Les plantes dépolluantes

Une fois encore dame nature vient au secours de l’humain avec les plantes dépolluantes…
La pollution fait partie intégrante de notre vie.
Mais saviez-vous que l’intérieur de nos maisons voire des bureaux est très pollué
suite à la présence importante de Composés Organiques Volatiles (COV),
parfois à des doses 100 fois supérieures à celle de l’air extérieur.

Ce sont des molécules issues des composants synthétiques des revêtements des sols, des revêtements muraux, meubles en laminé-collé mais également photocopieurs, encres, tout ce que l’on peut trouver dans un bureau moderne. L’intérieur de nos maisons également est rempli de polluants domestiques, comme les produits d’entretien (sauf si ceux-ci sont écologiques), les émanations de peintures, de vernis ou autres colles chimiques et revêtements de sol comme les moquettes.

Une association de consommateurs a relevé, dans sa dernière enquête sur huit moquettes, que cinq d’entre elles montraient que « le maximum d’émission de composés organiques volatiles relevé à 28 jours (était) de 3 200 μg/m3, soit une valeur très supérieure au seuil de confort de 200 μg/m3. N’oublions pas que nous passons entre 70 et 90 % de notre temps au sein de ces lieux (bureaux, appartements, maisons).

Les recherches de la NASA

Dans les années 70/80, lors de missions dans l’espace la NASA a identifié 107 produits composés de COV à l’intérieur de la cabine spatiale et s’est rendu compte que la pollution présente dans n’importe quel espace fermé pouvait présenter des problèmes relatifs à la santé.

Selon le professeur Bill Wolverton, chercheur travaillant pour la NASA, certaines plantes ornementales sont de véritables petites usines dépolluantes qui savent, aidées de leurs bactéries, digérer les poisons émis par les plastiques ou les produits chimiques (COV) donc de purifier l’air.

Pothos

En Allemagne également, un programme de recherche a été lancé en janvier 1998 par le Dr Reimher de l’Institut bavarois d’horticulture et d’agronomie afin de tenter d’établir l’effet que les plantes ont sur les gens qui passent beaucoup de temps dans un espace clos. Cette recherche porte de manière générale sur le bien-être, la santé et l’efficacité au travail. Elle démontre avant et après que toutes les personnes impliquées dans l’étude ont réagi de manière très positive dans un environnement ou les plantes sont très présentes. Mais pour quelles raisons les plantes possèdent-elles un tel impact sur les gens ? Les chercheurs avancent la théorie suivante : au cours des 2 millions d’années qui nous ont précédés les populations ont évolué dans des espaces ouverts, s’installant dans des zones de végétation. C’est pourquoi, au niveau de l’inconscient, la plante signifie peut-être toujours eau, nourriture et protection, soit des chances accrues de survie.

Stanley kays, D.S. Yang et S.V. Pennisi, tous trois travaillant à l’université de Géorgie ont testé, pour notre plus grand bien, une trentaine de plantes ornementales, afin d’identifier celles qui pourraient être les plus efficaces pour dépolluer l’air que nous respirons. Nous découvrirons plus tard dans cet article les plantes dépolluantes qui ont cette faculté.

Les effets des COV sur la santé

Ils peuvent être variables selon leur concentration dans l’air, les durées d’exposition et les combinaisons entre les produits.

Mais on peut retrouver les troubles suivants :
  • irritation des yeux ou de la gorge
  • allergies
  • maux de têtes
  • crises d’asthme
  • urticaire
  • nausée
  • fatigue

Certains solvants peuvent même entraîner, des perturbations du système nerveux, du système immunitaire et générer des problèmes de reproduction. Le benzène ou le benzopyrène ont quant à eux un effet cancérigène démontré.

Les effets des COV sur l’environnement contribuent à la formation d’ozone sous l’effet du soleil, gaz très agressifs pour les organismes vivants, pouvant entraîner des insuffisances respiratoires, irritations nez et gorge. Les végétaux sont eux aussi touché par ce gaz émis qui provoque une baisse du rendement agricole.

Les COV, quels sont ils ?

Les principaux polluants

Formaldéhyde (classé parmi les sept polluants hautement prioritaires*)
Le formaldéhyde (ou formol en solution aqueuse) est présent dans de nombreux produits que l’on retrouve dans nos maisons comme les meubles, armoires et matériaux de construction, les produits de consommation (peintures, papiers peints, carton, détergents, assouplissants, colles, adhésifs, vernis, nettoyants, produits cosmétiques), certains tissus infroissables et la cigarette
. En juin 2004, le formaldéhyde a été classé comme « cancérigène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de « l’Organisation mondiale de la santé » (OMS). Jusqu’alors, il n’était considéré que comme « cancérigène probable ». Il est à l’origine de cancers de la cavité buccale, des fosses nasales, des sinus, et son implication dans les leucémies est jugée quasi certaine.

Toluène (classé parmi les douze polluants très prioritaires*)
Le toluène, également appelé méthylbenzène ou phénylméthane est un liquide transparent, insoluble dans l’eau et possédant une odeur caractéristique rappelant celle du dissolvant pour peinture. Il sert à la fabrication de produits chimiques, d’explosifs, de teintures, de solvant, de pesticide et de produits cosmétiques.

Il est nocif par inhalation et ingestion. Ses vapeurs peuvent causer des maux de tête, des nausées, des vertiges, de la somnolence, de la confusion et de l’incoordination. Il peut provoquer de l’irritation cutanée et oculaire, ainsi qu’une fragilisation capillaire.

Xylène
Le xylène est produit à partir du pétrole dans l’industrie pétrochimique. En terme de volume, c’est l’un des 30 composés chimiques les plus produits. Il est utilisé comme solvant, ainsi que par les industries de l’impression, du caoutchouc et du cuir. Le xylène a un effet nocif sur le cerveau. Des niveaux d’expositions élevés pour des périodes même courtes peuvent entraîner des maux de tête, un défaut de coordination des muscles, des vertiges, la confusion et des pertes du sens de l’équilibre.

Benzène 
(classé parmi les sept polluants hautement prioritaires*)
Principalement rencontré dans les colles, les encres, les plastiques et la cigarette, le benzène est un constituant naturel du pétrole brut.
Classée cancérigène par l’Union européenne, l’inhalation de benzène peut occasionner des somnolences, des vertiges, une accélération du rythme cardiaque, des maux de tête, des tremblements, la confusion ou la perte de connaissance.

Monoxyde de carbone      
(classé parmi les douze polluants très prioritaires*)
Incolore et inodore, il est présent dans nos foyers du fait de la mauvaise évacuation des produits de combustion, de l’absence de ventilation des pièces, du défaut d’entretien des appareils de chauffage, de production d’eau chaude et appareils ménagers.
Maux de tête et nausées sont les premiers symptômes d’une faible exposition au monoxyde de carbone. Des étourdissements, somnolence, vomissements et baisse des réflexes voire une perte de connaissance surviendront à plus forte exposition.

Trichloréthylène
Le trichloréthylène est un solvant, et contrairement à la plupart des solvants, il est peu inflammable. Il a beaucoup été utilisé pour le dégraissage de pièces métalliques, le nettoyage à sec de vêtements et l’extraction de produits organiques. Le trichloréthylène a été classé « carcinogène probable » par l’International Agency for Research on Cancer (IARC).

Dioxyde d’azote
Polluants bien connus de l’automobile et de l’industrie, les oxydes d’azote (NOx), issus des processus de combustion, sont aussi présents dans la maison : cuisines équipées au gaz et mal ventilées, fumées de tabac, chauffe-eau, etc.

*Hiérarchisation des polluants par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur

Une fois encore dame nature vient au secours de l’humain

Ça fonctionne comment ?
En fait, une plante utilise habituellement la lumière pour fabriquer le carbone organique dont elle a besoin pour se développer. C’est le processus de la photosynthèse. Mais on trouve dans l’air des composés organiques volatils, qui contiennent du carbone organique. La plante peut donc se servir directement de cette matière, en filtrant l’air. Or, ce sont ces mêmes particules qui empoisonnent notre environnement. En allant puiser ce carbone directement dans l’air, la plante joue donc un rôle de dépollution. La recherche continue d’ailleurs d’explorer ce domaine, grâce au projet français Phyt’air mené en collaboration par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et la Faculté de Pharmacie de Lille, pour sélectionner des plantes véritablement dépolluantes.

Quelles plantes dépolluantes utiliser, et comment ?
Ce qu’il faut avant tout savoir, c’est que chaque plante ayant des capacités différentes à filtrer les éléments polluants, il ne faut pas hésiter à les associer pour obtenir de meilleurs résultats ! Il faut donc faire appel à plusieurs de « ces demoiselles vertes ». Il est conseillé de placer une plante tous les 10 m2. Si vous manquez de place, privilégiez, la cuisine, le salon et la salle de bain. Ne pas oublier de dépoussiérer régulièrement les feuilles, l’absorption des polluants se faisant par la surface.

Plantes dépolluantes

Aglaonéma
Originaire des forêts humides d’Asie du Sud Est, aime l’ombre et un arrosage modéré.
Effets dépolluants : Benzène et Formaldhéhyde.
Où : Bureau, séjour, salle de bain.

Aloés
Originaire d’Afrique et de Madagascar, arrosage modéré et besoin de lumière.
Effets dépolluants : Formaldhéhyde.
Où : Bureau, séjour.

Anthurium
Originaire des forêts du Guatemala et du Costa Rica, l’Anthurium apprécie les atmosphères chaudes et humides.
Effets dépolluants : Formaldhéhyde.
Où : Cuisine, salle de bain.

Azalée

Azalée
Originaire des forêts subtropicales et humides de l’Himalaya, de l’Inde et de la Chine où la température est modérée.
Effets dépolluants : Amoniac, Monoxyde de carbone, xylène.
Où : Cuisine, salle de bain.

Cactus
Originaire d’Amérique Centrale et du sud, dans un climat semi-aride.
Effets dépolluants : Ondes électromagnétiques.
Où : bureau, cuisine, salle de bain.

Chlorophytum (ou plantes araignée)
Originaire des forêts tropicales d’Afrique du Sud.
Effets dépolluants : Benzène, Formaldhéhyde, Monoxyde de carbone, Toluène, xylène.
Où : cuisine, salle de bain.

Chrysanthème
Originaire de Chine, du Japon et de Russie, apprécie les climats tempérés.
Effets dépolluants : Amoniac, Benzène, Formaldhéhyde, Monoxyde de carbone.
Où : bureau, séjour.

Crassula ou arbre de Jade
Originaire d’Afrique du Sud, climat semi-aride caractérisé par de larges amplitudes thermiques.
Effets dépolluants : Ondes électromagnétiques.
Où : bureau, cuisine, séjour.

Croton
Originaire des forêts équatoriales d’Asie et des îles du Pacifique, le Croton apprécie les atmosphères chaudes et humides.
Effets dépolluants : Formaldhéhyde, monoxyde de carbone.
Où : cuisine, salle de bain.

Cyclamen
Originaire du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient, le Cyclamen apprécie les climats relativement secs et ensoleillés. Lumière et arrosage modérés.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, monoxyde de carbone, xylène.
Où : chambre, séjour.

Dracaena Marginata

Dracaena Fragrans
Originaire d’Afrique centrale ou d’Océanie, le Dracaena Fragrans apprécie les atmosphères chaudes, humides et ombragées. Peu de lumière et arrosage modéré.
Effets dépolluants : formaldhéhyde,
Où : chambre.

Dracaena Janet Craig
Originaire de Madagascar et de l’Afrique tropicale, le Dracaena « Janet Craig » apprécie les atmosphères chaudes, humides et ombragées.
Effets dépolluants : Benzène, formaldhéhyde, Monoxyde de carbone, trichloréthylène, xylène.
Où : cuisine, salle de bain.

Dracaena Marginata
Originaire de Madagascar, le Dracaena Marginata apprécie les atmosphères chaudes, humides et ombragées.
Effets dépolluants : Benzène, formaldhéhyde, Monoxyde de carbone, trichloréthylène, toluène, xylène
Où : bureau, chambre, séjour.

Dracaena Warneckii
Originaire de Madagascar et de l’Afrique tropicale, le Dracaena Warneckii apprécie les atmosphères chaudes, humides et ombragées.
Effets dépolluants : Benzène, formaldhéhyde, monoxyde de carbone, trichloréthylène, toluène, xylène.
Où : séjour.

Ficus benjamina
Originaire de l’Inde, c’est un véritable arbuste touffu qui apprécie les climats chauds et ensoleillés.
Effets dépolluants : Amoniac, formaldhéhyde, xylène.
Où : bureau, séjour.

Ficus elastica ou Caoutchouc
Originaire des climats tropicaux d’Asie et dInde.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, monoxyde de carbone.
Où : bureau, séjour.

Gerbera Jamesonii

Gerbera Jamesonii
Originaire d’Afrique australe.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, trichloréthylène, toluène.
Où : bureau, chambre, cuisine, séjour, salle de bain.

Fougère de Boston
Cette fougère est originaire de régions tropicales et subtropicales et croît à l’ombre des arbres.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, monoxyde de carbone, toluène, xylène.
Où : chambre, salle de bain.

Kentia
Originaire de l’île de Lord Howe à 1000 km au sud est de l’Australie d’où il tire son nom botanique.
Effets dépolluants : benzène.
Où : séjour.

Lierre
Le lierre est une des rares plantes de notre sélection originaire d’Europe et des climats tempéré ou méditerranéen.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, trichloréthylène.
Où : bureau, chambre, cuisine, séjour, salle de bain.

Orchidée papillon
Originaire d’Asie et d’Océanie où les climats sont chauds et humides.
Effets dépolluants : monoxyde de carbone.
Où : séjour.

Palmier
Originaire des forêts d’Amérique centrale et plus particulièrement des sous-bois ombragés, chauds et humides.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, monoxyde de carbone, xylène
Où : bureau, chambre, séjour

Philodendron Scandens

Philodendron Scandens
Originaire des forêts tropicales d’Amérique du sud et plus particulièrement des sous-bois ombragés, chauds et humides.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, pentachlorophénol.
Où : bureau, cuisine, séjour, salle de bain.

Philodendron Selloum
Originaire des forêts tropicales d’Amérique du sud et plus particulièrement des sous-bois ombragés, chauds et humides.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, pentachlorophénol.
Où : bureau, chambre, cuisine, séjour, salle de bain.

Pothos
Originaire des forêts équatoriales d’Asie du sud-est et de Chine et notamment de sous-bois ombragés.
Effets dépolluants : benzène, formaldhéhyde, monoxyde de carbone, toluène.
Où : bureau, cuisine, séjour, salle de bain.

Phoenix Roebelenii
Originaire des déserts d’Afrique du Nord et du Pakistan.
Effets dépolluants : formaldhéhyde, xylène.
Où : séjour.

Rhapis
Originaire Chine du Sud et d’Asie, le Rhapis se développe à l’état naturel dans des sous-bois très humides et ombragés.
Effets dépolluants : amoniac, formaldhéhyde, xylène.
Où : cuisine.

Sansevieria Trifasciata

Sansevieria
Originaire des régions arides d’Afrique où le climat est tropical et sec, la Sansevière est habituée à la sécheresse.
Effets dépolluants : benzène, formaldhéhyde, trichloréthylène, toluène, xylène.
Où : bureau, chambre, cuisine, séjour, salle de bain.

Schefflera
Originaire d’Australie et d’Asie.
Effets dépolluants : benzène, monoxyde de carbone, xylène.
Où : bureau, cuisine, séjour, salle de bain.

Spathiphyllum ou Fleur de lune
Originaire des forêts équatoriales humides d’Amérique du sud et plus particulièrement de Colombie.
Effets dépolluants : amoniac, benzène, formaldhéhyde, trichloréthylène, toluène, xylène.
Où : bureau, chambre, cuisine, séjour, salle de bain.

Syngonium
Originaire des forêts tropicales humides du Mexique et d’Amérique centrale.
Effets dépolluants : xylène.
Où : bureau.

Le saviez-vous ?

En dehors des composés organiques volatiles, il existe un autre type de pollution à l’intérieur de la maison : les ondes électromagnétiques. Les cactées, que l’on place généralement à côté des téléviseurs, ordinateurs et routeurs (box), seraient un bon remède contre ce phénomène, en tant que plantes dépolluantes d’ondes nocives.

Jackie Thouny
Conseillère en loisirs culinaires, Voiron (Isère) France

Plantes dépolluantes d'intérieur

Principales sources

• Gamm Vert : www.gammvert.fr
• Jardinage – Le Monde : www.jardinage.lemonde.fr
• Jardiner Malin : www.jardiner-malin.fr
• Rustica : www.rustica.fr
• Wikipédia : www.wikipedia.org

Vous pouvez reproduire librement cet article et le retransmettre, si vous ne le modifiez pas et citez la source : www.energie-sante.net
Si vous aussi, souhaitez vous exprimer et être présent sur Energie-Santé, Contactez-nous
Ajouter un mot-clefcovélectromagnétiqueondesplantes dépolluantespollutionproduits chimiques
Commentaires (0)
Ajouter un Commentaire