Traitement de la douleur

Le traitement de la douleur

Je suis parfois consultée pour des douleurs physiques. Généralement les personnes vont chez leur médecin quand ils ont des douleurs. C’est d’ailleurs une excellente chose à faire que je conseille vivement.  Quand les médecins ont pu identifier de quoi il s’agit mais qu’ils restent impuissants par rapport à la douleur alors je vous conseille l’EFT comme travail complémentaire.

Intensité, localisation et durée

Quand on me consulte pour la douleur, je pose des questions sur l’intensité de la douleur, sur sa nature et depuis quand elle dure.
Avec toutes les réponses, je peux déjà commencer à travailler. En travaillant sur la description de la douleur, en général il y a déjà des changements. Si ce n’est pas en intensité, ce sera dans la nature de la douleur. Je demande toujours avant de tapoter l’intensité qu’ils ont au moment où ils me parlent et non pas de la douleur en général.

Description de la douleur
Ce qui est très utile c’est de décrire en mots précis ce qu’est la douleur. Ce qui arrive fréquemment lors de ce processus, c’est que l’intensité ne bouge pas mais la qualité de la douleur change.

Commencer la séance par
« Même si j’ai cette douleur, je m’accepte totalement et profondément… »
« Même si j’ai cette douleur est en pointe qui s’enfonce dans mon omoplate ou même si cette douleur pulse et est bouillante… »

Phrases de rappel sur tous les points en alternance :
« Cette pointe qui s’enfonce, douleur bouillante qui pulse… »

La personne va me dire que la douleur se situe dans l’autre épaule, ça picote et que c’est toujours chaud. Donc je reprends les mots de la personne.
« Même si c’est dans l’autre épaule, ça picote et c’est toujours chaud… »

Lors d’une séance avec un ami sur sa douleur au genou, nous avons fait deux tours sur la description très précise de la douleur. Quand le deuxième tour s’est terminé, il m’a dit: « j’ai envie de pleurer ».
Nous avons ensuite fait un tour sur l’envie de pleurer. Dans son cas, j’ai préféré ne pas demander pourquoi il avait envie de pleurer car il me semblait entrer trop et trop rapidement dans son intimité. Donc nous avons simplement tapoté sur son envie de pleurer.

Émotions derrière la douleur et vis-à-vis de la douleur

Après avoir exploré et chassé la douleur en tapotement, j’entre ensuite dans le domaine des émotions. En fonction de la personne que vous avez en face de vous, usez de doigté. Beaucoup de personnes n’associent pas forcément leurs douleurs avec leurs émotions.

Question à poser :
S’il y avait une émotion derrière cette douleur, ce serait quoi ? Tristesse, peur, contrariété, colère, frustration, …? En fonction de la réponse, vous tapotez sur les réponses.

Parfois un bon endroit pour commencer est de tapoter sur les émotions liées à la douleur. Décrivez, si la douleur est chronique, quels sont les sentiments vis-à-vis de cette douleur, ou de cette partie de votre corps qui vous fait mal. Je me souviens d’une dame qui faisait des tendinites chroniques au coude. Et elle adorait jouer au tennis. Nous avons énormément travaillé sur sa colère contre son coude de l’empêcher de jouer au tennis. Son ras-le-bol d’avoir ce problème. Cela faisait deux ans qu’elle ne jouait plus à cause de cette tendinite. De plus, la tendinite l’empêchait de faire le repassage et certaines autres occupations.

Nous avons certainement passé deux séances complètes sur la colère contre son coude, contre son corps, contre elle-même.
Ensuite je lui faisais tapoter en disant des phrases comme «  Merci mon corps pour tous les matches que tu m’as permis de jouer, merci mon coude d’être toujours là, merci pour tous les services rendus jusqu’à aujourd’hui… ».

Elle n’était pas habituée à remercier son coude. Nous avons réglé son problème de tendinite en 6 séances. Toutes les séances ne portaient pas que sur le coude, elles portaient également sur la mauvaise image d’elle-même et la détestation de ses cuisses. Depuis elle rejoue au tennis toutes les semaines sans problème. Mais elle a appris à ménager son coude et ne plus jouer 3 fois par semaine mais une à deux fois.

Tristesse et canal carpien

J’ai travaillé récemment avec une dame qui a un problème de canal carpien. Elle a consulté auparavant, homéopathe, ostéopathe, et acupuncteur. Nous avons travaillé sur la description et puis sur les émotions. Il y avait de la colère contre le cancer du père pas diagnostiqué assez tôt, colère contre sa mère, ensuite de la tristesse. La tristesse de la perte de son père, la perte de sa liberté de femme car un enfant est né à la même période, la douleur de son propre père…

Chaque fois que nous tapotions, les larmes coulaient et ne s’arrêtaient pas. Ce père restait muet avec sa douleur et sa fille, jeune mère, restait muette avec toutes ses douleurs (tristesse, perte de liberté, …). Toute cette douleur, tristesse était contenue dans ses mains. Elle m’a dit lors d’une séance suivante que quand elle écoute le CD de tapping enregistré de la première séance sur sa douleur, les larmes coulent encore. Pour moi sa douleur physique est vraiment symbolique de sa douleur psychique (colère, tristesse) et de la non-expression de celle-ci.

Souvent les douleurs de notre corps expriment un message dont nous ne sommes pas conscients et avec l’aide de l’EFT, nous pouvons en trouver la signification et souvent la douleur disparaît. De toute façon elle diminue. Pour qu’elle diminue totalement, il faut que toutes les parties de nous-même soient d’accord, ce qui n’est pas toujours le cas.

Pour cette dame et son syndrome de canal carpien, nous commençons un processus. Voilà quelques phrases utiles :
« Même si j’ai cette douleur… (Indiquer l’endroit de la douleur) et je ne sais pas ce qui la cause, je m’accepte… »
« Même si j’ai cette douleur pour une raison et je ne sais pas ce que c’est… »
« Même si cette douleur à l’épaule a une information pour moi, je choisis de le reconnaître et l’entendre à un certain niveau, consciemment ou inconsciemment… »
« Même si cette douleur a un message pour moi et une partie de moi a peur de ce message, je choisis de l’entendre petit à petit… »
« Même si j’ai eu besoin de cette douleur par le passé, je m’accepte totalement… »
« Même si une partie de moi a peut-être toujours besoin de cette douleur pour exprimer quelque chose, je pardonne à cette partie de moi. Je choisis de prendre conscience du message de cette douleur… »

Couleur de la douleur

Une autre manière de procéder surtout avec des personnes qui trouvent difficile d’accepter que leur douleur puisse venir d’une émotion négative. C’est la technique de la COULEUR DE LA DOULEUR. Cet exercice aide les gens à aller à la cause de leur problème en passant de manière très élégante le filtre des croyances conscientes.
Pour aider ces patients à mettre leur esprit conscient de côté, posez-leur les questions suivantes. Prenez note des réponses pour pouvoir y revenir plus tard. Alors, si vous en avez besoin, tapotez toutes les émotions qui restent. Parlez avec une voix basse et demandez calmement et lentement en calquant votre respiration sur la leur.

Demandez-leur de fermer les yeux et de bouger leur conscience dans la zone où ils sentent un inconfort physique :
1. « Si cette zone avait une couleur, quelle serait-elle ? »
2. « C’est plus petit ou plus grand que votre main ? »
3. « Cela bouge ou c’est immobile ?… »
4. « C’est  opaque ou transparent ? »
5. « C’est solide ou liquide ? »
6. « Quel bruit serait-ce ? »
7. « Si cela avait une sensation ou une émotion… Ce serait quoi ?… Devinez seulement…
La première chose qui vous vient à l’esprit
 »
8. « Et quand vous pensez à cette émotion, c’est à propos de quoi plus spécifiquement ? »
9. « Et cela vous rappelle quelque chose ? »

EFT en 3
Et puis vous tapotez en vous assurant que chaque tour implique cet « EFT en 3 ». Chaque tour DOIT comprendre les éléments suivants :
Un : Une émotion par ex. colère, tristesse, peur.
Deux : Une raison spécifique pour l’émotion par ex «  Il m’a laissé tomber… »
Trois : L’intensité sur une échelle de 0 à 10.
Notez ces chiffres afin de voir les changements après un tour de tapping.

Remarquez les changements. Dans certains cas, et en utilisant l’EFT en 3, le  patient change d’aspect émotionnel en restant conscient de ces changements. Cela permet de vérifier, avant chaque tour de tapping, si l’émotion et la raison spécifiques de l’émotion sont toujours les mêmes. L’émotion peut toujours être la même, tristesse par exemple, mais la raison pourrait être différente. Il pourrait s’agir d’un événement similaire qui s’est passé plus tôt dans la vie.

Après la libération de toutes les émotions, demandez à votre patient de fermer les yeux et de bouger leur conscience à cet endroit et répétez les questions de 1 à 7. Souvent vous remarquerez des changements de couleur ou de mouvement, et ainsi de suite. Jusqu’à la disparition de la douleur.

Avantages

Ce que j’ai trouvé tout à fait remarquable c’est la manière dont une personne «  préfère… » avoir une douleur physique que psychique. J’ai moi-même souffert de colite pendant 30 ans. Cela fait 7 ans qu’elles sont rares voire totalement absentes. Mais dès qu’elles ont cessé définitivement, je me suis rendu compte que j’avais peur d’affronter ma douleur psychique. Mes tristesses étaient bien enfouies dans mon ventre. Je ne voulais «  rien savoir… » au sujet de mes douleurs émotionnelles du passé et du présent. De plus j’avais de sérieux bénéfices secondaires à mes douleurs. Le premier qui m’est apparu lors de ma thérapie à 37 ans, c’est que si j’allais tomber malade, on allait mieux s’occuper de moi. Enfants, les seuls moments de tendresse reçus de notre mère se déroulaient lors de maladies et des soins qu’elle nous prodiguait.

« Même si j’ai cette douleur, je m’accepte totalement et profondément…. »
« Même si j’ai eu besoin de ces douleurs par le passé… »
« Même si j’ai peur de sentir mes émotions et surtout cette tristesse… »
« Même si cette douleur m’a servi à bien des égards, Je suis maintenant prête à la lâcher…. »
« Même si il y avait un avantage à garder cette douleur, je choisis de savoir ceci consciemment et inconsciemment… »
« Même si j’ai cette stupide douleur, je suis ouverte à la possibilité de pardonner quiconque a contribué à cette douleur moi y compris… »

Phrases de rappel :
« Cette douleur… »
« Elle me dit quelque chose… »
« L’info dans mon ventre… »
« Cette douleur m’a bien servi… »
« Je ne sais pas encore ce que c’est… »
« Je n’ai pas besoin de savoir ce que c’est… »
« Ce n’est pas Ok de savoir ce que c’est… »
« Peut-être que c’est Ok de savoir ce que c’est… »
« Toute l’info dans mon ventre… »
« Je suis prête à la lâcher… »
« Elle a fait son temps… »
« Et maintenant je peux avancer… »
« Je n’ai pas besoin de garder cela dans mon corps… »
« Je suis d’accord de faire face à cette douleur et son message… »
« Tout ce qu’il y a dans mon ventre… »
« Tout ce que cela symbolise… »
« Tout ce que cela veut dire… »
« Je remercie cette douleur… »
« Je l’honore et je la libère… »

Bénéfices secondaires

Je pose également toujours la question de savoir l’intérêt que vous pouvez avoir à garder la douleur. Certaines personnes me regardent décontenancées et d’autres me répondent directement.
Une autre manière de poser la question : « Qu’est-ce que cette douleur vous permet ?… » Et là, j’ai plus rapidement des réponses.

À la fin de la première séance avec cette dame et sa douleur dans les mains, la douleur remonte et je lui demande : « quel est l’avantage de la douleur ? ». La douleur lui permet d’avoir de la liberté. Quand elle a mal, elle a quelqu’un pour la seconder pour élever ses enfants. Donc nous avons travaillé dès la séance suivante son manque de liberté. Ce manque de liberté est récurrent depuis la naissance de ses enfants. Ce manque de liberté est concomitant à la douleur de la perte de son père.

Elle m’appelle par téléphone peu de temps après pour me dire que la douleur est réapparue, je lui demande ce qui s’est passé. Elle me dit qu’un de ses enfants était malade la nuit et elle s’est dite « de nouveau… »
et, dès cet instant, la douleur est revenue. Pour moi son « de nouveau… »
était un manque de liberté à nouveau avec son jeune enfant malade. Je lui ai conseillé de tapoter par elle-même sur ce moment où elle se dit « de nouveau… ».

Lors du début de sa troisième séance, elle me dit que parfois c’est plus facile d’avoir cette douleur que d’affronter ces tristesses et ce manque de liberté. Nous avons beaucoup travaillé sur son impatience de guérir et la difficulté d’accueillir ses émotions. Elle faisait comme son père, elle taisait ses émotions et les « transformait… » en douleur. Donc le travail entamé lors de la troisième séance était presque exclusivement dédié aux émotions. Je dois la revoir bientôt.

Voilà j’espère que vous pourrez vous occuper de vos douleurs ou de celles de vos patients avec tous les différents aspects et nombreux avantages cachés des douleurs.

Caroline Dubois
Thérapeute EFT, Belgique

www.guerir-eft.com


canal carpiencouleur de la douleurdouleurdouleur physiqueEFTémotionstendinite
Commentaires (1)
Ajouter un Commentaire
  • Avis-sondages.fr

    Merci vraiment pour cette incroyable source d info.