Pourquoi dit-on que les yeux sont le miroir de l’âme ?
Pourquoi parlons-nous de la façon de « voir » le monde ? Pourquoi disons-nous « Je vois » pour signifier que nous comprenons ? Que veut dire comprendre ? Quelle est la relation entre notre vision, notre vue et notre comportement ?
Tous les myopes ont des points communs de leur personnalité. Tous les presbytes partagent certains traits de caractère. Quant aux astigmates, ils sont tous confrontés au même type de question dans leur vie.
Les différentes catégories de défauts de vision représentent toutes une tension particulière dans la façon de réagir à l’environnement.
Dans le cas de la vue, on a rapproché divers problèmes de vision d’une tension excessive de certains muscles extérieurs de l’œil (les muscles qui entourent le globe oculaire) et de scénarios émotionnels particuliers. Pour comprendre ce processus, il faut d’abord savoir comment fonctionne notre appareil oculaire.
Le système oculaire
Les muscles extérieurs de l’œil font, avec le cristallin, parti du mécanisme d’accommodation. Ils permettent à l’œil de s’allonger ou de se raccourcir, selon ce que l’on regarde, et selon ce que l’on pense ou ressent. En ce sens, l’œil fonctionne plus comme un appareil photo équipé d’une focale variable que comme un appareil à focale fixe.
Quatre muscles servent à tirer le globe oculaire en arrière, dans l’orbite, ce qui le raccourcit. Une tension excessive de ces muscles, dits muscles droits (rectus), crée une hypermétropie. Sur le plan émotionnel, elle est ressentie comme une tension de l’esprit, une tension intérieure qui s’exprime dans le rapport à l’image. Cela peut être ressenti comme de la colère réprimée ou de la colère à l’égard de soi-même (sentiment de culpabilité), ou comme une impression de ne pas être, d’une façon ou d’une autre, aussi important que les autres.
Deux muscles situés autour de chaque globe oculaire, les muscles obliques, l’entourent comme une ceinture. Quand ces muscles sont tendus, ils compriment le globe oculaire et l’obligent à s’étirer. La tension excessive de ces muscles est en relation avec la myopie. L’esprit la ressent comme une façon de se cacher de soi, de se retirer à l’intérieur de soi, comme de l’appréhension, de la peur, ou un manque de confiance en ses perceptions, une sensation d’être menacé, pas assez en sécurité pour pouvoir être soi.
Des tensions irrégulières de ces différents muscles peuvent provoquer l’astigmatisme, ou distorsion de la vision, car elles entraînent une pression irrégulière qui s’exerce dans différentes directions sur le globe oculaire, si bien que l’œil est déformé, perd sa rondeur. Chez l’astigmate, cela se traduit par la sensation d’être perdu, par une incertitude ou de la confusion à propos de ses valeurs, de ce que l’on veut et/ou ressent réellement. Les valeurs de « l’extérieur » ont été absorbées à « l’intérieur« , d’une façon qui n’est pas naturelle, organique, ou réelle pour cette personne. Le stress correspondant à cette situation retentit dans l’esprit de cette personne aussi bien que dans ses muscles oculaires.
L’influence des émotions, de la compréhension, du stress…
Quand on a rendu aux muscles leur « tonus » normal, les globes oculaires peuvent reprendre leur forme naturelle et l’on retrouve une vision nette. Les tensions se relâchent, aussi bien dans le corps de la personne que dans son esprit, et elle revient à une façon d’être plus aisée, plus claire, plus naturelle (en tout cas, pour elle).
À l’état naturel, nous voyons bien. Le retour à la netteté est lié au retour à l’équilibre, au fait d’être vraiment soi-même.
Prises de conscience et correction des dysfonctionnements oculaires
Puisque la vision oculaire est une métaphore de notre vision du monde, en relation avec notre personnalité, une fois que l’on a identifié les éléments qui, dans le vécu de la personne, sont liés à son problème de vision, ils peuvent être résolus. C’est cela qui permet de retrouver une bonne vue. Au lieu de nous situer au niveau de l’effet de ces perceptions dont nous savons qu’elles obéissent à des distorsions, nous pouvons décider de nous situer au niveau de la cause de ces distorsions. Nous pouvons décider de choisir consciemment les perceptions dont nous savons qu’elles sont vraiment justes pour nous et qu’elles nous apporteront plus de réussite dans nos relations avec le monde, en accord avec ce que nous sommes réellement.
Quand nous relâchons les tensions excessives de notre esprit, les tensions musculaires se relâchent aussi de l’intérieur ; le globe oculaire reprend sa forme naturelle et la clarté de la vue est restaurée.
Les méthodes d’amélioration de la vue qui n’ont pas tenu compte de la transformation de la personnalité ont eu des résultats limités. Dans les cas où la netteté de la vision a été rétablie, la personnalité a suivi un processus de transformation et a, en fait, abandonné son rôle ; elle est devenue un autre être, avec une autre personnalité, plus authentique, avec une autre vision du monde. Le degré et la rapidité de l’amélioration sont en rapport avec la volonté d’accepter des changements, une nouvelle personnalité, de devenir un nouvel être ou, plutôt, de devenir et vivre ce que l’on est réellement.
Notre vision reflète notre perception de la vie
Les myopes
La pensée anticipe les événements ; la peur ou l’appréhension accompagnent cette façon de voir. C’est un souci qui empêche la personne d’être totalement présente, dans l’ici et maintenant. Le degré émotionnel de cette expérience de la vie dépend de l’équilibre individuel, en rapport avec le degré de myopie. Bien sûr, la personne peut présenter différents modes de compensation, par exemple un comportement agressif destiné à minimiser sa timidité, ou un comportement excessivement extraverti pour camoufler le fait qu’elle se cache intérieurement. Mais notre propos porte sur ce qui est à la base de ces comportements extérieurs.
Les hypermétropes
Dans le cas de l’hypermétropie, on voit mieux ce qui est loin que ce qui est près. Les hypermétropes se focalisent plus sur ce qui se trouve à l’extérieur de la bulle que sur ce qui se trouve à l’intérieur. L’énergie est tournée à l’extérieur, en expansion ; elle s’éloigne de ce qui est à l’intérieur, tient à distance ou cherche à faire reculer ce qui est à l’extérieur.
Il faut tenir les choses à distance pour les voir nettement et sans effort. Ce que veulent ou ressentent les autres est vécu comme plus important que ce que l’on veut ou ressent soi-même. La personne est tournée vers les autres, s’écarte d’elle-même de façon excessive de manière excessive. Le « TU » paraît plus important que le « JE » et, du point de vue de l’individu, dans « NOUS », « JE » occupe une position inférieure.
Les presbytes
Alors qu’un myope se retire vite et facilement en lui-même, un presbyte y parvient difficilement car son attention reste tournée vers l’extérieur. On éprouve plus d’intérêt pour la vie des autres que pour la sienne, et on évite de se pencher sur la sienne. On amplifie une image, on s’y identifie et on y attache plus d’importance qu’à son identité essentielle, qu’à ce que l’on est réellement. On réprime tout sentiment de colère, pour ne pas heurter les autres. La pensée se focalise sur le passé, avec de la colère et des mécanismes d’autojustification, ou le sentiment de ne pas avoir fait ce qu’il fallait. Cette angoisse empêche la personne d’être totalement présente.
Là aussi, ce comportement atteint un degré variable suivant l’équilibre de la personne, de même que la presbytie, et on peut constater des comportements extérieurs de compensation, tels qu’une attitude exagérée de « sainteté » pour cacher la culpabilité, ou une extrême gentillesse pour couvrir la colère.
Les astigmates
D’un point de vue métaphysique, l’œil droit (l’œil de la volonté) représente la vision nette de ce que l’on veut, tandis que l’œil gauche (l’œil de l’esprit) représente la vision nette de ce que l’on sent. Chez les gauchers, c’est l’inverse. Dans une situation donnée, un astigmate commence par vouloir ce qu’il désire ou ressent comme juste pour lui, puis le trouve inadéquat et change d’avis. Il croit en ce soi-disant changement, sans plus réussir à voir clairement ce qu’il voulait ou ressentait vraiment. Il se centre surtout sur ce qu’il « devrait » vouloir ou ressentir, plutôt que sur sa vérité. Il en découle une perception confuse de ce qu’il est réellement. Qui pourrait-il être s’il arrêtait de faire semblant d’être ce qu’il n’est pas.
Défauts oculaires combinés
Quand les défauts de vision se combinent, c’est en rapport avec une combinaison des traits de personnalité décrits plus haut. L’astigmatisme peut se combiner à la myopie ou à la presbytie. Bien sûr, on peut rencontrer ces caractéristiques chez certaines personnes sans qu’elles présentent en même temps des troubles de vision, mais chez les personnes qui ont des problèmes de vision, ces caractéristiques sont très fortes.
Les myopes voient mieux de près. Les hypermétropes voient mieux de loin. Dans de rares cas, on peut être myope d’un œil et hypermétrope de l’autre, mais jamais myope et hypermétrope du même œil. Quand on ne voit bien ni de loin ni de près, c’est en raison d’une rigidité du mécanisme d’accommodation, qui reflète alors la rigidité d’esprit de la personne. Les techniques de relaxation et les exercices visuels peuvent amener le retour à la souplesse. La personne constate alors, également, plus de souplesse dans ses processus mentaux.
Nous sommes des êtres bioénergétiques sensibles à nos émotions
Nous sommes des êtres d’énergie, et l’énergie est dirigée par notre esprit. Dans l’absolu, nous avons la capacité de choisir la direction du flux d’énergie suivant la situation, choisir de ne pas se laisser manœuvrer par des scénarios d’action ou de perception issus du passé. Au contraire, nous pouvons décider de transformer ces perceptions que nous savons aussi peu justes que bonnes, avec la volonté de voir les choses telles qu’elles sont plutôt qu’au travers d’un filtre déformant.
On peut modifier la circulation de l’énergie entre l’intérieur et l’extérieur de la bulle, de même que la nature de la bulle elle-même, qui est en fait le « filtre » » de notre perception de l’environnement. Un « filtre » figé nous prédispose à des scénarios d’interaction et de perception définis. Il agit comme un cristallin sélectif qui ne laisse passer que les perceptions en accord avec les croyances de base que nous avons choisies ou acceptées, en ignorant ou écartant les autres. Comme nous agissons en fonction des informations qui nous parviennent à travers ce filtre, nous sommes alors prédisposés à répondre à notre environnement selon des comportements fixés d’avance. Pourtant, la sélection du cristallin n’est pas le problème : c’est la distorsion du filtre émotionnel qui doit être supprimée.
Les myopes peuvent diriger leur énergie vers l’extérieur en s’appliquant à vouloir de plus en plus être visibles, confiants que tout ira bien. Dans une situation ou action donnée, ils peuvent se voir comme les autres les voient, en un sens se voir à travers les yeux des autres, si bien qu’ils n’ont plus seulement le point de vue de celui qui regarde de l’intérieur vers l’extérieur, mais aussi de celui qui regarde de l’extérieur vers l’intérieur. Cela leur donne l’occasion de sortir d’eux-mêmes et de voir les choses d’un autre point de vue et, grâce aux informations complémentaires ainsi obtenues, d’optimiser leurs relations.
Pour le myope, il est aussi important de traiter l’autre comme on voudrait être traité soi-même si l’on était à sa place. Le myope n’a pas besoin d’être d’accord avec la façon dont l’autre le perçoit, mais juste de désirer voir comment on le voit, et voir que la vision de l’autre est aussi importante pour lui que la sienne l’est pour lui-même. En fait, la vision de l’autre peut même se révéler très utile à connaître.
Il n’est pas question de se sentir menacé ou intimidé par son environnement, mais plutôt de mieux se focaliser sur la nécessité de se laisser être soi-même, et d’être certain que, quand on fait ce que l’on veut réellement faire en s’autorisant à être authentique, il arrive quelque chose de merveilleux. Et puisqu’il s’agit d’un processus important pour soi-même, il s’agit de reconnaître que ce processus est important pour l’entourage, c’est-à-dire que tout le monde se porte de mieux en mieux quand on s’autorise à être soi-même.
Du point de vue des myopes, « NOUS » peut tout à fait inclure le « TU » avec la même valeur que le « JE », en fait comme un autre « JE », aussi important.
Les hypermétropes peuvent diriger leur énergie vers l’intérieur en s’accordant la même attention qu’ils accordent aux autres. Il ne s’agit pas de ne plus tenir compte des autres mais de tenir compte aussi de soi-même. Cela peut passer par un processus conscient où l’hypermétrope s’autorise à recevoir sans culpabiliser – pas à prendre mais à recevoir – et à exprimer ses désirs et ses sentiments. Il ne doit pas avoir besoin de rendre la pareille quand il reçoit quelque chose, ni de refuser, mais simplement de dire « merci » et d’accepter sans condition. Il doit se focaliser sur l’acceptation, non seulement de choses, mais aussi d’idées. L’hypermétrope doit prendre conscience de la façon dont il a écarté les choses, les idées ou les gens, et leur permettre de s’approcher.
Il lui est utile de mieux se concentrer sur ce qu’il est réellement, en plus de son image. L’image de soi est importante, mais il ne faut pas pour autant négliger l’essence de l’être. L’apparence extérieure n’est pas plus importante que l’authenticité des sentiments ; les gens apprécient vraiment l’honnêteté dans les sentiments. L’hypermétrope doit étendre à lui-même l’attention qu’il porte aux autres. Le fait d’exprimer de l’affection à quelqu’un n’implique pas de se sacrifier. Il n’est pas nécessaire de sacrifier son propre espace pour être aimé et respecté. Il peut être amusant de jouer un rôle, mais sans oublier l’être qui joue ce rôle, la personne qui se trouve à l’intérieur. Du point de vue de l’hypermétrope, « NOUS » peut donner à « JE » une place égale à « TU », et « JE » peut être considéré comme un autre « TU », en même temps que distinct et porteur de sa propre importance.
Les astigmates feront bien de se demander de temps en temps, au cours de la journée: « Qu’est-ce que je veux vraiment maintenant ? Qu’est-ce que je ressens vraiment maintenant ? Qu’est-ce qui est vrai pour moi ? Qu’est-ce qui est réel pour moi ? Si j’arrête de vouloir être ce que je ne suis pas, qui serai-je ? Si j’arrête de vivre suivant les critères des autres, qui serai-je ? Si j’arrête de faire semblant d’être le personnage que j’ai joué, que ferai-je de différent ? »
À l’origine, il peut y avoir la sensation que la véritable personnalité de la personne ne sera pas acceptée dans l’environnement, par l’environnement dans laquelle elle se trouve. Pour en sortir, il faut découvrir si cette impression correspond à la réalité, en arrêtant de jouer un rôle et en étant soi-même. On découvre ainsi, soit qu’il s’agissait d’une fausse impression et que ce rôle était inutile, soit qu’il s’agissait d’une impression juste. dans ce dernier cas, on devient alors capable de partir vers un autre environnement, où l’on pourra être soi-même, et accepté en tant que tel. Dans les deux cas, on se sentira de plus en plus à l’aise en étant soi-même.
Nous pouvons nous autoriser à Être et à prendre notre place
Avec de la détermination et la volonté de changer ses perceptions et les réalités associées, tout être peut transformer sa vision du monde, autant au sens littéral que figuré, et revenir à une vision naturellement nette.
Utilisation de la puissance du Verbe : affirmations que vous pouvez utiliser.
En choisir une chaque jour et se la répéter. Lire la liste de temps en temps :
- Ma vision s’améliore maintenant.
- Je choisis la clarté.
- Je sais ce qu’est la clarté, et j’en fais l’expérience de plus en plus chaque jour.
- Je me souviens de la clarté et je retourne à cette clarté.
- Je remarque que je vois plus clair chaque jour.
- Je sais que je peux voir clairement maintenant.
- Je sais que mes expériences me conduisent à la vision claire.
- J’accepte de nouvelles manières de penser et de voir, qui sont plus claires pour moi.
- L’acceptation et l’amour me guide vers la clarté.
- J’accepte ce que je vois et je vois plus clair.
- Il est de plus en plus facile de voir clair.
- Je me laisse être authentique et j’observe l’amélioration de ma vue.
- Il est de plus en plus confortable d’être moi-même et de voir clair.
- Mon esprit cherche et me montre toutes les informations dont j’ai besoin pour bien voir.
- Je peux voir clair aujourd’hui.
- Chaque jour, sur tous les plans, je vais de mieux en mieux.
- Je vois plus clair quand je suis détendu et centré.
- Je vois plus clair quand je suis ici et maintenant.
- La clarté existe ici et maintenant.
- La clarté est mon état naturel.
- La clarté est ce qui est vrai pour moi.
- Je me réjouis de bien voir.
- Je vois que tout va parfaitement bien.
- J’aime quand je vois clair.
- La clarté, c’est être libre et authentique.
- Je vois mieux maintenant.
- Je vois mieux qu’avant.
- Aujourd’hui, je choisis de voir l’amour.
- Quand je fais ce que je veux vraiment faire, il arrive toujours quelque chose de merveilleux.
- J’ai confiance dans la justesse d’être moi-même, et je vois clair.
- Je vois venir la clarté.
- Aujourd’hui, je remarque que je vois clair.
- De la même façon que je vois plus clair dans mas vie, ma vision s’éclaircit.
- Ma vision s’éclaircit en ce moment.
- Je suis libre !
- Ma vue continue à s’améliorer au fur et à mesure que je m’habitue à mon nouvel état de conscience.
- Je vois comment les choses peuvent réussir.
- Apprendre à voir clair est plus facile que je ne le pensais.
- Je sais que je peux voir clair sans lunettes.
- Je suis d’accord avec ces affirmations.
- Les affirmations réussissent toujours !