Les bienfaits de la curcumine

La curcumine, principe actif du curcuma,
est est une molécule issue du curcuma aux très nombreuses vertus,
offrant une aide précieuse dans le cas d’arthrose, de cancers ou de maladie d’Alzheimer.

Curcuma et curcumine

Le curcuma

curcumineLe curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée à rhizome, également connue sous le nom de « safran  des Indes« , qui contient de nombreuses molécules actives appelées curcuminoïdes, représentant environ 3 %  du poids de la racine de curcuma séchée. Ce rhizome  est réduit en poudre pour être utilisé comme épice et occupe une place de choix dans les cuisines iranienne, malaise, indienne, chinoise, polynésienne et thaïlandaise.
L’épice curcuma est très peu assimilée par le système digestif… surtout occidental !

Les principales molécules actives : les cucrcuminoïdes sont la curcumine (70-90%), la déméthoxycurcumine (15-20%) et la bisdéméthoxycurcumine (2-6%).

Le curcuma est une plante médicinale qui regorge de bienfaits, notamment par ses effets antioxydant, anti-infectieux, anti-inflammatoire et anticancer. Aussi, il joue un rôle très important dans la prévention et le soulagement de symptômes de certaines maladies, à savoir : les troubles gastro-intestinaux, les maladies dermatologiques, auto-immunes, neurologiques, ou encore, le diabète, le stress et la dépression. Dans la médecine ayurvédique, le curcuma est employé comme remède contre les rhumatismes, la toux et les sinusites.

La curcumine

curcumineLa curcumine est lune molécule active sous forme de pigment que l’on retrouve dans le curcuma et qui est responsable de sa couleur jaune orangé. C’est un fort anti-oxydant qui fait partie de la famille des polyphénols. Dans l’industrie alimentaire, la curcumine est un colorant naturel très important, il porte le code (E100) et remplace les colorants artificiels dans les moutardes, les fromages, les soupes, les céréales, les glaces et les yaourts. Mais ce n’est pas tout !

C’est un composé très intéressant qui est utilisé dans les préparations pharmaceutiques en raison de ses vertus thérapeutiques. En effet, il a été démontré que la curcumine influençait l’expression de plus de 700 gènes. Cependant, les actions de la curcumine sont limitées à cause de sa sensibilité à la lumière, aux conditions alcalines, aux traitements thermiques, aux enzymes, à l’oxygène, à l’acide ascorbique, ou encore, en raison de sa faible solubilité dans l’eau.

La curcumine est souvent très concentrée (env. 95 %) ; pour un résultat semblable en consommant du curcuma, il faudrait en consommer des doses difficilement conciliables avec un estomac occidental !
Toujours préférer la Curcumine extraite par eau et alcool pour éviter tous résidus de polluants éventuels.

Origine, habitat et culture du curcuma

Originaire d’Inde et du Sud-Est de l’Asie, l’utilisation du curcuma remonte à plus de 4600 ans.
Des écrits, dans l’un des plus vieux traités de médecine chinoise (2600 ans avant JC) : le PENTSAO de Sheng Nung, mentionnaient déjà l’utilisation du curcuma, comme traitement contre les douleurs articulaires.

Le mot curcuma, dérive du mot kartouma en Sanskrit, qui a ensuite donné kurkum en persan ancien, prononcé aujourd’hui kourkoum ou en arabe.
Le curcuma était utilisé comme épice, comme colorant alimentaire et teinture, mais aussi comme cosmétique et médicament. Cette épice était échangée lors de transactions commerciales, si bien qu’elle s’est rapidement retrouvée dans toute la péninsule arabique, au Proche et Moyen-Orient. C’est pourquoi on retrouve son utilisation aussi bien dans la médecine traditionnelle asiatique qu’arabe.

Le curcuma a toujours eu et a encore aujourd’hui une place de choix pour traiter de nombreuses maladies : contre les problèmes gastro-intestinaux (mauvaise digestion, dyspepsie…) et hépatiques, contre les rhumatismes et arthrites, comme anti-inflammatoire, pour soigner le rhume (mélangé à du lait chaud), comme antiasthmatique ou contre les bronchites et les allergies. On l’utilise aussi en décoction pour traiter les problèmes cutanés, les foulures et les entorses.

Cette épice est très présente dans les rites religieux chez les hindous. Elle est utilisée durant les mariages et les naissances car symbole de bonne augure. La poudre de curcuma est, aussi bien en Asie qu’en Afrique, une base pour de nombreux produits de beauté.

Le Curcuma est cultivé dans les régions tropicales et subtropicales, mais majoritairement en Inde et en Asie du Sud-est. Il pousse à des altitudes comprises entre 400 et 1000 mètres d’altitude. Cette plante demande un climat chaud, entre 30 et 35°C, humide, un sol argileux et bien drainé ou des limons fertiles, et un pH compris entre 5 et 7,5. Il pousse à mi ombre, sous les arbres. Six ou sept mois après la plantation, lorsque les feuilles et la tige ont séché, les rhizomes de curcuma sont prêts à être récoltés. Les rhizomes seront ensuite bouillis, séchés puis réduits en poudre.

curcumine

Il existe près de 80 espèces dans le genre curcuma, cependant la plus connue et la plus utilisée est la Curcuma Longa.

Curcuma Longa est une plante herbacée, vivace, rhizomateuse pouvant atteindre un mètre de haut. Elle appartient à la famille des Zingiberaceae.
Ses feuilles oblongues sont très longues, elles entourent l’inflorescence qui est constituée d’un épi pouvant mesurer une vingtaine de centimètres.
Les fleurs sont généralement blanches ou jaunes, et on retrouve une bractée au sommet de l’épi de couleur rose.
Les rhizomes de couleur brun-gris à l’extérieur, sont durs et écailleux, quant à l’intérieur il est de couleur jaune orangé.

Propriétés et bienfaits de la curcumine

Les usages ancestraux ont été confirmés par de nombreuses études cliniques. En règle générale, seul la curcumine a fait l’objet de recherches car c’est le principe actif de cette racine qui présente le plus d’effets bénéfiques pour la santé.

Activité anti-inflammatoire
Les premiers travaux réalisés dans les années 70 ont pu démontrer l’activité anti-inflammatoire chez le rat et la souris. La curcumine s’est dès lors révélée être efficace sur les inflammations aiguës et chroniques. D’autres essais réalisés sur des lapins ou encore chez l’homme ont permis d’affirmer que :
  • La curcumine présente une activité anti-inflammatoire au moins aussi importante que les corticoïdes avec une toxicité moindre.
  • La curcumine associée à un autre anti-inflammatoire (ex : famille des coxib, aspirine, phénylbutazone), permettrait d’en potentialiser l’effet et d’en diminuer les effets indésirables gastriques.

curcumineLa curcumine agit à différents niveaux de la cascade inflammatoire (inhibition de la phospholipase 2, de l’acide arachidonique, des COX2, de la lipooxygénase, les cytokines inflammatoires, TNF α et le facteur NF-κB…).

Grâce à son mécanisme d’action, le curcuma peut être utilisé comme anti inflammatoire dans de nombreuses pathologies : rhumatisme, asthme, athérosclérose, cancer, maladie autoimmune (la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Crohn, le psoriasis et la rectocolite hémorragique) …

La curcumine peut donc être une bonne alternative aux anti-inflammatoires (bonne efficacité et toxicité moindre), mais elle permet aussi d’agir en synergie avec un traitement médicamenteux anti-inflammatoire pour en potentialiser les effets et en diminuer les effets indésirables gastriques.

Activité anti-oxydante

Les extraits de curcuma permettent de diminuer, voire de supprimer, la production de l’oxyde nitrique qui est un agent pro-inflammatoire puissant. Ils permettent aussi de capter les radicaux libres (anions superoxydes, radicaux hydroxyles…), de protéger les cellules contre le stress oxydatif, de prolonger l’activité des enzymes anti-oxydantes : la superoxyde dismutase, la catalase, la glutathion peroxydase, mais aussi de réparer les dommages causés par les radiations sur les protéines.

Activité au niveau digestif et hépatique

Le curcuma s’est montré efficace sur les ulcères gastroduodénaux, ce dernier a favorisé la guérison des lésions et diminué la douleur. Sur les modèles animaux, on a pu observer une stimulation de la production du mucus gastrique favorisant ainsi sa cicatrisation et sa protection.

Le curcuma est efficace pour la réduction des gaz intestinaux et a un effet hépatoprotecteur.

Potentiel anti-cancéreux

Aujourd’hui, on sait que l’oxydation cellulaire et les phénomènes inflammatoires ont une part importante dans la genèse des cancers. Grâce à ses propriétés anti inflammatoires et anti oxydantes, la curcumine montrerait un effet inhibiteur sur la cancérogénèse de différents types de cancers (côlon, pancréas, foie, sang…) et à différents stades. Le curcuma agirait sur trois étapes clé de la carcinogénèse : l’initiation, l’angiogenèse et la croissance tumorale.

On a administré de la curcumine à des souris ayant des tumeurs cutanées ou des polypes cancéreux : il a été constaté une baisse du nombre et du volume des tumeurs. Différentes études ont montré que les extraits de curcuma permettraient d’induire l’apoptose (mort cellulaire programmée) chez les cellules cancéreuses. Certains cancers y répondent bien, mais d’autres sont encore réfractaires.

Arthrose du genoux
curcumine
Arthrose du genoux

Maladie articulaire la plus courante, l’arthrose touche près de 10 millions de Français dans l’Hexagone. Cela ne s’arrête pas là, d’ici à 2030, l’arthrose pourrait toucher plus de 22 % de la population. L’arthrose est donc un problème pour les plus de 65 ans et pourrait dans les années à venir devenir un problème national.

En raison de ses effets bénéfiques sur la santé, le curcuma a été évalué comme potentiellement intéressant et utile face aux problèmes articulaires. Chercheurs et scientifiques ont donc multiplié les études.

Alors que les problèmes d’arthrose se réveillent en cette période préhivernale, une récente méta-analyse menée par des chercheurs de l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Chengdu (Chine), réaffirme le potentiel bénéfice de la curcumine (principal principe actif du curcuma) dans l’accompagnement de l’arthrose du genou, notamment grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes déjà reconnues de longue date.

Ainsi, selon les données compilées de quinze études portant sur 1670 patients au total, la supplémentation en curcumine par voie orale serait plus efficace que le placebo et pas moins que l’usage d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l’ibuprofène, le diclofénac, etc.) pour réduire la douleur et atténuer la gêne fonctionnelle dans l’arthrose du genou.

Historique de la curcumine

Historiquement, la structure chimique de la curcumine a été décrite en 1910 par des chercheurs d’origine polonaise. Dès les années 70, deux scientifiques, Roughley et Whiting, déterminent la curcumine comme un constituant majeur du curcuma (Curcuma longa L.). Par la suite, diverses études tentent de cibler les potentiels bénéfices de ce principe actif sur l’organisme. Aujourd’hui, il existe près de 20 000 publications consacrées à la curcumine et à ses bienfaits.

Interactions de la curcumine avec d’autres principes actifs

La curcumine interagit également avec d’autres substances actives, dont voici les plus connues :
Ajout de pipérine :

La pipérine, cette molécule extraite de poivre est la plus connue et la plus utilisée pour augmenter la capacité d’absorption de la curcumine. C’est en réalité un inhibiteur d’enzymes chargées de la glucuronidation au niveau des intestins et du foie. Par ailleurs, une expérience a démontré la synergie positive qui existe entre ces deux composés. Leur co-administration a ainsi permis d’atténuer l’hypertension artérielle causée par un manque d’oxyde nitrique induite par L-NAME (N-Nitroarginine methyl ester).

curcumineCependant, de plus en plus de scientifiques semblent dubitatifs quant au fait qu’elle augmenterait la biodisponibilité de la curcumine. En effet. une équipe de recherche a démontré que la prise de 3g de curcumine pure associée à de la pipérine (24mg. ce qui est conséquent) ne permettait pas d’augmenter sa concentration.
Plus encore, la curcumine sous sa forme active (sa forme libre) ne serait ensuite plus détectée dans le sang…

Ceci associé au fait que la prise de pipérine est susceptible d’entraîner des problèmes d’absorption d’autres ingrédients indésirables dans notre alimentation. Par ailleurs, sa consommation peut poser de graves problèmes sur l’assimilation de certains médicaments. Il est alors conseillé de prendre des précautions avant consommation.

Aujourd’hui, la pipérine continue à avoir bonne presse auprès des consommateurs et la formule curcumine + pipérine est demandée. Scientifiquement, on ne conseillerait pourtant pas cette association, qui peut s’avérer dangereuse et semble inefficace.

Extrait de gingembre :

On peut relever aussi l’extrait de gingembre. Plantes issues de la même famille, le curcuma et le gingembre ont des profils similaires du point de vue de la valeur nutritionnelle. Ce qui explique leur synergie positive. Lors d’une étude, il a été découvert que la combinaison de leurs extraits avait permis de favoriser la cicatrisation des plaies, en usage local.

Huile de poisson/oméga 3 :

Enfin, on note l’huile de poisson. Cette dernière est d’ailleurs connue pour sa haute teneur en acide docosahexaéonique ou DHA (un oméga 3). Elle a pour effet d’optimiser l’action antiinflammatoire de l’extrait de curcuma. Leur association pourrait être bénéfique dans le traitement des cancers. À savoir, l’huile de krill est de loin la meilleure source d’oméga 3 de type EPA/DHA, en raison de leurs formes phospholipidiques. Une supplémentation peut s’avérer nécessaire pour soulager efficacement les douleurs articulaires par exemple. L’huile de krill a également la capacité de baisser le taux de protéine C réactive, un marquer direct de l’inflammation.

Curcumine : quelle est la posologie efficace ?

curcuminePour profiter pleinement des bienfaits de cette molécule, il faut compter une dose journalière d’environ 1000 mg, à répartir en fonction de la contenance des gélules. Pour une efficacité optimale et une meilleure absorption,, on conseille de consommer ce produit au cours des repas. En effet, pendant la digestion, avec la production de la bile, les nutriments liposolubles comme la curcumine sont mieux absorbés.

Dans le traitement de cancer, il faudra privilégier un dosage plus élevé, par exemple une dose de 3 à 6g par jour, administrée pendant 1 à 4 mois. Pour un usage sécurisé de ce complément alimentaire, il est prudent de prendre en compte l’avis d’un spécialiste avant tout traitement.

Curcumine : quels effets secondaires ?

Pris selon les doses prescrites par les thérapeutes et/ou mentionnées sur les notices, ce complément alimentaire ne présente aucun danger pour l’organisme. Nombreuses sont les études scientifiques qui s’accordent sur le fait qu’il ne provoque aucune toxicité significative, et ce même concernant un dosage pouvant aller jusqu’à 9g par jour.

Chez les personnes sensibles, de rares effets indésirables peuvent toutefois se produire : jaunissement des selles, diarrhées, migraines et flatulences. La curcumine peut interagir avec le fer en se liant avec ce dernier et ainsi réduire  son absorption. De ce fait, les personnes souffrant de carence en fer doivent le signaler à leur médecin.

Jean-Paul Thouny
Thérapeute énergéticien, formateur - Voiron (Isère) France

Principales sources

Compagnie des Sens : www.compagnie-des-sens.fr
• Dieti Natura : www.dieti-natura.com
• Green Ethnies : www.green-ethnies.com
• Panax Ginseng : www.panax-ginseng.fr
• Santé Science : www.santescience.fr
• Vidal : www.vidal.fr

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