Je n’avais pas besoin de çà…
Aujourd’hui j’ai envie de vous apporter ma réflexion au sujet d’une phrase que je capte très souvent « ondiquement« …
Cette phrase, vous l’avez pensée, dite, écrite… au moins une fois dans votre vie :
« Je n’avais pas besoin de ça…«
Vous voyez tout de suite des résonnances-exemples, n’est-ce pas ?
D’ailleurs, ce fut une des premières phrases surgies en mon esprit après l’avalanche. Depuis, je réponds : oh siiiiiiiiiiii, siiiiiiiiiiiiii, j’en avais tellement besoin pour avancer. Ce qui m’a cloué au lit m’a fait, me fait avancer. Autrement.
Je veux donc échanger avec vous, en partageant mon cheminement intérieur afin que vous puissiez, vous aussi, vous ouvrir à l’idée du bénéfice à stopper d’émettre une telle pensée. Si vous le voulez…
Quand on prononce cette phrase, on se fait du mal, ce qui est arrivé est arrivé, point. Elle pose un statut de victime qui entre en lutte contre ce qui est ou a été par le passé. De l’énergie gaspillée. Et si, au contraire, il ne pouvait rien nous arriver de mieux que ce qui arrive à chaque seconde dans notre vie ?
Nous n’avons qu’une interprétation et une vision limitées des tenants et aboutissants pour quoi que ce soit, pour qui que ce soit.
L’obstacle… une opportunité de croissance ?
Un événement ne se passe pas comme on l’aurait voulu, soit… et si c’était, finalement, un obstacle destiné à nous faire changer de chemin, pour une meilleure direction ? Qu’en savez-vous au moment où cela arrive ? Pouvez-vous me dire, oui j’en suis certain(e), c’est injuste ce qui se passe là dans ma vie… Réellement ? Détenez-vous la vérité panoramique autour de ce fait ?
Bien sûr que non, nous ne faisons qu’hypothéquer, imaginer et ruminer ensuite, ce qui nuit non seulement à l’instant présent, mais sape aussi nos forces. Au lieu d’avancer d’un pas ferme et assuré, nous nous mettons à boiter au rythme vibratoire de cette phrase, logée dans notre cerveau, comme un caillou dans la chaussure.
Par facilité, face à une issue non souhaitée, on sélectionne une, LA PLAINTE.
Notre plainte, car c’est notre Mental qui actionne ce choix et cela nous satisfait dans l’instant. C’est la faute à pas de chance, la faute du voisin, la faute à…
A croire que l’humain aime jouer avec des hypothèses, des suppositions, le tout arrosé de définitions, théories, principes, présomptions et j’en passe. Vous sentez-vous mieux après ? J’en doute… Et si on trouve un complice cela devient alors : « oh je n’avais pas besoin de ça surtout en ce moment« , suivi de : « oh oui, comme je vous comprends, vous n’avez vraiment pas de chance ! Comme je vous plains… » Et voilà la boucle est bouclée, la victime est bien enfermée dans son rond. Chacun va repartir en alimentant un piétinement ou une boiterie limitants. Il suffit pourtant, juste, d’enlever le caillou de la chaussure !
Le statut de victime
Le piège du statut de victime est un guêpier qui enferme dans un état de larve, dans un fragment d’interprétation alors que tout un éventail se déploie derrière.
L’élevage de larves donne ensuite des guêpes porteuses d’un dard avec un venin :
la plainte ! Leur venin se fabrique dans l’abdomen, où le nôtre se fabrique-t-il ? Dans notre deuxième cerveau bien sûr… qui a la fonction d’assimilation et d’élimination. Ai-je besoin de continuer de développer le parallèle ? Oui j’ai envie pour un jeu de mots : les mots de ventre !
Heureusement, la guêpe a aussi des antennes et transporte du pollen à répandre ! Voulez-vous faire partie de l’essaim des guêpes maçonnes ? Oui, oui ça existe ! Des bâtisseuses !
Le cérébral, le viscéral, doivent s’unir, fusionner en harmonie par la gestion de nos émotions. Pour que l’abdomen, notre deuxième cerveau agisse en optimal et en partenariat avec notre autre cerveau, il faut qu’il soit à la fois souple et ferme, grâce à une respiration calme. Voilà la clef organique ! Le retour au calme. Donc sortir du statut de la guêpe qui bourdonne dans tous les sens pour celui de la guêpe qui polonise.
Les possibilités sont illimitées quant au sens d’un événement dans notre vie… Pourquoi perdre du temps et de l’énergie dans des analyses sans fin ?
On ne peut pas tout comprendre, tout résoudre avec de l’intellect. Solution : se centrer dans le ressenti. Se concentrer sur la paix intérieure à retrouver.
Pourquoi ne pas choisir l’apaisement, par rapport à ce qui est arrivé ?
J’accepte ! Je me calme ! Je respire ! Je ne veux pas être le jouet de mon activité mentale ou de celle de la ruche ! Je ne suis pas mon mental ! Je suis libre de ce que je vais faire de ça ! Je ne sais pas et ne saurai jamais pourquoi c’est arrivé, par contre, je choisis d’en faire quelque chose de bénéfique dans ma vie, je remercie la vie de m’avoir montré une nouvelle voie, autre chose à expérimenter que ce que je voulais. Parce que la vie, l’univers, le divin, savent… ce qui me convient, ce qui peut nourrir mon âme. Il m’est impossible de savoir ce qui arrivera dans l’avenir, mais possible de faire de mon mieux à chaque minute présente pour illuminer l’à-venir. Pour l’instant je m’oriente vers mon équilibre intérieur, la paix, la stabilité, le non-bouleversement. Je décide de faire confiance à la Vie, je lui souris, car derrière, l’horizon est lumineux et panoramique.
Si on adopte l’idée que Tout a une raison, un but, un objectif, (même inconnus) alors ce statut de VICTIME disparaît au profit de celui d’être VIVANT une expérience formatrice, en guise de tremplin vers autre chose. Et même si pour l’heure, je ne comprends pas le pourquoi, si je ne sais de quoi est faite cette autre chose, j’y vais avec joie et confiance. Ce que je voulais n’était pas le chemin idéal pour mon évolution, et puis c’est tout ! Je me tourne donc avec gratitude vers d’autres possibilités en remerciant, le divin, le destin de m’avoir fait prendre un raccourci.
Le mental classe en bon ou mauvais ce qui nous arrive jusqu’à ce que l’on arrête de classifier ainsi. Le mental fonctionne sur des pensées qui ne sont que des mots, interchangeables à l’infini. Arrêter de juger ce qui est bon ou mauvais pour nous ou les autres, ouvre toutes les portes de la Paix et de l’évolution ! Vivre ce qui est à vivre avec le même sourire permet de ne pas se laisser leurrer, coincer par notre manipulation mentale !
Mode d’emploi proposé pour se défaire du piège :
Je ne rate rien, je ne réussis rien,
je ne fais pas d’erreurs,
je suis en constant apprentissage
ce que je fais n’est ni bien ni mal,
je fais de mon mieux,
je ne sais rien, je ne fais qu’interpréter,
alors que :
je suis libre, libre, libre
de tous mes choix !
Je n’ai pas le choix = voilà bien une deuxième phrase-entrave ! Une barrière que l’on se pose tout seul !
En réalité, quand on prononce cette phrase, la véritable pensée derrière est : oui j’ai le choix, j’ai tous les choix possibles, je pourrais opter pour telle ou telle solution, mais… j’ai peur des conséquences !
Je n’ai pas le choix = j’ai peur des conséquences !
Je n’avais pas besoin de ça = j’ai envie de me faire plaindre !
Rien d’autre derrière ces deux phrases… mais tout y est ! Facile donc d’y remédier ! Ôter la peur, ôter la plainte.
Se centrer, se recentrer, penser :
Tout ce qui m’arrive est destiné à me transformer, à me métamorphoser par l’ouverture de mon cœur. Lutter contre son rythme naturel de vie, voilà qui fatigue ! Plus de révolte, mais l’acceptation ! Merci à la vie qui m’a permis de prendre un raccourci vers quelque chose de bénéfique pour moi en m’évitant, ce que je croyais, moi, bénéfique. Je ne détiens pas la sagesse de la vie. La vie m’enseigne. Je ne suis pas la marionnette de mon mental, j’ai les ficelles dans mes mains et c’est moi qui décide de m’en servir pour avancer. En faisant le choix de m’incarner, j’ai mis en veille ma motivation première qui conditionne les événements de ma vie. Ce qui me paraît injuste, injustifiable ou illogique n’est que le résultat de mes pensées réduites et de mon amnésie lors de mon incarnation !
Douter de la vie, c’est douter de soi
Douter de la vie, c’est douter de soi, douter du divin. Le doute alourdit, alors que notre esprit n’aspire qu’à s’alléger pour son envol. La preuve, nous ne sommes pas en harmonie et en paix quand nous émettons ces deux phrases.
Il est temps de nous offrir la phrase-oiseau qui sort de sa cage, qui donne des ailes :
« Merci à la vie, c’est juste parfait, j’avais besoin de ça, pour avancer différemment. La vie ne doit pas absolument avoir un sens à chercher à l’extérieur mais c’est le sens qui doit être vécu… de l’intérieur ! Ainsi mon énergie ne sera pas gaspillée en s’écoulant extérieurement, mais me nourrira de l’intérieur pour favoriser le renouvellement de qui je suis. Je choisis le nectar de ma vie, c’est ce miel qui se nomme confiance en la vie, confiance en moi quoiqu’il arrive. C’est la matière première de mon bien-être, de mon bien-vivre, à la valeur énergétique incomparable. Je prends chaque épreuve comme un temps, une phase d’inspiration qui ouvrira une nouvelle voie, un temps nouveau d’expiration et non d’expiation. Respirer, c’est vivre. Vivre c’est respirer, c’est permettre au cœur de battre au rythme naturel de l’amour, de l’amour de la vie. Ouvrir son cœur est la mission de tous en fonction de nos réactions face aux expériences de vie. Un jour il sera tellement débloqué de tout ce qui l’entrave, qu’il rompra les dernières chaînes pour enfin battre au rythme de l’univers, uni vers tous, vers tout, vers le Tout. Pour voir et ressentir l’univers, il faut voir et ressentir au-delà de la terre, du matériel, j’ai cette chance grâce au leurre de mes entraves physiques. »
Petit théor-aime en conclusion
Je témoigne de la nature intelligente du Cosmos, tout y est organisé pour tendre vers l’équilibre, comme dans votre, vos corps. J’ai appris, compris à ma petite échelle individuelle, que je pouvais, peux et veux participer à cet équilibre, cela commence par ne pas me laisser déséquilibrer par quoi que ce soit. Une chance : par ma position allongée ou assise, continuellement attachée ou sanglée, je ne le puis, rires !!! Cela m’évite une préoccupation physique, et en fait, je ne ris qu’à moitié, c’est aussi une raison de ce choix de vie. Pour mieux me concentrer ailleurs.
Dans la ruche de l’humanité en devenir, il y a des rayons de cire pour entreposer le miel de nos paix retrouvées et de nos amours libres. Pour confectionner des bougies où la flamme de l’un éclairera et réchauffera l’autre.
Jean-Yves en mode butinage pour ramasser votre pollen au cœur de la fleur de vos âmes… A vous lire…
17.09.2016
Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Jean-Yves est ce que l’on appelle un « grand traumatisé », cloué sur son fauteuil. qui ne peut s’exprimer qu’avec un doigt sur un clavier, à l’aide d’une facilitatrice; ce que l’on appelle la « Communication Profonde Accompagnée ». Cela ne l’empêche nullement de visiter d’autres mondes, sur d’autres plans de conscience, sans quitter « physiquement » son fauteuil et de nous partager les enseignements reçus lors de ses explorations… Merci à toi Jean-Yves.
Voir les autres artices de cette série de messages : Qui es-tu ?, Que veux-tu ?, Que dis-tu ? …
Jean-Paul Thouny
Livre de Jean-Yves et Eliane Fayolle :
Le journal de bord de Jean-Yves – Autrement capable ÉSA Éditions, 2015
Moi Jean-Yves, je raconte dans ce livre une histoire : mon histoire retranscrite de ma chère maman, fidèle dame de compagnie, qui prend soin de moi depuis ma naissance et a doublé ses intuitions, est restée optimiste et confiante depuis mon accident. Oui, à l’intérieur de mon corps j’ai conservé mes facultés mentales, je peux toujours lire, voir, ressentir les événements. Mon histoire peut également être malheureusement la vôtre si par inadvertance votre ski s’enfonce dans une crevasse, si un bolide vous percute, si vous sombrez dans un état dit végétatif.
Je souhaite qu’il en soit de même pour tous mes amis emmurés dans leur silence, merci.