L’amarante, plante sacrée

L’amarante est cette petite plante qui donne du fil à retordre à Monsanto / Bayer !

Petite histoire de l’amarante

L’amarante fait partie de la famille des Amarathacées appartenant au genre Amaranthus, dont certaines sont cultivées comme plantes potagères, pour leurs feuilles comestibles comme les épinards ou pour leurs graines ou tout simplement comme fleurs décoratives.

On l’appelle aussi « queue-de-renard ». Le genre Amarenthus comprend une soixantaine d’espèces, originaires principalement des régions tropicales et tempérées d’Amérique et d’Asie. La plante de l’amarante a de longues têtes à graines rouge vif ou vertes qui contiennent des milliers de petites graines. Ces têtes ressemblent à celles du sorgho. Les graines d’amarante contiennent une grosse quantité de protéines, plus que d’autres céréales comme le blé, le maïs, le riz ou le sorgho.

Amaranthus vient du grec ancien qui veut dire qui ne se fane pas, elle est symbole d’immortalité.

Plante sacrée des Incas, des Mayas et des Aztèques

C’est une plante originaire des régions tropicales d’Asie, d’Afrique ou des Andes. Appelé le blé des Incas elle était considérée par ces derniers comme une plante sacrée. L’Amaranthus caudatus (Amarante queue-de-renard), cruentus (amarante rouge), et hypochondriatus joua un rôle alimentaire dans les civilisations Aztèques, Mayas et Incas. Les grains étaient consommés grillées et sous forme de farine tandis que les feuilles étaient cuisinées comme légumes verts.

Ainsi que l’explique Dominique Guillet de l’association Kokopelli dans son livre Les semences de Kokopelli : « La culture de l’Amaranthe fut à son apogée durant l’Empire Aztèque. Pour le peuple Aztèque, l’Amaranthe possédait une valeur nutritionnelle, thérapeutique et rituelle. ». Sur le plan rituel, l’Amaranthe était la plante sacrée par excellence. Durant certaines fêtes religieuses, des figurines élaborées à partir de la pâte d’Amaranthe étaient offertes aux dieux du panthéon Aztèque et étaient parfois consommées lors de certains rituels religieux rappelant le rite catholique de l’Eucharistie.

Elle disparut du Mexique avec les conquêtes espagnoles

La valeur sacrée de l’Amaranthe suffit sans doute à expliquer que sa culture fut l’objet de répressions directes ou indirectes, de la part de la chrétienté désireuse d’extirper la vieille religion hérétique.

Après la conquête espagnole du Mexique, leurs cultures furent interdites car elles servaient dans divers offices religieux Aztèques.

Du fait de cette interdiction et de la violente répression qui sévis durant plusieurs siècles à l’encontre des jardiniers qui continuaient à cultiver cette plante, l’Amaranthe a, depuis le xxe siècle, presque totalement disparu de l’alimentation mexicaine, alors même qu’elle entrait dans la constitution de très nombreux plats aztèques (tamale, sauce, tortillas et boissons).

Qualité nutritionnelle

C’est une plante exempte de gluten, l’amarante n’est pas une céréale mais elle est utilisée comme telle. Elle est riche en vitamines A et B, en acide folique, en vitamine C et en minéraux tels que le calcium, le fer, le cuivre, le zinc et le magnésium et également du phosphore. On y trouve toute la gamme des acides aminés essentiels en quantités très équilibrées. Elle contient deux fois plus de fer et quatre fois plus de calcium que le blé dur. Les diététistes affirment que la protéine de l’amarante est de qualité supérieure, même meilleure que la protéine du lait de vache.


Utilisée sous forme de farine et elle rend les pâtisseries plus humides et plus sucrées. Si on ajoute une part de farine d’amarante à six ou huit parts de farine de blé ou de maïs, on obtient une farine riche et nourrissante au goût de noisette. Avec ce mélange on peut faire du pain ou d’autres aliments cuits au four comme des biscuits, des gaufres, des crêpes.

Les graines d’amarante se cuisent comme n’importe quelle céréale. (1 volume d’amarante pour 2 à 3 volumes d’eau).
L’amarante peut aussi se consommer en graines germées ou soufflées.
Dans certains pays, on fait des bonbons d’amarante. On peut aussi ajouter les graines d’amarante aux soupes ou les réduire en poudre pour en faire des boissons. Une fois réchauffées avec un peu d’huile, les graines d’amarante éclatent pour donner une collation nourrissant au goût de noisette, un peu comme du « pop-corn ».

Solution nutritionnelle pour les pays du tiers monde

Cette plante représente un avenir pour les pays du tiers monde. Linus Ndonga de la SPAS (Système Stratégique de Réduction de la pauvreté) ONG basée à Nairobi au Kenya la qualifie de véritable bombe nutritionnelle qui pourrait combattre la malnutrition en Afrique. En effet, l’Amarante peut nourrir deux fois plus de personne par unité de surface que le soja.

C’est une plante adaptée aux zones sèches, qui pousse sur des sols pauvres, elle résiste à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Elle ne nécessite pas des quantités d’eau importantes, seulement le 1/3 d’eau utilisée par d’autres plantes à graines cultivées dans les mêmes conditions.

L’amarante a des atouts nutritionnels extraordinaires et du fait qu’elle est adaptée aux zones sèches et pousse sur des sols pauvres, peu exigeante pour croître elle représente une manne inestimable pour les peuples souffrants de malnutrition.

Elle est connue et déjà consommée au Kenya, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe et on ne peut qu’encourager la culture dans les pays pauvres car elle permettrait de nourrir deux fois plus de personnes par unité de surface que les céréales habituellement cultivées dans ces régions.

Certaines maladies comme le scorbut et le kwashiorkor (enfants aux ventres gonflés, ces enfants sevrés du riche lait maternel puis nourris exclusivement de céréales et de manioc qui entraînent de grosses carences alimentaires), maladies liées à des carences alimentaires pourraient être guéris par une alimentation riche en amarante. En effet, du fait de la teneur élevée en divers nutriments (calcium, phosphore, zinc, magnésium, vitamine E et B).

Propriétés exceptionnelles pour combattre le VIH

Par ailleurs l’amarante présenterait des caractéristiques utiles pour les personnes souffrant de maladies telles que le VIH. Sa richesse en lysine (un acide aminé plutôt rare dans les céréales) permettrait en effet à l’organisme de lutter contre le virus de l’herpes génital, en inhibant sa croissance et sa multiplication.

Or, la grande majorité des malades du VIH sont également infectés par le HSV-2, l’herpes génital le plus courant. Les défenses immunitaires des malades du VIH, déjà affaiblies, seraient ainsi ménagées, car le virus de l’herpès tend à les épuiser encore davantage.

Les grains d’amarante contiennent également du cuivre, du sélénium et du zinc. Ce dernier intervient au niveau du système immunitaire et de la cicatrisation des plaies. Or, les personnes atteintes du VIH souffrent de carences en zinc: l’introduction de l’amarante dans l’alimentation aiderait ainsi ces malades à stabiliser leur fonction immunitaire et à réduire les complications et les effets secondaires de cette maladie.

Notons que les bébés ne pouvant être allaités par leur mère sidatique peuvent être nourris avec de l’amarante, qui leur permet de gagner du poids et de se développer normalement, voire mieux que la moyenne.

L’amarante pas marrante pour Monsanto/Bayer

L’Amarante, la « mauvaise herbe » pas marrante pour Monsanto ou la revanche de la nature sur le plus grand prédateur de la terre

Comme quoi, rien n’est jamais acquis même pour ceux qui se croient invulnérables. Monsanto est entrain de l’apprendre à ses dépens. En effet, en 2004, un agriculteur du centre de la Georgie, se rend compte que malgré l’application massive du fameux herbicide Roundup sur ses cultures de soja, une plante fait de la résistance et ne semble pas être incommodée par l’herbicide, c’est l’Amarante. Depuis cette époque la situation n’a fait qu’empirer et le phénomène s’est étendu à d’autres états. Rien qu’en Georgie, 50 000 hectares sont atteints, l’Amarante colonise les plantations. Les agriculteurs sont contraints d’arracher à la main ces herbes quand c’est possible car elles sont profondément enracinées mais il est très difficile d’en venir à bout, 5000 hectares ont dû être abandonnés.

La nature reprend ses droits

Le phénomène ne s’est pas encore généralisé mais s’étend de façon alarmante, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Argentine et en Chine, et surtout en Australie où les autorités considèrent que cette évolution deviendra un problème majeur d’ici trois ou quatre ans.

Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, une organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables comme l’Amarante, ce qui démontre qu’une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout à fait « possible ». Malgré ce que pouvait prétendre et affirmer les défenseurs des OGM.

Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l’agriculture : « Il suffit d’un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation. »

Cette mutation des plantes semble être une forme de défense naturelle face à une agression, comme quoi la nature a été fortement sous-estimée. En effet on découvre de plus en plus d’exemples où des plantes sauvages ont développé une forme de résistance au glyphosate. C’est comme si la terre développait des anti-corps et renforçait son système immunitaire contre toutes ces attaques chimiques. Un vrai bras de fer est entrain de naître, la nature n’a pas dit son dernier mot!.

Les agriculteurs envisagent sérieusement de revenir aux graines traditionnelles, d’autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et qu’à ce rythme la rentabilité risque fort d’être compromise.

Pourtant, en 2006, 100 millions d’hectares de plantes OGM ont été cultivés, dont 75% sont résistantes au glyphosate, un désherbant total.

Nourriture exceptionnelle datant de la nuit des temps, pour les générations futures

L’amarante est une nourriture ancienne. Et avec toutes ses qualités elle peut devenir un produit précieux pour bien des générations à venir.

On peut faire une poêlée de d‘amarante comme on fait une poêlée de Bette à cardes.

Ingrédients pour 4 personnes :
  • environ 1k d’amarantes diverses,
  • 1 oignon moyen,
  • un peu d’huile d’olive,
  • ail (2 gousses)
  • 1 bouquet de persil,
  • beurre,
  • sel, poivre.

Lavez et équeutez les amarantes. Faire chauffer un peu d’huile dans une sauteuse, y mettre l’oignon et ajouter les feuillages, puis l’ail et le persil. Couvrez d’un couvercle et laissez cuire doucement environ ¼ d’heure, en ajoutant éventuellement un peu d’eau .

Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France
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Commentaires (1)
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  • reze

    Bonjour
    Merci pour ces renseignements si précieux. Je me permet et vous encourage a cultiver cette plante si simple et qui peut remplacer certains légumes que l’industrie alimentaire nous donne dans la grande distribution. Monsanto/Bayer contrôle le marché de notre nourriture avec les OGM. Merci kokopelli-semence.fr
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