Endométriose : la douleur n’est pas une fatalité

Les médecins pensent rarement à l’endométriose lorsqu’une de leurs patientes déclare souffrir pendant ses règles et ressent également des douleurs lombaires. Pourtant si ces douleurs s’accompagnent de saignements, ou d’une fatigue persistante, il faut envisager rapidement l’éventualité d’une endométriose afin d’enrayer son aggravation.
C’est malheureusement, rarement le cas.

Ainsi, de très nombreuses femmes souffrent d’une maladie qu’elles ignorent et que personne n’a diagnostiquée. Quant à celles qui savent qu’il s’agit d’une endométriose, elle ne sont pas beaucoup plus avancées car aucun traitement ne semble vouloir venir à bout de cette maladie qui use le moral et rend difficile les rapports sexuels, la vie professionnelle et la vie de famille. Savent-elles qu’il existe des moyens naturels de faire régresser la maladie ? Un protocole naturel appelé Nutri-Endo, désormais étudié de très près par la communauté médicale peut leur apporter une solution à laquelle elles ne croyaient plus.

Toutes les malades le disent, les douleurs pelviennes engendrées par l’endométriose sont parfois si violentes qu’elles entraînent une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours voire, dans les cas les plus sévères, qu’elles nécessitent le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques. Bien plus grave, une proportion importante des patientes atteintes d’endométriose souffrent de problèmes d’infertilité.

On va vous dire : « C’est normal que vous ayez mal pendant vos règles ! »

C’est inlassablement ce que les médecins disent aux patientes quand elles parlent de douleurs pelviennes au moment de la menstruation, car si l’endométriose est bien souvent sous-estimée par les patientes, elle est aussi  méconnue des médecins et le diagnostic est parfois très tardif.

On considère qu’en moyenne, il faut six ans avant que la découverte de la maladie ne soit avérée. Les douleurs apparaissent avec les premières règles et, si rien n’est fait, durent pendant des années, parfois jusqu’à la ménopause. Pendant tout ce temps donc, des femmes souffrent de douleurs parfois invalidantes dont elles ignorent la cause et qui influent directement sur leur vie professionnelle et personnelle.

Une sous-évaluation du nombre de cas

Les différentes statistiques, en France, comme à l’étranger, rapportent qu’une femme sur 10 en âge de procréer souffrirait d’endométriose. Spécialiste du département gynécologie-obstétrique de Clermont-Ferrand, le Docteur Michel Canis déclare, en outre, que l’on peut considérer qu’environ 20 à 40% des femmes stériles pourraient être atteintes d’endométriose et la proportion, chez les femmes souffrant de douleurs pelviennes, serait de 40 à 50%.

Pour le Docteur Canis, les chiffres pourraient être bien plus élevés car il y a un sous diagnostic de la maladie. Cette sous-évaluation du nombre de cas est d’ailleurs confirmée par Delphine Ludzay, présidente d’Endofrance, l’association de lutte contre l’endométriose. De plus, des études tendent à prouver que la maladie serait en progression car, si autrefois elle était diagnostiquée chez les femmes à partir de 35 ans, l’âge moyen est désormais à la baisse et la maladie serait maintenant diagnostiquée chez les femmes à partir de 25 ans.

Que se passe-t-il pendant le cycle ?

Durant le cycle menstruel, la muqueuse utérine, appelée endomètre, va réagir aux hormones ovariennes. Les œstrogènes lui permettent de se développer et la progestérone va aider à l’implantation de l’oeuf en cas de fécondation. Quand il n’y a pas de grossesse, la couche superficielle de l’endomètre se décompose, saigne et est éliminée sous la forme des règles.

Un mécanisme qui ne marche pas chez 10 à 15% des femmes

Chez la plupart des femmes, le sang contenant les cellules muqueuses, s’écoule par le vagin, mais par un phénomène de reflux, passe aussi par la cavité abdominale, les trompes et les ovaires. Ce reflux est tout à fait normal. Le sang et les cellules endométriales finissent par être éliminés naturellement par l’organisme. Mais, chez la femme qui souffre d’endométriose, cette élimination ne se produit pas. Pire encore, les cellules endométriales qui devraient être évacuées, se fixent sur des zones où elles ne devraient pas se trouver, comme les ovaires, le vagin, les trompes, le rectum, la vessie et l’intestin.

Des muqueuses migrantes qui colonisent les organes

Ces bouts de muqueuse qui adhèrent à certains organes du bas ventre, à un endroit où ils ne devraient pas être, suivent le rythme hormonal du cycle, comme s’ils se trouvaient dans l’utérus. Ils se mettent à saigner au moment des règles, en déclenchant des réactions inflammatoires qui créent des lésions. En se désagrégeant, ces lésions laissent une cicatrice fibreuse à chaque cycle menstruel. C’est l’inflammation des tissus qui va être source de douleurs, tout comme les cicatrices qui peuvent se superposer et former des nodules et des kystes, eux aussi à l’origine de souffrances parfois aigües.

Aucun traitement curatif à ce jour ?

Comme au cours de bien d’autres maladies, la médecine officielle n’est pas capable d’amener à la guérison et n’a à proposer que des solutions symptomatiques pour traiter l’endométriose (sans véritablement y parvenir toutefois).

  • Calmer la douleur au moyen d’un anti-inflammatoire de la classe des AINS (l’ibuprofène avant tout) ou d’un antalgique (paracétamol essentiellement). Et quand cela n’est pas suffisamment efficace, recours à la pilule contraceptive en continu ou à la pose d’un stérilet à la progestérone ou à l’injection trimestrielle d’un dérivé de cette même hormone, ce qui réduit le flux menstruel et le risque qu’il s’évacue de façon rétrograde.

Comme l’arrêt de la prise de ces substances est suivi de la reprise des manifestations douloureuses de l’endométriose, leur consommation en continu devient inévitable ainsi que le risque de développer à plus ou moins long terme un ou plusieurs des effets indésirables sévères auxquels une telle pratique est étroitement liée :  risque d’accident cardiovasculaire avec les AINS, de stéatose hépatique (foie gras, stade qui précède la cirrhose) avec le paracétamol, de prise de poids et de troubles de l’humeur avec la progestérone.

  • Inhiber la sécrétion d’oestrogènes par l’administration d’un agoniste (molécule qui possède à peu près les mêmes effets que la molécule originale) de la gonadolibérine (GnRH), cela afin de rendre non fonctionnel le tissu endométrial ectopique. En France, c’est essentiellement la leuproréline (Enantone®) qui est utilisée, à raison d’une injection intramusculaire ou sous-cutanée par trimestre pendant seulement un semestre !  En effet, ce produit – habituellement prescrit en cancérologie – non seulement induit une ménopause (en général réversible), mais aussi favorise l’ostéoporose et le risque fracturaire !

Proche de cette dernière classe, le danazol (Danatrol®) qui freine lui aussi l’activité des ovaires et la production par eux des œstrogènes. Avec pour conséquences entre bien d’autres, une certaine masculinisation, un œdème du visage, des hémorragies entre les règles, une prise de poids par augmentation de l’appétit, une aggravation des troubles émotionnels…

  • Traiter l’infertilité avant qu’elle ne soit définitive. Selon l’âge de la femme et le degré de gravité de la maladie, un protocole sera préféré à un autre.
  • Et en dernier recours, la chirurgie : bien qu’elle cherche à conserver la fertilité de la patiente en ne retirant que le tissu endométrial aberrant et en évitant de léser les organes reproducteurs, il lui faut parfois procéder à l’hystérectomie avec ovariectomie et exérèse des adhérences éventuelles. Avec, outre les risques opératoires ordinaires, celui d’une réapparition de la maladie à un ou plusieurs autres endroits de l’organisme avec son cortège de douleurs et de handicaps ! Une étude récente a tenté de chiffrer ces risques de récidive. Même si elle présente certains biais qui font supposer que les résultats soient exagérés, elle révèle un nombre élevé de conditions dramatiques : 59% des 931 femmes testées signalaient encore des règles fréquemment douloureuses (invalidantes dans 39% des cas) et 56%, une dyspareunie (interdisant la pénétration dans 72% des cas)…

Des causes environnementales pointées du doigt

Les chercheurs soupçonnent que la migration de l’endomètre hors de l’utérus est en fait liée à plusieurs facteurs : génétiques, immunitaires, hormonaux et environnementaux.

Marina Kvaskoff est épidémiologiste doctorante au laboratoire « Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations » (Inserm) de Villejuif. Selon elle, l’exposition a des produits comme les Bisphénols A, les phtalates, les pesticides organo-chlorés et les dioxines, qui sont des perturbateurs endocriniens, peuvent jouer un rôle sur le risque d’apparition de la maladie. Une étude récente réalisée chez la souris montre par exemple que l’exposition prénatale des souris au Bisphénol A pourrait favoriser une pathologie ressemblant à l’endométriose chez les souris femelles.

Deux minéraux essentiels dans la régulation des facteurs de l’endométriose

Le zinc et le manganèse sont deux minéraux qui jouent un rôle essentiel dans la limitation des facteurs qui favorisent l’endométriose. En effet l’endométriose :

  • Est liée aux œstrogènes : Le zinc participe à une meilleure synthèse des hormones limitant, entre autre, une production accrue d’œstrogènes. C’est justement cette production trop importante d’œstrogènes qui favorise la croissance et le développement de l’endométriose.
  • Se caractérise par une prolifération continue : Le manganèse agit sur la prolifération des cellules endométriales en réduisant le stress oxydatif. Son action antioxydante va diminuer les implants endométriosiques, ainsi que les effets inflammatoires locaux.
  • Induit une résistance à la mort cellulaire : L’apoptose, ou mort cellulaire programmée, est régulée par le zinc car il agit sur les protéines engagées dans la régulation de l’apoptose. Quant au manganèse, il limite les perturbations de la fonction immunitaire. Or, l’apoptose est la base des maladies auto-immunes.
  • Possède un pouvoir métastasique : Le zinc va limiter les propriétés invasives des lésions endométriques, qui sont liées en partie à leur capacité à sécréter en continu les métalloprotéinases.
  • Entraîne l’infertilité : Dans une étude faite en 2013, un lien entre la fertilité et le zinc a été clairement établi. Il protège les follicules des risques d’oxydation, augmentant ainsi leur fertilité.

L’endométriose et le cuivre, une association à gérer finement

Le cuivre se trouve en quantité infime, mais essentielle, dans le sang et dans les autres tissus au niveau du cytoplasme, du noyau et des mitochondries de la cellule. Il est donc indispensable au métabolisme cellulaire où il concourt, en tant que cofacteur, dans un grand nombre d’enzymes. Or, une étude menée chez 72 femmes, dont 31 au stade III/IV d’endométriose et 41 femmes contrôlées, a démontré que le cuivre (et le fer) jouent un rôle dans l’endométriose. Les taux de cuivre sont effectivement significativement plus élevés chez les patientes souffrant d’endométriose. Un excès de cuivre peut, par ailleurs, favoriser l’angiogenèse (la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins à partir d’un réseau capillaire existant), un processus fortement impliqué dans l’inflammation et dans le développement de l’endométriose. L’augmentation du Vascular endithelial growth factor (VEGF) est le facteur angiogénique principal de l’endométriose. Moduler le taux de cuivre permet de réguler le VEGF.

Calcium et magnésium, les « indispensables » dans la lutte contre l’endométriose

Ces deux minéraux jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement et l’équilibre de notre organisme. De façon générale, on peut dire que partout où le calcium joue un rôle dans la contraction, le magnésium agit pour faciliter la relaxation. Tous deux participent à de nombreux processus enzymatiques.

Le magnésium est le stabilisateur des différents compartiments cellulaires (noyau, mitochondries etc…), il fixe le calcium et contrôle puis régule son entrée dans la cellule et les liquides intracellulaires. C’est aussi un anti-stress naturel, sa présence est donc essentielle au bon fonctionnement des muscles, des artères et des cellules nerveuses.

Le calcium est, lui, indispensable à la coagulation du sang, à la perméabilité des membranes cellulaires, au maintien de la pression sanguine et aux contractions musculaires. Son action anti-inflammatoire permet de soulager les douleurs liées à l’endométriose.

La formule d’oligo-éléments qui peut tout changer

Pourrait-on traiter l’endométriose avec ces simples nutriments ? C’est la question que s’est posée le laboratoire Nutri Lab qui a mis au point une combinaison de nutriments, en associant les macros et oligo-éléments essentiels qui permettent de combattre les facteurs favorisant l’endométriose. Ce complément a d’abord été testé sur une dizaine de patientes, puis il a fait l’objet d’une étude observationnelle menée par des gynécologues. Au vu des résultats, le laboratoire a lancé en fin d’année dernière, à la manière des grands laboratoires pharmaceutiques, une étude clinique menée au niveau international en double aveugle contre placebo  et rassemblant des gynécologues de renommée internationale. Ces éléments ont semble-t-il été jugés suffisament probants puisque l’ensemble des mutuelles remboursent désormais ce traitement dès lors qu’il a été prescrit par un médecin.

Le protocole Nutri Endo est une synergie globale de tous ces nutriments, qui optimise les critères de biocompatibilité et de biodisponibilité. En effet, prendre un seul de ces oligoéléments ne permet pas de résoudre un problème de santé comme une endométriose. De même, associer de façon aléatoire plusieurs oligo-éléments peut avoir de graves répercussions. Nous savons que les effets de ces derniers varient en fonction de leur combinaison et de leur dilution (notamment, dans le cas de l’endométriose, le cuivre).

Nutri Endo associe ces macros et oligo-éléments essentiels, selon une formulation étudiée et des ratios très précis*, afin de créer une synergie globale qui va optimiser l’apport de ces nutriments, leur synergie et leur assimilation. Ainsi, la combinaison des informations contenues dans chacun de oligo-éléments, délivre à l’organisme des instructions de fonctionnement correct afin de permettre l’autorégulation et de faciliter la communication cellulaire.

C’était un pari, mais il semble qu’il soit réussi. Laëtitia Milot, l’actrice de la série Plus belle la vie (le personnage de Mélanie Rinato) – devenue l’égérie des femmes qui souffrent d’endométriose  –  elle-même atteinte par la maladie, fait d’ailleurs longuement référence à ce traitement dans le livre « C’est pour quand le bébé ? » (Ed. Michel Lafon). Lisez aussi les témoignages que nous avons reçus en commentaire de cet article et, plus haut, le témoignage d’une gynécologue italienne, Marcella Saponaro).

* Composition de Nutri Endo :
Nutri Endo 1 : acétate de zinc, carbonate de calcium, carbonate de magnésium, carbonate de manganèse, carbonate de sodium, chlorure de calcium, chlorure de magnésium, gluconate de cuivre, gluconate de fer, gluconate de manganèse, gluconate de potassium, gluconate de zinc, iodure de sodium, phosphate trimagnésien, sulfate de zinc.
Nutri Endo 2 : carbonate de calcium, carbonate de magnésium, carbonate de manganèse, chlorure de calcium, chlorure de sodium, gluconate de cuivre, gluconate de manganèse, gluconate de potassium, gluconate de zinc, iodure de sodium, phosphate tricalcique, phosphate trimagnésien, sulfate de zinc, sulfate ferreux.
Autres ingrédients : lactose, sorbitol, stéarate de magnésium.

  • La société Nutri Lab nous demande de préciser que l’emploi du terme « traitement » pour ce complément alimentaire relève de notre responsabilité exclusive. Nous le faisons de bonne grâce afin de ne pas entraver le processus de validation de son efficacité.

Ce protocole 100% naturel a déjà fait ses preuves

Une étude observationnelle du protocole Nutri Endo a été faite en 2014 et rapporte des résultats qui vont donner un réel espoir à toutes les femmes souffrant d’endométriose.

27 gynécologues, répartis sur tout le territoire français, ont participé à cette étude sur des patientes âgée de 25 à 52 ans. L’étude a été faite sur la base du score AFSr (American Society Fertility), sorte d’échelle de Richter de la sévérité de l’endométriose. T1 indique une endométriose minime, T2 modérée, T3 est le stade d’endométriose moyenne et T4 d’endométriose sévère.

  • Pour les stades 1 :
    100% des douleurs (moyennes et forts) ont disparu après 30 jours de prise du protocole Nutri Endo.
  • Pour les stades 2 :
    100% de réduction des douleurs a été constaté après un mois de prise et 100% de disparition des douleurs après 60 jours de prise.
  • Pour les stades 3 :
    100% des douleurs (moyennes et fortes) ont disparu après 30 jours de prise.
  • Pour les stades 4 :
    chez 76% des patientes, une réduction de près de 50% des douleurs après 30 jours de prise a été constatée et un taux de 100% de disparition des douleurs après 60 jours et 90 jours de prise.

Des résultats indubitables pour les stades les plus sévères

L’étude a rapporté des observations particulièrement saisissantes chez les patientes atteintes d’une endométriose stade 4.

Chez une patiente stade 4 inopérable, les douleurs ont commencé à réduire dès le 1er mois et ont disparu à 100% après 60 jours de prise. Les résultats sont maintenus et stables après 10 mois. En outre, chez 24% des patientes sévèrement atteintes, une réduction progressive des douleurs sur 90 jours de prise a été observée, ramenant l’intensité des douleurs à 2 sur 5, avec une très nette amélioration de la dyspareunie.

Chez deux patientes, présentant une endométriose invalidante, depuis plus de 10 ans (12 ans pour l’une et 14 ans pour l’autre), les douleurs ont été réduites à proche de zéro après 60 jours de prise.

Chez une patiente stade 4 ayant subi 4 opérations infructueuses, les douleurs ont été réduites de 80 % après 60 jours de prise.
Enfin, chez une patiente présentant une endométriose invalidante depuis 8 ans, une réduction de 90% des douleurs et de tous les foyers endométriaux a été constatée après 120 jours de prise.

Ces résultats peuvent sembler incroyables pour une maladie qu’on pensait difficile, voire impossible à soigner. Mais si ils sont confirmés par l’étude lancée récemment et dont le protocole a été validé par par une revue scientifique de grande renommée « Dove Press » à destination de la Communauté Médicale et Scientifique mondiale, il y aura là un véritable espoir de guérison pour les femmes atteintes de cette maladie handicapante.

Ce complément alimentaire n’est pas donné, 180 euros pour 28 jours de prise*, mais il est pour le moment le seul qui permette d’obtenir de tels résultats face aux douleurs dues à l’endométriose. Et nous ne pouvions pas manquer de vous en parler.
* 144 euros chez la-vie-naturelle.com

Les facteurs de risque de l’endométriose

  • Age : On retrouve cette pathologie essentiellement chez les femmes en âge de procréer. Il existe une corrélation positive de l’endométriose avec l’âge avec un pic de fréquence autour de 40 ans. Cependant, ce pic est largement biaisé par le retard diagnostic dont souffre cette maladie. L’enjeu d’un dépistage précoce parait important,  car les études des jeunes filles pubères (11-13 ans) retrouvent une prévalence estimée à 12%.
    Il existe des cas d’endométriose en dehors de l’âge de procréation. Parmi eux, on retrouve des cas d’endométriose post-ménopausiques. Ils sembleraient être en rapport avec le maintien d’un haut niveau oestroprogestatif artificiel (traitement hormonal substitutif, Tamoxifène). En dehors de ce contexte, Fagervold et al. retrouvent que 97% des femmes endométriosiques ménopausées sont libérées des douleurs.
  • Troubles menstruels : Les femmes endométriosiques ont classiquement, des cycles courts (moins de 28 j) et des règles abondantes et prolongées (plus de 7 j) ; ce qui pourrait correspondre à une exposition à un flux menstruel abondant et plus fréquent. Cependant qu’il n’est pas prouvé que ces facteurs soient la cause physiopathologique de l’endométriose développée dans la théorie du reflux.
  • Puberté précoce : La ménarche précoce (avant 12 ans) est un facteur de risque important d’endométriose.
  • Le nombre de grossesses : Le risque de retrouver une endométriose diminue avec le nombre de grossesses. Là encore, si la grossesse semble avoir un effet suspensif sur les symptômes de la maladie, il n’est pas établi de lien de causalité entre la parité et la maladie. Il est possible que, par les phénomènes de stérilité induits par l’endométriose, ce facteur de risque soit en fait une conséquence de la maladie.
  • Formes familiales et génétiques : On retrouve un lien sur la transmission au premier degré. Une étude sur la population Islandaise retrouve un taux de transmission au 1er degré de 5 à 8%. Une histoire familiale est également retrouvée dans des proportions équivalentes au Japon, aux USA et au Brésil (proches de 8 %). Les recherches actuelles tendent d’ailleurs à retrouver un polymorphisme génétique.
  • Corpulence : Il y a significativement plus de cas d’endométriose chez les femmes ayant une indice de masse corporelle (IMC) bas (19-20) que celles ayant un IMC élevé (>30).
  • Présence d’un terrain auto-immun : On retrouve davantage de lupus, polyarthrites rhumatoïdes, syndromes de Goujerot, hypothyroïdie, lymphomes non hodgkiniens, sclérose en plaques, asthme ou allergie chez ces patientes.
  • Terrain de comorbidité particulier : Les femmes atteintes d’endométriose présentent souvent des algies chroniques et une hypersensibilité globale à la douleur. On retrouve en effet une proportion plus importante de syndromes du colon irritable, de fibromyalgies, de cystites interstitielles, de lithiases urétérales.

Les facteurs de risque que la médecine ne reconnaît pas

  • Les catégories socioprofessionnelles dites élevées et la race blanche seraient plus atteintes. Ces résultats se heurtent notamment au biais de recours aux soins.
  • La consommation d’alcool,
  • La consommation de café,
  • Une alimentation riche en lipides saturés,
  • Le fait d’avoir des rapports pendant les règles,
  • L’usage de tampons, la dioxine (etc…)

sont autant de facteurs de risques parfois évoqués mais non admis.

Les signes cliniques

•  Les dysménorrhées
On les retrouve dans 75% à 90% des cas d’endométriose. Il s’agit de douleurs pelviennes classiquement présentes juste avant le début des règles et persistantes pendant 12 à 72 heures. Les douleurs sont souvent décrites comme intermittentes, précises, spasmodiques, irradiant vers les fesses et les cuisses. Elles sont essentiellement expliquées par la localisation utérosacrée et recto-vaginale. Elles sont rythmées par les variations hormonales du cycle.

La présence de dysménorrhées sévères est évocatrice d’endométriose notamment dans le cas de l’endométriose rectale dans laquelle les dysménorrhées semblent plus sévères et plus longues.

Ainsi, on peut se poser la question d’une endométriose devant la présence de dysménorrhées sévères, résistantes aux antalgiques simples (anti inflammatoires non stéroïdiens), ayant un retentissement important sur la vie socio professionnelle, s’aggravant avec le temps, suspendues ou atténuées par les périodes d’aménorrhées.

•  Les douleurs abdominopelviennes chroniques
On les retrouve dans 40% des cas et elles sont plus fréquentes lorsqu’il y a une atteinte profonde des intestins. Elles s’expliquent par les atteintes du tractus digestif, et les adhérences. Elles sont aspécifiques et variables. De fait, elles sont mal étiquetées et ne suffisent pas à elles seules à évoquer le diagnostic.

•  L’infertilité
Dans l’étude de Fourquet et al., 90% des femmes endométriosiques ont eu des difficultés à procréer et 48% ont eu recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Inversement, 20 à 50% des femmes infertiles ont une endométriose.
Le degré d’infertilité dépend du niveau de l’atteinte. Il est de 36% dans l’endométriose péritonéale, de 25% dans les localisations ovariennes, et de 85% dans les localisations tubaires.
La fréquence et la sévérité des symptômes endométriosiques est la même que les femmes soient infertiles ou non.

  Les douleurs de dyspareunie (lors des rapports sexuels)
Elles sont volontiers déclenchées par certaines positions lors des rapports dans lesquelles on retrouve des « zones gachettes » douloureuses reproductibles d’un rapport à un autre. Ces dyspareunies perturbent la vie sexuelle puisque 40 à 52% des femmes endométriosiques se déclarent insatisfaites de leur vie sexuelle au cours du dernier mois.

  Les troubles digestifs
Les lésions digestives sont situées dans 83% sur le rectosigmoide, 11% sur l’appendice, 12% sur l’iléon terminal, 7% sur le colon descendant et transverse et 4% sur le caecum. Les troubles digestifs sont dus aux phénomènes hémorragiques et inflammatoires de l’atteinte rectale, aux adhérences entre le rectum et la cloison recto vaginale, et aux sténoses digestives.

Il a été mis en évidence que les femmes endométriosiques ont une hypersensibilité viscérale et une proportion plus élévée de troubles fonctionnels intestinaux et de syndrome du colon irritable. Cependant, selon Seamen et al., les symptômes digestifs, sont secondaires à la réaction inflammatoire cyclique générée par les implants endométriosiques au contact de la paroi digestive. Les symptômes digestifs retrouvés sont à type de diarrhée, constipation, rectorragies, dyschésies, ténesmes, défécations douloureuses.

•  Les troubles urinaires
La localisation urinaire représenterait 2 % des cas et elle est retrouvée dans 11% des cas où l’on retrouve une endométriose profonde. Elle se traduit par des dysuries, des impériosités, des faux besoins, des tableaux de cystites à urines claires (ECBU négatif) mimant des infections urinaires à répétition.

  Les troubles hémorragiques du cycle
On décrit des méno/métrorragies mais elles sont surtout le fait de l’adénomyose. On peut retrouver des cycles courts et des règles abondantes mais il s’agit plutôt de facteurs de risque (cf les facteurs de risque). Il n’y a pas davantage de ménorragies, d’irrégularités du cycle ou de spotting chez les femmes endométriosiques.

  Les troubles anxiodépressifs
De nombreuses études ont cherché à mettre en évidence un lien de cause à effet entre un terrain psychologique anxiodépressif et l’endométriose. Mais s’il est fréquent de retrouver un syndrome dépressif associé à l’endométriose, il semble que celui-ci soit davantage lié aux douleurs pelviennes et au caractère chronique de la pathologie qu’à l’endométriose elle- même. Lorençatto et al. retrouvent des troubles anxiodépressifs chez 38% des femmes endométriosiques non douloureuses et 86% chez les femmes douloureuses. L’impact sur la qualité de vie est souvent retrouvé dans les études : altération du sentiment de bien-être, de l’intégration sociale, de la sexualité, de la vie de famille et de couple, de la vie professionnelle.

  Les autres symptômes
Les sciatalgies rythmées par les règles font suspecter une atteinte sur le trajet du nerf sciatique, une toux rythmées  par les  règles fait suspecter une atteinte pulmonaire…
Les symptômes classiquement retrouvés dans le syndrome prémenstruel (nausées, vomissements, fatigue, céphalées, fièvre, malaises) ne sont pas modifiés par la présence ou non d’une endométriose.

Le cas particulier de l’adénomyose

L’adénomyose est définie par la présence de glandes endométriales au sein du myomètre. Il s’agit d’une invasion bénigne du tissu endométrial dans la musculature utérine, associée à un développement excessif de celui-ci.
Elle est aussi appelée : endométriose murale, endométriose intra murale, endométriose interne

Il s’agit d’une forme clinique de l’endométriose dont les autres localisations sont dites externes parce qu’elles sont extérieurs au corps utérin, qu’elles soient ovariennes, tubaires, pelviennes ou même cervico-vaginale.
On peut éventuellement inclure dans l’adénomyose, l’endométriose de la portion interstitielle de la trompe puisque elle siège dans le corps utérin.

Il existe 3 principales formes de l’adénomyose : les deux plus fréquentes sont la forme diffuse et la forme focale, la forme kystique étant plus rare.

Les facteurs de risque :

  • les antécédents de traumatisme ou de chirurgie gynécologique autres que la césarienne sont retrouvés chez plus de 50% des patientes développant cette maladie,
  • la multiparité qui représente le principal facteur de risque d’adénomyose, seules 10% des patientes sont nullipares, aussi par la prédisposition génétique à cette maladie pouvant dans certains cas survenir de manière familiale.
  • le tabac serait un facteur protecteur de l’adénomyose par probable diminution de la concentration plasmatique en oestrogène.
  • la contraception par stérilet au cuivre ou par pilule œstroprogéstative ne semblent pas être des facteurs de risques d’adénomyose.

Pour en savoir plus lisez « Endométriose, la maladie taboue » (chez Fayard) de Marie-Anne Mormina qui a fondé le mouvement Lilli h contre l’endométriose. Un livre qui répond à une triple urgence : faire connaître une maladie taboue mais très répandue, accélérer son diagnostic, améliorer la prise en charge des patientes qui en sont atteintes. Ce livre ne mentionne malheureusement pas le traitement que nous citons plus haut. Dommage… Mais les femmes qui sont atteintes de cette maladie y trouveront tout ce qui est actuellement connu officiellement sur ce trouble et elles comprendront sans doute que la souffrance due à l’endometriose n’est pas une fatalité…

Caroline Morel
Coach, formatrice en massages, auteur et conférencière

Pour aller plus loin

La maladie taboue : endométriose. Plus d’une femme sur dix touchée
de Marie-Anne Mormina – Éditions Fayard

Endométriose : de quoi s’agit-il ? D’une maladie gynécologique qui touche 180 millions de femmes dans le monde, plus d’une sur dix en France. Peut-être vous. Peut-être votre fille, votre soeur, votre cousine ou votre femme. Une maladie qui me touche, moi.
Malheureusement pour nous toutes, cette maladie est aujourd’hui complètement ignorée en France, et les femmes qui en souffrent sont oubliées et maintenues dans le silence au simple motif qu’avoir mal au moment de ses règles, c’est normal. Et si ça ne l’était pas ?
Quels sont les symptômes, les traitements, les conséquences sur la vie quotidienne, quels sont les espoirs et les besoins du point de vue d’une patiente ? Je ne vous raconterai pas ma vie mais le combat de toutes celles qui doivent lutter contre l’endométriose.
Ce livre répond à une triple urgence : faire connaître une maladie taboue mais très répandue, accélérer son diagnostic, améliorer la prise en charge des patientes qui en sont atteintes.
La souffrance n’est pas une fatalité, la douleur des femmes ne doit plus être minorée…car si c’étaient 15 % des hommes qui avaient mal, vous ne croyez pas qu’on en entendrait un peu plus parler ?

Marie-Anne Mormina a fondé le mouvement Lilli h contre l’endométriose pour faire connaître la maladie dont elle souffre depuis 1999.
Préface du Dr Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue chirurgien spécialiste de l’endométriose.

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