De nombreuses personnes s’expriment actuellement sur les NDE car le sujet présente de multiples facettes ce qui offre de multiples interprétations selon l’idéologie dont on est porteur et la démarche médicale, sociale, spirituelle ou non, dans laquelle est celui qui s’exprime.
Chacune d’elles apporte un plus au mur qui se construit peu à peu au fil des témoignages, mur aux multiples pierres colorées différemment ce qui en fait tout l’intérêt et l’originalité pour le chercheur.
Il faut le dire et le redire :
Il n’y a pas une NDE, mais des NDE
De même qu’il n’y a pas une conséquence globale… mais des conséquences qui peuvent être, à la fois positives, négatives, positives et négatives.
Tel va être le schéma de cette conférence dont le but est de donner une vue la plus complète possible sur cette expérience.
Qu’est-ce qu’une NDE ? | |
Il s’agit d’une expérience qui peut survenir chez tout un chacun lors d’un épisode de vie traumatisant : accident, coma, arrêt cardiaque, mais aussi rêve ou état modifié de conscience. Le déroulement, tel qu’il a été synthétisé par le Psychiatre américain le Dr Raymond Moody en 1974, auteur de ce néologisme Nde, a un contenu qui se retrouve dans la plupart de ces expériences : |
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sortie hors du corps physique ; |
• | vision de la scène qui se passe autour ; |
• | écoute des dialogues ; |
• | don d’ubiquité ; |
• | et pour ceux qui vivent l’expérience transcendantale : départ foudroyant dans un tunnel vers une Lumière, un Être de Lumière, avec ou non rencontre de défunts connus ou inconnu ; |
• | vision panoramique de sa vie ; |
• | de paysages paradisiaques avec des musiques célestes ; |
• | connaissance de tout ; |
• | enfin arrivée à une limite au-delà de laquelle si elle était franchie, le départ serait définitif. À ce moment-là, la personne peut être renvoyée (ce n’est pas le moment) ou bien elle fait elle-même la démarche de revenir en général pour finir d’élever ses enfants. |
Mais quelle NDE ?
Quelle a été la situation déclenchante ? Le vécu antérieur ? L’état psychologique dans lequel se trouvait la personne ? La médication ou non ?
Autant de questions qui n’ont jamais été étudiées lors d’enquêtes médicales.
Avec quelles conséquences ?
Le retour dans le corps physique brutal s’effectue souvent avec difficulté, cette enveloppe paraissant étroite, étouffante, ressentie comme une carapace trop petite.
Le côté étrange, inhabituel de l’expérience provoque un sentiment d’angoisse : est ce que je deviens fou ? Pourquoi moi ? Qu’est ce que cela signifie ?
L’expression auprès des autres notamment du monde médical s’avère difficile (je n’ai pas les mots pour le dire) surtout lorsque la personne se sent incomprise (je n’en ai jamais plus parlé).
La conscience désormais définitive d’avoir vécu un état de mort ne peut être mise en doute (moi, je sais que j’étais morte et que j’en suis revenue. Je sais maintenant qu’il y a vraiment une vie après la mort).
Je n’ai plus peur de la mort telle est la première conséquence.
Demeure la nostalgie de ce vécu magnifique avec le désir d’y retourner pour la retrouver chez un certain nombre d’entre elles.
Et pour en faire quoi ?
Voilà la question centrale.
Cette question tous les protagonistes qui l’approchent, se la posent :
– Celui qui l’a vécue
– Celui qui s’y intéresse en profondeur
– Celui, chercheur, qui l’étudie.
En quoi cette expérience a-t-elle eu et a-t-elle un impact sur moi ?
Que suis-je devenu ?
Que m’apporte cette transformation au dehors et au-dedans de moi, visible pour moi et mon entourage ?
Comment m’adapter à cette nouvelle vie avec cette personnalité transformée ?
Il va falloir du temps pour vivre cette nouvelle vie qui vous a été donné
Tout devient question, question qui va bien souvent demander beaucoup de temps pour avoir une réponse. Question qui n’a pas de réponse immédiate pour celui qui s’y intéresse qu’il soit ou non chercheur et qui apparaîtra bien des années après son étude.
Ce travail ne peut se faire que sur du long terme et nécessitera pour le chercheur l’obligation d’un suivi personnel auprès de celui qui a bien voulu lui faire le don de son témoignage. Dans le cas contraire le « chercheur » qui en parle, demeurera dans l’effleurage du sujet et sa présentation ne sera que superficielle
Tel va être l’objet passionnant, d’une grande richesse après 20 ans d’étude que Danielle Vermeulen va nous faire connaître ce mardi 12 février 2013
Danielle Vermeulen mène depuis plus de 20 ans une recherche sur les Nde dénommées par elle, EXPÉRIENCES de MORT RETOUR, pour demeurer au plus près des récits faits par les personnes qui en portent témoignage.
Docteur en Anthropologie Sociale et Psychosociologue, ses travaux ont été publiés après soutenance d’une thèse à la Sorbonne en 1994 sous le titre « Nde et expériences mystiques d’hier et d’aujourd’hui ». Thèse qui couvre un panorama complet sur cette expérience à caractère « sacré » et pas seulement médical, depuis la préhistoire.
Actuellement, Danielle Vermeulen poursuit sa recherche. Elle en divulgue les résultats lors de conférences, articles et émissions de radio accessibles notamment sur son site www.daniellevermeulen.com
On peut estimer compte tenu de la centaine de témoignages qu’elle a pu recueillir, depuis vingt ans que sa recherche porte sur les Nde, qu’un grand nombre de comateux peuvent vivre un épisode similaire.
C’est pourquoi, il est important pour ces patients de leur faire comprendre que l’on sait qu’ils sont bien présents et qu’ils ont un rôle essentiel à jouer : Leur faire comprendre, s’ils désirent sortir de leur état, et cela se perçoit nettement, s’il ne sont pas totalement « shootés » par des médicaments, qu’ils peuvent agir sur leur cerveau en refaisant des connexions neuronales (je ME pense en train de bouger la jambe).
Ce constat l’a amenée à faire une étude sur la prise en charge des comateux et sur les recherches médicales en cours, notamment sur la neuroplasticité cérébrale en vue d’une information et d’un accompagnement auprès des familles ayant un proche dans ces états de conscience altérée.
Patiemment, petite goutte d’eau, conférence par conférence, émission de radio, articles, elle tente de véhiculer une information la plus exacte possible pour qu’un autre regard puisse être porté sur ces patients tant par les soignants que par l’entourage et Monsieur tout le Monde avec l’espoir d’aboutir à une grande rivière !
Danielle Vermeulen
Docteur en Anthropologie Sociale et Sociologie Comparée
lescornel@wanadoo.fr
www.daniellevermeulen.com
Conférence, accessible en deux clics
Le mardi 12 février 2013
à 14h30 (heure du Québec) et 20h30 (heure de Paris) – durée : env. 1h30