Le gingembre

Pourquoi le gingembre ? Il y avait un petit moment que je souhaitais ouvrir un volet épices dans la rubrique alimentation santé. Les épices symbole de prestige et de richesse étaient très utilisées dans la cuisine au Moyen Âge et les « Maistre Queux » de l’époque les maîtrisaient à merveille et connaissaient parfaitement les propriétés de chacune, par exemple on ne manquait pas de terminer un bon repas par du gingembre roulé dans du miel.

En effet il semblerait que ce soit le gingembre qui était le plus prisé comme épice à cette époque. On lui reconnaît entre autres ses vertus digestives et apéritives. Il faut savoir que les épices furent un enjeu commercial et de conquêtes important dès le VIIe siècle et donnèrent lieu à de nombreuses guerres. Ce sont les marchands arabes qui contrôlaient la route des épices entre le Proche-Orient et l’Inde. Et nombreux furent les explorateurs qui s’aventurèrent au péril de leur vie sur les océans en espérant trouver la bonne route. Nous avons tous entendu parler de la fameuse route des épices de Marco-Polo, de Christophe Colomb parti à la recherche d’une nouvelle route des Indes et de Magellan qui lui aussi a fait le tour du Monde pour atteindre l’île aux épices (Îles Moluques).
Partons nous aussi maintenant de la découverte de cette racine originaire d’Asie aux multiples propriétés médicinales.

La petite histoire du gingembre

Le gingembre est originaire d’Asie où on l’utilise depuis plus de 5000 ans où on l’emploie comme plante condimentaire, alimentaire et médicinale, cependant comme de nombreuses plantes domestiquées on n’a jamais retrouvé de traces de ses ancêtres sauvages.
Plantes phare de la médecine Ayurvédique Indienne elle est encore de nos jours plus que présente dans la cuisine asiatique, indienne et thailandaise.

Ce sont les Grecs et les Romains qui ont popularisé cette épice grâce aux commerçants arabes et ce fut l’une des premières épices orientales à faire son entrée en Europe un siècle avant JC. Dioscoride (40-90) médecin, botaniste et physicien grec, en fait mention dans son « traité méthodologique des médicaments » et le très connu naturaliste romain Pline l’Ancien le cite également dans ses écrits. Ils soulignent déjà les propriétés carminatives (favorise la digestion et l’élimination des gaz intestinaux) et ses vertus comme antidote contre certains poisons.
Le gingembre était très prisé au Moyen Âge, autant pour ses propriétés médicinales que gustatives. On la considérait également comme une plante aphrodisiaque.

On le retrouve également en Allemagne vers le IXe siècle Hildegarde de Bingen, abbesse bénédictine du XIIe siècle (1098-1179) mère de la phytothérapie moderne, le prescrit pour tous les problèmes de la sphère gastrique. Elle disait également au sujet du Zingiber officinale Roscoe : « Un homme en bonne santé n’a pas intérêt à en manger, car il le rend stupide, ignorant et lascif. Mais si on est sec et déjà bien affaibli, réduire du gingembre en poudre et en prendre… dans une boisson… on améliorera ainsi son état »
Ce sont ensuite les Espagnols qui lors des conquêtes l’implantèrent aux Antilles et au Mexique de sorte que, dès le milieu du XVIe siècle. Ce qui permit à l’Espagne d’importer facilement le gingembre.
Précurseurs dans la culture du gingembre, épice d’origine orientale sous d’autres latitudes.

Un peu de botanique

Le terme « gingembre » est dérivé du sanskrit (langue indo-européenne) shringavera, qui signifie « en forme du bois du cerf ». Ce mot a donné en grec ziggiberis, en latin zingiber, puis « gingibre » en français, et finalement « gingembre », que l’on retrouve pour la première dans un ouvrage écrit en 1256.

Le gingembre est une plante vivace tropicale du genre Zingiber, il fait partie de la famille des Zingibéracée. Elle peut atteindre environ 0,90 m. On la cultive pour sa racine ou rhyzome. Ses feuilles sont persistantes sont longues et odorantes. Elle donne des fleurs blanches et jaunes.

Le gingembre se cultive dans toutes les régions chaudes de la planète, on retrouve cependant des saveurs et des qualités différentes selon le lieu ou il est cultivé. L’Inde en est le premier producteur avec 50 % de la production mondiale, mais il est également cultivé en Chine, Thaïlande, Indonésie, Philippines, Népal, Nigéria, Brésil.

Le gingembre jamaïcain par exemple possède une certaine délicatesse de goût, l’Africain est le plus corsé et l’Indien apporte des notes citronnées.

Ce qui est encore mieux et je viens de le découvrir, le gingembre peut se cultiver à la maison. Il suffit de prélever une jeune pousse et de la planter dans un pot. Bien l’arroser, et placé dans un endroit ensoleillé pour croître. Le rentrer à l’intérieur avant les premiers gels. Lorsque les pousses auront atteint un minimum de 7 cm, on peut l’utiliser en cuisine. Il se conserve plusieurs semaines au réfrigérateur.

De quoi est composé de gingembre ?

Le gingembre est composé de nombreuses vitamines et d’une bonne quantité de minéraux.
Eau : 9,94 g/100 g
Sodium : 27 mg soit l’équivalent en sel de 68,04 mg/100 g
Fibres : 14,1 g/100 g

Vitamine A : bétacarotène (18 µg/100 g), essentielle pour la santé, la vitamine A joue également un rôle important dans la vision au niveau de l’adaptation de l’œil à l’obscurité, elle participe également à la croissance des os, à la régulation du système immunitaire. Notre organisme peut transformer en vitamine A certains caroténoïdes on les qualifie de provitamine A ou bêta-carotène. Ce qu’il faut savoir c’est que le bêta-carotène ne se transforme en vitamine A que dans la mesure où l’organisme en a besoin. Le bêta-carotène est un pigment qui a une action filtrante face au soleil.

Vitamine C : (0,7 mg/100 g) le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes. Elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

Vitamine K1 : (0,8 µg/100 g) joue un rôle essentiel dans la coagulation sanguine. Elle participe aussi à la formation d’une protéine de l’os : l’ostéocalcine et retarde l’apparition de l’ostéoporose en maintenant le calcium dans les os.

Vitamine B1 : (0,046 mg/100 g) c’est une coenzyme, importante pour la production d’énergie puisée dans les glucides que nous absorbons. Elle favorise la transmission de l’influx nerveux et aide à une bonne croissance.

Vitamine B2 : (0,17 mg/100 g) importante dans la production d’énergie. Elle sert aussi à la fabrication des globules rouges et des hormones, ainsi qu’à la croissance et à la réparation des tissus.

Vitamine B3 : (9,62 mg/100 g) importante dans la production d’énergie. Elle participe également au processus de formation de l’ADN (matériel génétique), permettant ainsi une croissance et un développement normaux.

Vitamine B5 ou acide pantothénique : (0,477 mg/100 g) qui une fois dans l’organisme se transforme en coenzyme A et agit sur le système nerveux et les glandes surrénales, on l’appelle aussi « vitamine antistress ». Elle participe également à la formation et à la régénération de la peau et des muqueuses, au métabolisme des lipides et jouerait un rôle essentiel dans les mécanismes régulateurs de l’adrénaline, de l’insuline et de la porphyrine (un précurseur de l’hémoglobine).

Vitamine B6 : (0,626 mg/100 g) elle est essentielle car notre organisme ne sait pas la fabriquer et joue un rôle de cofacteur dans un grand nombre de processus liés au métabolisme des acides aminés et des protéines.

Vitamine B9 : (34 µg) joue un rôle essentiel dans la fabrication de toutes les cellules de notre corps, dont la production de notre matériel génétique, le bon fonctionnement du système nerveux et immunitaire. du calcium et du cuivre, important pour la fabrication de l’hémoglobine et du collagène.

Calcium : (114 mg/100 g) joue aussi un rôle important dans la coagulation du sang, le maintien de la pression sanguine et la contraction des muscles, dont le cœur.

Cuivre : (0,48 mg/100 g) en tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Fer : (19,8 mg/100 g) toutes les cellules de notre corps sont composées de fer. Il est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang et joue un rôle important dans la fabrication de nouvelles cellules, des hormones et des neurotransmetteurs.

Magnésium : (214 mg/100 g), le  » sel antistress « . Assure un bon équilibre nerveux et régularise l’excitabilité musculaire. Une carence favorise la fatigue, l’anxiété, l’insomnie, la constipation et la spasmophilie. Très utile à l’être humain car il participe au développement osseux, à la construction des protéines, les dents et le système immunitaire.

Manganèse : (33 mg/100 g) agit à titre de prévention sur les dommages causés par les radicaux libres.

Phosphore : (168 mg/100 g) considéré comme le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle important pour le maintien de la santé des os et des dents.

Potassium : (1320 mg/100 g) important pour la croissance et l’entretien des cellules. Indispensable au système nerveux et à la contraction musculaire normale – y compris le muscle cardiaque. Le potassium est également un électrolyte qui aide à équilibrer les fluides du corps humain, important pour maintenir une bonne pression artérielle.

Zinc : (3,64 mg/100 g) joue un rôle important dans le cadre des réactions immunitaires, de la fabrication du matériel génétiques, de la cicatrisation des plaies et du développement du fœtus.

Composition donnée à titre indicatif pour 100 g de Gingembre moulu.

Le gingembre et notre santé

Le gingembre est très peu calorique 80 g/100 g et ne contient pas de cholestérol.

Le gingembre est très riche en antioxydants qui sont capables freiner la destruction des membranes cellulaires en contrariant l’action des radicaux libres. Les radicaux libres sont des molécules d’oxygène instables et incomplètes qui peuvent se retrouver dans l’organisme et qui tentent de s’accoupler à des éléments de nos propres cellules afin de se compléter. Dans l’opération, ils détruisent alors des cellules saines. Pas moins d’une quarantaine de composés d’antioxydants ont été découverts dans le gingembre dont certains résisteraient à la chaleur et se libérer durant la cuisson. Le gingembre moulu est classé au troisième rang de par sa contenance en antioxydants sur plus de 1000 aliments analysés.

On retrouve également dans le gingembre des gingérols aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Des études effectuées in vitro ont démontré leur fort potentiel anticancer. Une étude effectuée récemment a démontré un effet positif du gingembre en tant qu’agent thérapeutique dans le traitement du cancer de la prostate.
C’est lors de la déshydratation du gingembre qu’un nouveau composé est obtenu, le shogaol et selon une étude ce composé pourrait avoir une influence importante pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer car il protégerait les cellules qui se trouvent dans un composé permettant le développement de la maladie.

Ce sont les composés actifs comme le zingérone, gingéroles et shoagoles qui sont responsables de l’aspect piquant du gingembre.

Sphère digestive
Il favorise le travail du système digestif
Le gingembre stimule la sécrétion de la bile et est un allié de choix, ce qui permet d’augmenter la production des enzymes qui interviennent dans la digestion.

Avec son pouvoir antibactérien il est efficace au niveau des altérations de la flore intestinale. En effet, il est désormais reconnu que la bactérie H. pylori qui est associée aux ulcères pourrait être combattue par le gingembre. Également valable pour les ulcères déjà installés.
Efficace contre la diarrhée et la constipation : il élimine les bactéries ou les micro-organismes préjudiciables comme la E. Coli qui est à l’origine de la diarrhée chez les enfants, ou la gastro-entérite.
Le gingembre est également efficace pour soulager les symptômes des personnes souffrant de l’irritation du colon.
Le gingembre est un excellent remède naturel pour la gastrite et pour gérer l’excès de l’acide gastrique.

Vomissements et nausées
Son pouvoir antiémétique est très important. On peut dire que c’est un anti-vomitif très efficace grâce à la présence des gingérols et les shogaols qui joueraient un rôle important dans la réduction des mouvements de l’estomac.

C’est un remède idéal pour combattre les nausées : mal de mer, mal de transport effets secondaires de la chimiothérapie, grossesse, ou vomissements postopération.

Inflammation
Le gingembre est un précieux allié pour soulager les inflammations et les douleurs ! Pourquoi ? « Parce qu’il empêche la production des prostaglandines, hormones précurseurs des mécanismes inflammatoires », explique le Dr Odile Morant, médecin phytothérapeute.

Il est très efficace dans le traitement de l’arthrite, l’arthrose ou les douleurs articulaires. Il peut également aider ceux qui souffrent du syndrome du canal carpien.

Sphère cardio-vasculaire
Sa forte teneur en antioxydants est un atout majeur pour prévenir les maladies cardio-vasculaires
Il favorise la bonne circulation du sang dans les extrémités : il élimine la douleur au niveau des jambes ou les symptômes qui apparaissent dans les doigts de la main dans le cas de la maladie de Raynaud.

Le gingembre est vraiment une plante magique comme on le disait au Moyen Âge, il aide à régénérer les tissus en cas de gel des membres ou en cas de blessures graves.
En cas de forte fièvre le gingembre aide à faire baisser la fièvre, douleurs articulaires durant une bonne grippe, une sinusite et de congestion nasale. Une pharmacopée insoupçonnée à lui seul.
Le gingembre est également très efficace en cas de fatigue chronique.

Diabète.
Une récente étude scientifique démontre que sur des sujets atteints de diabète de type 2, la consommation de 3 g de poudre de gingembre pendant 8 semaines a eu des effets très bénéfiques en diminuant les valeurs de glycémie à jeun d’hémoglobine glycquée en plus d’améliorer la résistance à l’insuline

Les vertus du gingembre

En usage externe
Il est très efficace pour la douleur aux dents : on l’applique directement sur la mâchoire à travers un peu de liquide de thé de gingembre ou bien en mastiquant une rondelle bien fine.
Il élimine la mauvaise haleine : grâce à une technique orientale basée sur le rafraîchissement de la bouche après avoir mangé dans le but d’augmenter le niveau de la salive. Cette technique est idéale pour ceux qui ont souvent la bouche sèche.

On lui concède un pouvoir aphrodisiaque : selon certains, le gingembre posséderait la capacité de stimuler le désir sexuel et augmenter le niveau de la libido, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, surtout ceux qui souffrent de problèmes d’érection. On raconte que Madame du Barry la favorite de Louis XV, en donnait à chacun de ses amants.

Comment consommer le gingembre ?

Frais, il est recommandé de ne pas dépasser les 4 grammes par jour.

En infusion
Râper quelques copeaux de gingembre ou déposer un peu de poudre séchée dans de l’eau bouillante. Un gramme suffit car son goût est déjà piquant. Laissez infuser dans l’eau chaude 10 minutes puis filtrer avant de déguster une tasse. Vous pouvez lui ajouter un jus de citron.

Ou bien prenez 85 grammes de gingembre, 700 ml d’eau et d’un sucre de votre goût (stévia, miel, sirop d’érable ou sucre brun). Lavez et égouttez bien, pelez et coupez en rondelles fines.

Mettez l’eau à bouillir et ajoutez le gingembre quelques minutes après. L’autre option est de mettre dans un récipient la racine, puis verser l’eau bouillante. Fermez le couvercle et laissez pendant 5 minutes. Certains ajoutent même une rondelle de citron ou du jus, lorsque le tout a refroidi.

En décoction
Coupez le gingembre frais en rondelle et jetez-le dans l’eau froide et portez à ébullition durant 10 minutes.
Filtrez et rajouter un peu de jus de citron et une cuillère de miel.

Posologie en usage interne
En usage interne, il se prend en poudre, de 500 à 1000 mg par jour, en teinture avant les repas (10 à 20 gouttes), en infusion avec 150 ml d’eau chaude pour 1 g de gingembre 3 fois par jour.
On peut le consommer frais en tranches ou râpé, sachant que 10 g de gingembre frais correspondent à 1 à 2 g de gingembre séché. Les doses sont adaptées à l’usage que l’on souhaite en faire : nausées de grossesse, postopératoires, mal des transports, douleurs…

Vous pouvez également l’intégrer à certains plats en guise d’épice (sous forme de poudre) ou frais.

Mise en garde

La consommation de gingembre est déconseillé avant une opération à cause de ses propriétés anticoagulantes. Il n’est pas expressément contre-indiqué aux femmes enceintes, mais il leur est recommandé de ne pas le consommer sur une trop longue période.
N’hésitez pas à consulter voter médecin surtout en cas de problèmes de calculs biliaires, de cœur, de diabète ou de toutes maladies ayant un rapport avec le sang.

Le saviez-vous

Le pot à gingembre
Comme son nom l’indique, le pot à gingembre servait à conserver cette épice.
C’est en Chine que ce pot a été développé pour conserver le gingembre et ensuite son utilisation fut diversifiée. On l’offrait en cadeau de mariage. Très en vogue en Europe au XVIIIe siècle et après, il a été immortalisé par des peintres célèbres, notamment Van Gogh, Cézanne et Toussaint

Le gingembre en cuisine

On conservera le gingembre au réfrigérateur. Il peut également être congelé
Le gingembre se marie à merveille avec les poissons, la volaille et les fruits, râpé ou séché et intégré à une vinaigrette avec de la sauce soja par exemple.

On l’intègre facilement dans les marinades
Dans la cuisine japonaise on l’utilise mariné pour accompagner des sushis et des sashimis,
Confit et cristallisé, c’est une friandise très répandue dans le Sud est asiatique.
Moulu pour accompagner de nombreuses pâtisseries et entremets, et idéal dans la préparation du pain d’épices.

En Inde il est présent dans pratiquement tous les plat pour relever, les viandes, les poissons, le riz et les légumes.
Fait surprenant dans certains pays il sert à nettoyer le palais entre deux plats.
Il existe également des boissons au gingembre, comme la bière de gingembre de la Jamaïque ou le Ginger ale au Canada.
En Afrique on réalise essayez le Gnammankoudji au goût intense de gingembre, réputé pour ses vertus aphrodisiaques.

En jus tonique pour les petits déjeuners, mettez du gingembre avec du concombre et du citron dans une centrifugeuse et vous obtenez un jus vitaminé et très tonique.
Même la pâtisserie n’a pas résisté devant son délicat parfum, comme le gâteau hongrois de gingembre frais. En poudre, son goût se modifie, ce qui empêche de les substituer l’un à l’autre, mais il reste idéal dans la préparation d’un pain d’épice.

Quelques recettes avec du gingembre

Poulet Vietnamien, au gingembre (Gà ram gừng)

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 4 cuisses de poulet fermier désossées
  • 2 échalotes
  • 2 gousses d’ail
  • 3 cuillères à soupe de sauce de poisson en saumure pure (nuoc mam, de préférence de la marque Phu Quôc)
  • 2 c à s de sucre cassonade
  • 1 morceau de gingembre de 5 cm env. coupé en filaments
  • Poivre
  • Sel
  • Coriandre fraîche
  • Huile de tournesol
  • 125 cl d’eau tiède

Préparation
Préparation : 40 mn
Cuisson : 40 mn

  • Désossez ou plus simple faites désosser les cuisses de poulet par votre boucher, ce que j’ai fait.
  • Détaillez en morceau en maintenant la peau.
  • Épluchez et hachez finement les échalotes
  • Pressez l’ail.
  • Réservez.
  • Dans un bol, mélangez le nuoc mam avec le sucre de canne.
  • Coupez le gingembre en fines lamelles.
  • Mettez les morceaux de cuisses de poulet dans un saladier,
  • Versez le mélange nuoc mam + sucre sur le poulet.
  • Ajoutez les échalotes hachées et l’ail pressé.
  • Dans une cocotte en fonte faites chauffer deux c à c d’huile végétale neutre (ex. tournesol),
  • Faites revenir les morceaux de poulet avec sa marinade à feu vif pendant 5 minutes, puis à feu moyen, pendant 15 minutes à couvert.
  • Au bout de 20 minutes de cuisson au total, ajoutez le gingembre.
  • Faites revenir quelques minutes, ajouter 1 bol d’eau bouillante (soit environ 125 ml d’eau),
  • La sauce va réduire peu à peu.
  • En fin de cuisson parsemez de coriandre fraiche.
  • Servez avec un riz Thaï parfumé.
  • Une assiette tout en saveur, un véritable voyage gourmand pour les papille.

Confiture d’ananas au gingembre, vaille de tahiti et Yuzu

Ingrédients (pour 2 pots)

  • 1 ananas bien mur (j’ai récupéré 600 g de pulpe)
  • 250/300 g de sucre allégé à confiture
  • 1 c à s de jus yuzu ou de citron
  • Vanille
  • 5 g de gingembre

Préparation
Préparation : 15 mn
Pause : 2h ou plus
Cuisson : 30 mn

  • Épluchez votre ananas et coupez le en morceaux, j’ai récupéré 600 g d’ananas
  • Mettez les morceaux dans un faitout et ajoutez le sucre, puis le gingembre coupé en fines lamelles et le jus de yuzu et la vanille.
  • Laissez macérer une nuit.
  • Le lendemain faites cuire à feu doux pendant environ 30 mn.
  • Donnez un petit coup de mixeur girafe ou pas c’est comme vous le souhaitez.
  • Remplissez ensuite des pots stérilisés.
  • Retournez-les et laissez refroidir.
Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France

Pour en savoir plus :

Mes petites recettes magiques au gingembre
de Pascale Loas – Leduc Éditions

Il est arrivé chez nous précédé de sa sulfureuse réputation d’aphrodisiaque. En Asie, sa terre d origine, il est reconnu d’utilité publique, tant il soulage les petits et grands maux : migraines, nausées, rhumatismes, fatigue physique et morale, courbatures. Aujourd’hui nous découvrons son formidable pouvoir antioxydant, qui freine le vieillissement de nos cellules et ses vertus anticancer.
Au programme :
– Tout ce qu’il faut savoir sur le gingembre : comment le choisir, le conserver, l’utiliser, ses meilleures associations en cuisine et comment booster ses effets toniques.
– Les 13 bonnes raisons de consommer du gingembre tous les jours : ses nombreuses propriétés font de lui l’allié santé et minceur par excellence !
– Et bien sûr, des recettes délicieuses et simplissimes pour le mettre en scène de l’entrée au dessert en passant par les cocktails : Limonade citron-gingembre, Velouté de potimarron au gingembre, thaï chicken sandwich (la recette en couverture), Wok de crevettes sautées au thé vert et aux légumes, Mi-cuit au chocolat mi-épicé, Milk-shake banane gingembre…
100 % BONHEUR POUR LES PAPILLES ET LA SANTÉ !

Principales sources :

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
Si vous aussi, souhaitez vous exprimer et être présent sur Energie-Santé, Contactez-nous
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Commentaires (4)
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  • DUBSET

    Bravo et merci pour tous ces détails, un travail minutieux 🙂
    A bientôt . Estelle

  • La tendresse en cuisine

    Vraiment un très bel article de fond, tout est dit sur le gingembre a moins que dans le futur il ne nous révèle d’autres propriétés, un grand bravo à la personne qui a écrit cet article.

  • DIARRA

    Merci pour les vertus du gingembre . J’aime le gingembre car c’est pour moi un défatiguant. Je garde toujours un sachet au bureau comme remontant.j’aimerais me procurer du livre recettes magiques au gingembre . merci

  • Bernard Décombe

    Article consistant et très intéressant.