans un nouveau groupe, alors même que personne ne nous rejette, mais notre cerveau se rebranche sur une ou des anciennes situations vécues où nous nous sommes senti rejeté…

Certains blocages peuvent nous empêcher de prendre notre billet d’avion pour l’étranger, alors que nous avons prévu de nous y installer : c’est peut-être une peur d’être déraciné, ou de quitter le cocon familial qui freine notre action.

Ces conditionnements peuvent avoir une incidence dans beaucoup de domaines de nos vies.
Les deuils non faits ou les ruptures affectives peuvent nous empêcher de vivre heureux, ou de nous attacher à nouveau à quelqu’un.

Le manque de confiance en nous peut s’installer, après avoir cru qu’il fallait être « parfait » pour être aimé (et bien sûr, nous n’avons pas réussi à être « parfait » !).

Les culpabilités, les peurs (de ne pas y arriver, du regard des autres, de la nuit, des insectes, de l’avion, du vide…) peuvent nous empêcher d’être nous-même, de nous écouter, de lâcher-prise, ou au contraire de passer à l’action !

Il peut même arriver que des jeunes femmes ne puissent pas avoir d’enfant, alors que tout va bien physiquement, parce que leur inconscient leur interdit d’être mère, car elles ont vu ou entendu quelque chose de gênant quand elles étaient enfant.
Ces blocages sont très difficiles à vivre parfois parce que nous sentons bien souvent que notre réaction n’est pas appropriée, mais nous ne pouvons pas faire autrement, et nous nous en voulons même !

Quelquefois, nous avons conscience de certains de nos blocages, mais même dans ce cas, il est difficile de passer outre, d’agir autrement que mené par le conditionnement.
Par exemple, certaines personnes, après un long travail sur elles-mêmes, savent parfaitement qu’elles ont un problème avec l’abandon, ou avec la peur de s’investir, ou encore qu’elles manquent de confiance en elles, ou qu’elles se sentent toujours coupables … mais le fait de le savoir n’enlève pas le conditionnement, et c’est plus fort qu’elles, elles continuent d’agir ou de réagir par rapport à ce problème.

Pourquoi avons-nous des blocages émotionnels ?

La grande majorité des blocages que nous avons se sont fabriqués/imprimés pendant l’enfance.

Lorsque nous sommes enfant, notre cortex préfrontal n’est pas mature, puisqu’il se façonne à l’adolescence, et est terminé vers l’âge de 18 ou 20 ans, selon les personnes.
C’est cette partie du cerveau qui nous permet de relativiser, de prendre du recul face à un évènement, de trier ce qui est important ou pas.

Le cortex préfrontal n’est pas mature, par contre l’amygdale et l’hypocampe, des parties du cerveau émotionnel et de la mémoire, sont déjà formés, et vont enregistrer tous les évènements vécus, ainsi que les émotions qui y sont liées !

Alors, des évènements graves peuvent être enregistrés (comme de réels abondons, ou rejets, ou deuils), mais aussi des expériences minimes ou banales, mais qui sont pris pour très graves par nos yeux d’enfant !

Par exemple, nous avons tous pu voir un petit enfant casser son biscuit et se mettre à pleurer et hurler parce qu’il en veut un autre, parce que celui-là est cassé ! Le biscuit cassé a le même goût pourtant, mais aux yeux de l’enfant, c’est un drame d’avoir un biscuit cassé…
C’est donc souvent la façon dont nous avons interprété un évènement, avec nos yeux d’enfant, qui peut en faire un conditionnement freinant.

Sans un cortex préfrontal mature, un évènement même minime ou banal peut être mal pris, prendre des proportions inappropriées par la suite, et nous faire sur-réagir face à des situations non dangereuses.

L’éducation entraîne de nombreux conditionnements.

Nous utilisons même cela dans le dressage des animaux.
Par exemple, un éléphant qui tout petit est attaché par la patte à un gros arbre, et se débat pour s’échapper, finit par comprendre que c’est inutile.
Une fois devenu adulte, il peut être attaché par une corde à un petit poteau, qu’il pourrait facilement déraciner, mais ne le fait pas car le conditionnement de son passé lui fait croire que c’est impossible, comme à l’époque…

Pourquoi tout s’imprime-t-il ainsi ?

Notre cerveau, pour être efficace et rapide, va à l’économie d’énergie :
Si un chemin a déjà été tracé entre des neurones, il va le réutiliser prioritairement, car la circulation électrique sera facilitée sur ce chemin par des neurotransmetteurs déjà présents près des synapses (liaisons entre 2 neurones).

C’est comme si un chemin déjà utilisé devenait de plus en plus large à chaque passage, puis carrément une autoroute.
Alors quand une information ressemblant de près ou même de loin à l’évènement d’origine se présente, le cerveau prend tout de suite l’autoroute pour plus de rapidité, et ne se rend même pas compte que d’autres chemins sont possibles. 

La plupart du temps, c’est plutôt bénéfique, car de cette façon, si nous rencontrons un évènement déjà vécu, notre cerveau sera prêt à réagir plus vite pour nous protéger.
Par exemple, nous avons mémorisé qu’un bruit très fort pouvait être signe de danger, et nous sursautons, ou parfois même nous éloignons en courant dès qu’un bruit fort se produit.

Cet automatisme peut être très bénéfique et utile si nous vivons dans la savane et devons nous protéger d’une chute d’arbre, ou d’un animal qui attaque…
Cela devient un réflexe, un conditionnement, assez fort pour continuer à prévaloir même si la situation change.

Cependant, lorsque l’évènement qui provoque notre réaction n’est pas ou plus dangereux, mais que nous déclenchons quand même un processus de peur, ou de fuite, ce sont nos conditionnements qui nous guident.

Ainsi, soit nous sur réagissons, (comme par exemple en détalant à la moindre fenêtre qui claque, ou en voyant une araignée, ou en nous mettant à trembler si nous devons parler en public …) ; soit au contraire nous ne réagissons pas du tout alors que ce serait possible (comme l’éléphant qui croit toujours être attaché solidement même s’il ne l’est plus).

Et à l’âge adulte ?

A l’âge adulte, il est moins fréquent de se créer des conditionnements : le cortex préfrontal joue son rôle de « trieur », « relativiseur ». Cependant, le cerveau peut parfois être dépassé par des évènements majeurs, comme des deuils, des séparations, ou même une situation de harcèlement ou de dévalorisation qui dure dans le temps.

Lorsque l’émotion générée est trop forte, ou dure trop longtemps, le cortex préfrontal ne peut plus remplir son rôle.
Un mal-être s’installe, et nous perdons notre confiance en nous, ou en la vie, et il devient difficile de dépasser cela…

Comment faire pour aller mieux ?

Avec certaines techniques, de relaxation, de méditation, de visualisation, il est possible d’aider le cerveau à prendre conscience de nos freins, et parfois de réussir à choisir un autre chemin, à recréer un nouveau conditionnement, plus positif celui-là.
C’est le pouvoir de notre pensée.

Mais parfois cela ne marche pas, ou bien consomme beaucoup de notre énergie à lutter…

Quand nos conditionnements nous disent intérieurement exactement le contraire ( je suis nul, je n’y ai pas droit…) de ce que nous visualisons extérieurement, il est difficile de les dépasser !
Avec des techniques psycho-énergétiques, il est possible de simplement désamorcer ces blocages, mémoires, réflexes inconscients.

Les conditionnements de l’enfance sont évacués.
Même les conditionnements créés à l’âge adulte peuvent être défaits.

Notre cerveau est malléable, s’adapte et recrée régulièrement de nouveaux trajets : c’est ce qu’on appelle la neuroplasticité.
Nous nous retrouvons alors plus en phase avec notre vraie personnalité, ressentons une sérénité et une prise de recul, naturellement.

Nous nous rendons compte que nous réagissons moins aux évènements rencontrés, ou que ceux-ci ont moins d’impact sur nous !
Bref, c’est une légèreté retrouvée !

Véronique Leroy
Thérapeute énergéticienne, Libération des blocages émotionnels, Acupressure, Réflexologie, Alimentation - Annecy (Savoie) France
Créatrice de la formation en ligne "La Cuisine Santé".
Tél.: 06 86 82 82 23
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