Danse libre Malkovsky et ADN
Émotions positives et activation de l'ADN
Émotions positives et activation de l’ADN
Prisonnière de la physique newtonnienne qui considère l’univers comme une mécanique, la médecine allopathique, mécaniste elle aussi, ne prend même pas en considération notre mental lorsqu’elle parle de la guérison. Il est pourtant prouvé qu’un tiers des guérisons médicales est dû à l’effet placebo (capacité du mental à changer l’état de notre santé).
Ce qu’on sait moins, en revanche, c’est qu’il existe aussi un effet nocebo : si les pensées positives ont beaucoup de pouvoir, les pensées négatives en ont elles aussi. Or, les psychologues nous disent que 70 p.cent des pensées de leurs patients sont négatives, autolimitantes et répétitives (je ne vais pas bien, je ne peux pas, ce n’est pas pour moi, je ne mérite pas cela, je n’ai pas assez d’argent, je suis nul(le), je suis bête, incapable, je suis moche, trop gros(se), trop maigre, etc. ) …
On pourrait penser qu’il suffit d’entretenir dans notre mental des pensées positives (de réussite, d’abondance, etc.) pour que tout aille bien dans nos vies. Le problème c’est qu’entretenir des pensées positives ne suffit pas pour que celles-ci se concrétisent dans la réalité. Dans ce processus, il y a en effet une pièce manquante sans l’intervention de laquelle la pensée positive reste inopérante. En fait, nous avons un conscient et un subconscient et, tandis que nous entretenons des pensées positives, nous oublions que c’est notre subconscient qui mène la danse puisqu’il contrôle 95 p.cent de notre organisme, tel un processeur, un programme bien plus puissant que le conscient. La première des choses à faire est donc de prendre conscience de ce subconscient et de trouver un moyen de changer le programme qu’il diffuse dans notre être à longueur de temps.
En plus des pensées qui traversent sans cesse notre mental, nous sommes aussi en proie à des émotions, générées par les événements que nous vivons, les relations que nous entretenons avec les autres. Elles sont reconnues comme des facteurs importants qui influent elles aussi sur notre état de santé. Là encore, les émotions positives contribuent au maintien d’une bonne santé tandis que les émotions négatives ont une responsabilité dans sa dégradation. Effectuer un travail sur ses émotions fait donc également partie d’une vraie politique de prévention santé.
Contrairement à l’Orient (médecine chinoise, taoïste, ayurvédique), l’Occident ne s’est mis que récemment à les prendre en compte dans l’évaluation de l’état de santé global. Les travaux d’Antonio Damasio, neurologue américain auteur des best-sellers L’erreur de Descartes : la raison des émotions, Paris Odile Jacob, 1995 et Spinoza avait raison : joie et tristesse, le cerveau des émotions, Paris, Odile Jacob, 2003, ont ouvert la voie à d’autres chercheurs qui ont, par exemple, mis en avant la capacité du corps à produire en quelques minutes de la sérotonine, efficace pour lutter contre la dépression, à partir de la stimulation d’émotions comme la joie. De son côté, le docteur en biologie Bruce Lipton, américain lui aussi, a fait avancer la connaissance sur l’ADN et ses relations avec la santé en promouvant l’idée que les gènes et l’ADN peuvent être manipulés par les pensées, les croyances et les émotions de la personne. Il a constaté qu’en exposant les cellules à un environnement sain, propice au développement de la dopamine, de l’ocytocine ou de la sérotonine, les cellules malades s’autorégénèrent. A contrario, en compilant 300 études réalisées sur 40 ans, l’American Psychological Association a confirmé en 2004 les liens existant entre le stress et l’affaiblissement du système immunitaire.
Que faire alors quand on est ainsi envahi en permanence par des pensées et émotions négatives qui génèrent un état d’angoisse, d’anxiété ou de dépression susceptible de se transformer en toutes sortes de pathologies ?
Vu la puissance du subconscient, il semble quasi impossible de lutter directement contre les pensées et les émotions négatives par le seul usage de la volonté. En revanche, se trouver dans une ambiance ou entreprendre une activité propice à générer des pensées et émotions positives et les cultiver paraît la bonne solution. De plus, c’est une solution qui requiert l’investissement de l’individu concerné, le rend responsable et cocréateur de sa santé.
La danse Malkovsky touche le subconscient et crée des pensées et des émotions positives
Puisque 95 p.cent de notre organisme sont sous la commande du subconscient, il est évident qu’il se manifeste à travers tous les gestes que nous faisons. C’est lui qui est responsable des mouvements étriqués, raides, brusques ou apathiques, voire parasites, que tout débutant réalise la plupart du temps quand il commence la pratique de la danse Malkovsky. Ces mouvements ne requièrent en effet que très peu de compétences purement physiques et les maladresses dans leur exécution proviennent uniquement du psychisme inconscient.
Le travail répété des mouvements naturels permet d’abord de prendre conscience de cette influence en soi du subconscient et de remplacer le puissant programme qui nous contrôle par un autre, épanouissant cette fois, puisqu’il permet de dépasser nos limitations et de défaire les blocages qui entravent nos gestes.
Ensuite, cette pratique (qui s’appuie sur la réalisation de mouvements simples, ludiques) fait jaillir l’énergie vitale dans le corps et rétablit sa libre circulation au sein de celui-ci. Cela a aussi pour effet de libérer la respiration, de détendre les muscles et d’évacuer le stress. Ces bienfaits sont déjà suffisants en eux-mêmes pour mettre fin au malaise ressenti quand des tensions musculaires (dos, épaules et cou), des crispations et des douleurs ont envahi le corps. Il se produit une vraie détente qui ne fait que précéder la création dans l’être d’un état vibratoire positif que l’on peut identifier comme étant de l’euphorie ou tout simplement de la joie : joie de jouer et de redonner vie à son enfant intérieur (les exercices proposés sont très ludiques et se transforment souvent en fous rires), joie d’être avec les autres, joie de ressentir son corps libéré, et, tout simplement, joie de vivre. Un tel état a la particularité de perdurer bien au-delà des moments de la pratique elle-même. Il imprègne profondément tout notre être au point de modifier notre façon de voir et d’aborder la vie.
Récemment, une amie danseuse libre qui exerce un métier extrêmement stressant avec de lourdes responsabilités m’a confié que, dans son entourage, on lui demande souvent comment elle fait pour assumer ses responsabilités et gérer tous les problèmes auxquels elle doit faire face avec l’équanimité dont elle fait preuve. Elle attribue à sa pratique de la danse le développement et l’installation en elle d’une force tranquille qui lui permet de gérer les difficultés avec détermination et détachement, sans être envahie par les émotions négatives que cela provoque chez la plupart.
En fait, une séance de danse Malkovsky offre à chacun l’opportunité de reconnecter sa propre énergie vitale interne à l’énergie de vie extérieure qui circule partout autour de lui. Le corps en mouvement interagit avec les forces mêmes qui animent la nature et c’est ce surcroît d’énergie affluant en lui qui provoque le sentiment d’euphorie ressenti. Peut-être éprouve-t-il aussi, en rétablissant sa relation Terre-Ciel, le sentiment de faire partie de l’univers et de s’ouvrir ainsi à autre chose que ce qui seul définit un individu dans notre société devenue matérialiste, c’est-à-dire la famille et la société.
Informer et activer son ADN
Sans doute peut-il sembler étrange d’évoquer l’ADN dans un sujet consacré aux pensées, aux émotions et à la danse. Nous allons voir qu’il n’en est rien.
A une époque où tous ses collègues s’occupaient principalement du développement du projet de séquençage du génome humain et essayaient de savoir comment les gènes contrôlent les cellules, le docteur en biologie Bruce Lipton a, lui, choisi une autre voie et, en travaillant dès 1976 sur la culture des cellules-souches, il a étudié l’influence de l’environnement sur l’expression de la cellule. Il lui est apparu que le destin des cellules est contrôlé d’abord et avant tout par l’environnement dans lequel elles se trouvent.
De son propre aveu, ce fut une révolution et même un viol de ce qu’il appelle le dogme central, pilier de la biomédecine d’aujourd’hui, selon lequel le flux de l’information en biologie va de l’ADN à l’ARN jusqu’à la protéine. Et comme, toujours selon ce dogme, notre corps est formé de protéines, qui sont elles-mêmes codées par l‘ADN, il en résulte que notre sort dans la vie est déterminé par les gènes que nous recevons dès notre conception. Vu sous cet angle, nous ne pouvons qu’être victimes de notre hérédité puisque nous ne choisissons pas nos gènes et que nous ne pouvons pas les changer. Le message de la science conventionnelle est donc que nous ne contrôlons pas notre vie et que nous pouvons toujours être victimes d’un mauvais gène.
Bruce Lipton pense que ce concept est totalement faux car il repose sur la physique newtonnienne s’exprimant dans la médecine.
Pour la physique quantique au contraire, qui s’intéresse aux particules, le fondement de l’univers n’est pas l’univers physique et mécanique mais une énergie invisible appelée champ. Elle affirme que c’est le champ qui contrôle la biologie. Einstein dit même que « le champ est l’âme qui gouverne l’action des particules ». Autrement dit, ce sont des forces invisibles qui donnent forme à la matière. En ce qui nous concerne, nous sommes certes des corps physiques mais nous baignons dans des champs magnétiques. Aussi, pour savoir pourquoi le corps est en bonne ou mauvaise santé, ce n’est pas seulement le corps qu’il faut comprendre mais aussi les forces invisibles qui le traversent, ce champ invisible que Max Planck a appelé la matrice. Étonnant, non ? C’est comme si, en définitive, la science n’avait rien fait d’autre, depuis quelques décennies, que d’introduire, réintroduire, enfin ! … un concept spirituel, celui des forces invisibles, dans le monde physique.
Non moins étonnant est le rapport que l’on peut établir entre la danse et la physique quantique. Participant, encore débutante, à mes premiers stages avec Malkovsky, je ne comprenais pas pourquoi il répétait sans cesse que ce que nous faisions avec lui (nos gestes, nos mouvements, nos pensées, nos émotions) influençait positivement les milliards de cellules de notre corps. Je ne comprenais pas à cette époque la relation qu’il pouvait y avoir entre le fait de faire rebondir une balle ou de la lancer en l’air, de tourner sur soi en dessinant des spirales, de tracer des courbes et des ellipses dans l’espace et les milliards de cellules qui constituent mon corps. Malkovsky avait, lui, saisi le rôle de la pensée, des émotions et de l’environnement sur l’être humain. Même si les probabilités qu’il ait connu la physique quantique à cette époque sont faibles, il devait savoir intuitivement que tous ces jeux servant de base au vocabulaire d’une danse, qu’il voulait libérée des codes de la danse classique permettent justement de se connecter à toutes les forces invisibles qui circulent dans la matrice, créent et animent les formes du vivant afin qu’elles puissent à nouveau influencer positivement nos cellules.
Par ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si les cellules du corps ont une forme circulaire et l’ADN une forme de double hélice. Ainsi, lorsqu’en dansant on dessine ces figures, elles génèrent ce que l’on appelle des ondes de forme et il se produit un phénomène de résonance entre les formes identiques présentes dans le corps (microcosme) et celles de l’univers (macrocosme). Une telle résonance met alors les deux univers en cohérence et harmonise toutes les composantes du microcosme qu’est le corps avec le macrocosme. C’est en effet en se reliant de cette façon aux forces qui structurent et animent le vivant que l’être humain se met sous les influences les plus positives, donc bénéfiques pour lui. Agissant comme un baume apaisant, elles contrebalancent en lui les influences négatives que le subconscient et l’environnement familial ou sociétal sont susceptibles d’exercer. On peut noter que plus il y a de danseurs qui dansent ensemble, plus le ressenti est fort pour chacun car toutes les énergies micro-vibratoires créent une synergie, en l’occurrence ici un champ positif.
Le biologiste français Etienne Guillé rappelle lui aussi qu’il existe une catégorie d’ADN qui n’est ni l’ADN structurel servant à créer les cellules des différents éléments du corps ni celui qui sert à les faire fonctionner. Pour la plupart des scientifiques, cet ADN est une énigme et ils ne savent pas à quoi il sert mais Etienne Guillé pense qu’il donne une ouverture prodigieuse vers les différentes facettes du champ des forces cosmiques, source inépuisable de forces vives. Il affirme que, lorsque le contact s’établit avec le champ, on observe un véritable retournement du mode de fonctionnement de l’être humain. Il décrit les séquences de cet ADN comme participant alors à un ballet (oui !…).
L’être humain a donc le choix : soit vivre dans l’inconscience, c’est-à-dire (subir) sous la double influence de son subconscient et de son environnement immédiat (lesquels, rappelons-le, souvent responsables de malaises et de stress) et risquer de se maintenir sous des influences perturbantes et nocives susceptibles d’endommager les autres ADN et d’engendrer des maladies, soit entrer en contact avec la matrice, ce champ constitué par les forces invisibles qui modèlent l’univers, et laisser constamment la vie entrer en lui.
La danse Malkovsvsky mérite d’être essayée car elle donne l’opportunité à la fois de reprogrammer son subconscient en agissant sur l’interface qu’est le corps et de se connecter au champ des forces cosmiques, inépuisable source de vie.
Pour en savoir plus :
La danse libre, sur les traces d’Isadora Duncan et de François Malkovsky
d’Anne-Marie Bruyant – Éditions Christian Rolland (2012)
L’Américaine Isadora Duncan (1877-1927) a révolutionné la danse du XXe siècle en rejetant radicalement le langage et la formation de la danse classique au profit d’une danse plus naturelle et spontanée. Bien que les plus grands danseurs et chorégraphes qui lui ont succédé aient reconnu son rôle majeur dans l’évolution de la danse, la voie qu’elle a ouverte a été désertée par tous ceux qui occupent le devant de la scène. Inspiré par la danseuse aux pieds nus, François Malkovski (1889-1982) fut le génial inventeur d’une pédagogie permettant au corps de retrouver et conserver sa liberté de mouvement afin d’exprimer les émotions humaines.
La danse libre a quitté la scène et ses spectacles, mais elle a intégré la vraie vie. Elle s’offre maintenant à quiconque ressent le désir de « danser sa vie », allumé par Isadora Duncan, pour vivre mieux et plus intensément. Cet ouvrage est né de la rencontre entre la pratique de la danse libre de l’auteur et les « Dialogues avec l’Ange » de Gitta Malash. S’est alors ouvert pour Anne-Marie Bruyant le chemin qui permet à l’âme de s’exprimer à travers le corps et à celui-ci d’écouter le chant du monde. Par ce livre, elle partage son expérience de la danse libre et propose au lecteur d’emprunter cette voie inspirante sur les traces d’Isadora Duncan et de François Malkovski.