Open Food Facts : plus de 750 000 produits identifiés

Rendre l'industrie alimentaire plus transparente ? Yes we scan !

Open Food Facts, le « Wikipédia » de l’industrie alimentaire, au service du consommateur.
Il existe de nombreuses applications qui permettent de lire les codes barres pour décoder les étiquettes des produits alimentaires (additifs, allergènes etc.), rechercher des aliments, et comparer facilement les produits, mais aucune ne dispose d’une base de données aussi complète que celle d’Open Food Facts.

Open Food Facts, pour choisir une meilleure alimentation.
Cela fait un petit moment que je souhaitait vous parler d’une application qui a vu le jour grâce à l’obstination de Stéphane Gigandet : Open Food Facts.

Stéphane Gigandet, que je connais personnellement  est le créateur du portail de blogs culinaires Recettes de Cuisine, un site où je suis référencée en tant que blogueuse culinaire et du groupe Manger Bloguer où les blogueurs culinaires s’engagent pour une alimentation saine et durable, et du site Informations Nutritionnelles.

Open Food Facts, projet citoyen

Open Food Facts est un projet citoyen porté par une association 1901, pour créer une base de données de produits alimentaires qui répertorie les ingrédients, les allergènes, la composition nutritionnelle et toutes les informations présentes sur les étiquettes des aliments.

Ce projet collaboratif permet à toutes les personnes d’ajouter des produits et elles  sont des milliers à scanner les codes barres et envoyer les photos des produits ainsi que les étiquettes.

Stéphane est en charge de l’infrastructure technique et logicielle dOpen Food Facts, du développement et de l’hébergement du site et de la base de données.

Depuis 2012, plus de 9000 contributeurs d’Open Food Facts ont déjà ouvert les données de plus de 600 000 produits du monde entier, (200 pays) dont plus de 300 000 pour la France en utilisant l’application sur les plateformes Android,  Iphone ou Windows phone ou plus simplement leur appareil photo pour scanner les codes barres et envoyer les photos des produits et des étiquettes.

Grâce aux utilisateurs et contributeurs qui scannent les produits et permettent de faire évoluer la base de données, chacun peut décrypter les étiquettes, voir facilement la qualité nutritionnelle avec le Nutri-Score, identifier les aliments ultra-transformés avec la classification NOVA, comparer les produits et les choisir suivant ses propres critères.

Le Nutri-Score

L’équipe du Professeur Hercberg du Programme National Nutrition et Santé (PNNS) utilise les données d’Open Food Facts pour valider et affiner les formules des notes nutritionnelles proposées dans le cadre de la Loi Santé d’avril 2015. La synthèse de leurs études est communiquée au public, par le Nutri-Score, le logo aux 5 couleurs bien connu des consommateurs.

Le Nutri-Score, grâce à une lettre et à une couleur, informe les consommateurs sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Chaque produit est ainsi positionné sur une échelle à 5 niveaux allant :
  • du produit  le plus favorable sur le plan nutritionnel (classé A)
  • au produit le moins favorable sur le plan nutritionnel (classé E)

La catégorie à laquelle appartient l’aliment est mise en exergue sur le logo par une lettre plus grande.

La classification Nova

Nova est une classification des aliments basé sur la science qui a été élaborée en 2010 par Carlos Monteiro, professeur de nutrition et de santé publique à l’université de Sao Paulo (Brésil) et popularisée en France par le Dr Anthony Fardet.

Elle distingue 4 groupe d’aliments :
  1. Les aliments bruts ou peu transformés ( les viandes et poissons frais, les fruits de mer, les œufs, le lait pasteurisé, les yaourts natures, le beurre, la café, les épices, les fruits frais, pressés, réfrigérés, congelées, séchés, les céréales, champignons, légumes, tubercules, noix et graines sont des aliments du groupe)
  2. Les ingrédients culinaires ( le sucre, les huiles végétales, les beurres et graisses animales, le lard, les soupes, le vinaigre, le lait de noix de coco, la fécule de maïs, les amidons, le sirop d’érable et le miel.)
  3. Les aliments transformés (les boissons alcoolisées telles que le cidre ou le vin, qui sont réalisées à partir de la fermentation d’aliments du premier groupe, font partie du groupe 3.)
  4. Les aliments ultra transformés, ils sont le plus souvent, constitués de substances industrielles qui n’ont pas d’équivalent domestique (caséine, lactosérum, huiles hydrogénées…) et contiennent en général des additifs, afin notamment d’améliorer le goût des aliments et de camoufler les saveurs indésirables des produits finaux incorporés tels que les colorants, les émulsifiants, ou encore les édulcorants. (les sodas, les snacks, le chocolat, les pâtisseries, les biscuits, les barres énergétiques, les pâtes à tartiner, les confiseries sont quelques exemples d’aliments ultra-transformés)

Une classification validée par la science
La classification NOVA est aujourd’hui reconnue par les décideurs politiques dans les rapports de la FAO et de la Pan American Health Organization. Elle est à la base des principales recommandations du guide national brésilien pour l’alimentation et la nutrition. Elle est validée comme un outil pour la recherche en nutrition et en santé publique. D’ailleurs, depuis 2010, des études scientifiques ont été régulièrement publiées sur la base de la classification NOVA.

Open Food Facts data

Les données proposées sont disponibles gratuitement pour tous, et de ce fait plus de 100 autres applications réutilisent la base de données d’Open Food Facts. Ces données sont aussi utilisées par des équipes de recherche et des équipes de scientifiques qui oeuvrent pour la santé publique.

Open Food Facts vous propose également la carte alimentaire de vos produits : vous consommez et mangez local avec : C’est emballé près de chez vous.
Avec Open Food Facts vous voyager et oui , vous pouvez connaître la provenance des produits du monde entier grâce à la carte sur les  les origines des ingrédients des produits issus du commerce équitable.

Pour vous aider à trouver des produits, Open Food Facts a élaboré un formulaire de recherche comportant de nombreux critères pour faciliter votre recherche.

Le plus d’Open Food Facts

Le fait d’avoir rendu la base de données publiques lui apporte un impact plus important. Une démarche honorable car pour eux les données sur la nourriture doivent être accessibles à tous  car la  quasi-totalité des autres sites, services et applications ne permettent pas la libre reproduction et réutilisation de leurs données. La bases de données est publiée sous formes de données ouvertes (open data). Open Food Facts encourage la reproduction et la réutilisation de sa base de données, gratuitement, par tous et pour tout usage, y compris commercial.

Cette démarche permet également aux individus, associations, entreprises, organismes, chercheurs etc. du monde entier d’imaginer et de concevoir des applications les utilisant auxquelles Open Food Facts n’auraient pas pensé. Une belle façon de faire évoluer l’application.

À savoir
Open Food Fact n’est pas un site de vente  et ne fabrique aucun produit. Pour toute information concernant un produit le consommateur doit contacter directement le fabricant ou le vendeur.

Le financement d’Open Food Facts
Open Food Facts est fait pour tous, par tous, et est financé par tous.
En tant qu’association Open Food facts est financée par des dons. (déductibles des impôts à 66%) sur la plate forme helloasso.

Vous pouvez si vous le souhaitez, apporter votre aide en utilisant le moteur de recherche Lilo .
Pour participer au projet, vous pouvez les rejoindre sur leur espace de discussion Slack, ou sur le groupe Facebook des contributeurs.(12)

Où peut-on télécharger les données ?
La base de données Open Food Facts est disponible sous la licence Open Database License.
Vous trouverez toutes les informations et la marche à suivre ICI.

La presse parle d’Open Food Facts.
De nombreux articles de presse qui parlent d’Open Food Facts sont disponibles à tous.
Pour toutes questions sur les données, vous pouvez écrire à contact@openfoodfacts.org, ou téléphoner à Stéphane Gigandet (Fondateur et président de l’association Open Food Facts) au  06 88 96 17 49.

Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France

Principales sources :

Envoyé Spécial : Elise Lucet interview Stéphane Gigandet

Pour en savoir plus :

Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai
de Anthony Fardet – Thierry Souccar Éditions

Dans Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai, Anthony Fardet détaille la classification NOVA, qui ne tient pas compte des valeurs nutritionnelles mais du degré de transformation des aliments. Voici comment distinguer un aliment ultra-transformé – dont la consommation excessive augmente le risque de maladies chroniques – d’un aliment peu ou pas transformé.

Teneurs en glucides, lipides, graisses, sel… fixent bien souvent la manière de classer les aliments selon leurs effets supposés sur la santé. Mais si cette manière de faire, qui a mené par exemple à l’étiquetage nutritionnel français, était en réalité dépassée ? C’est ce que pensent les tenants de la classification internationale NOVA. Cette dernière a été élaborée en 2010 par Carlos Monteiro, professeur de nutrition et de santé publique à l’université de Sao Paulo (Brésil) et popularisée en France par le Dr Anthony Fardet.

Elle distingue quatre groupes d’aliments selon leur degré de transformation :
• Le groupe 1 : Les aliments bruts ou peu transformés
• Le groupe 2 : Les ingrédients culinaires
• Le groupe 3 : Les aliments transformés
• Le groupe 4 : Les aliments ultra-transformés

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
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