Un ensemble de 23 hectares avec prairie, bois, ruisseau et jardin.
Peut-on dire que chaque jardin exprime un secret ?
Toutes ces questions s’entraînent les unes les autres et nous font déborder dans des lieux qui ne sont plus seulement potagers ou vergers, mais bien secrets de vie et plaisirs difficiles à transmettre, question d’expériences qu’aucune parole ne peut combler. Le secret est incommunicable et pourtant l’immense plaisir qu’il nous donne est lié à l’envie de le partager Comment dire ce qui se passe entre un jardinier et son jardin, qu’accepte-t-on de voir et d’entendre quand un jardinier parle de son jardin ?
Le jardin : point de rencontre avec les Intelligences de la Nature
Un jardin est d’abord une réorganisation de l’ordre naturel par la volonté humaine. Dans un jardin, l’humain s’exprime par l’envie de quelque chose de précis (fruits, légumes, arbres, fleurs) de façon très sélective (ces légumes et pas les autres) pour remplir une finalité qui lui est propre (un potager à l’image du jardinier).
Dans un jardin, l’intention humaine façonne l’environnement. Le jardin n’apparaît pas de lui-même, ex–abrupto, par le seul jeu de la coïncidence. La nature ne fait pas de jardin, mais l’ordre, l’organisation, la structure du jardin sont absolument liés à la présence humaine et à l’expression de son désir.
Il paraît naturel à beaucoup d’entre nous de décider de tout dans le jardin. Pourtant, si ce propos peut identifier l’attitude de très nombreux jardiniers, il existe dans le monde des îlots de gens qui par un curieux mélange de circonstances, sensibilités différentes, rencontres et autres farces du ciel, ont développé des dynamiques originales pour bâtir une nouvelle relation à leur jardin donc à la nature. L’un des exemples les plus connus se situe dans le nord de l’Écosse – le Jardin de Findhorn – créé dans les années 60 et toujours bien vivant.
Le Jardin de Findhorn
Les succès de Findhorn demeurent pour tous, la preuve évidente et visible que l’impossible est toujours possible, que la magie est encore vivante et qu’elle se porte bien. Cependant, Findhorn reste pour la plupart des gens un lieu éloigné pour des visions d’ailleurs. Il s’y passe des choses « bizarres » que l’on accepte parce qu’elles se manifestent sans doute du fait d’un clin d’œil farceur de la réalité. Nous demandons des miracles auxquels nous n’osons pas croire quand ils se manifestent et deviennent ordinaires.
Les gens oublient cependant que les fondateurs de Findhorn ne furent pas les premiers à établir un partenariat cocréatif avec les mondes invisibles. Le grand botaniste George Washington Carver a lui aussi affirmé avoir parlé avec les intelligences de la nature toute sa vie, obtenant d’elles les informations qu’il allait utiliser plus tard pour développer de façon concrète l’usage de la modeste cacahuète. Et il y en eut d’autres, beaucoup d’autres. En fait, dans toutes les cultures et tous les pays, les légendes abondent dans la description de fées et d’anges en train de guider et d’aider l’humanité pour son évolution. Loin d’être un événement isolé, la vraie magie de Findhorn, c’est la chance offerte à l’humanité de coopérer directement avec les intelligences de la nature.
Perelandra
Le jardin de Perelandra est devenu un « Centre de Recherche sur la Nature », un laboratoire à ciel ouvert dédié à la découverte des lois de la nature ainsi que des principes et dynamiques qui sous-tendent la relation cocréative entre l‘humanité et la nature.
Machaelle Small Wright
Quand on la rencontre, on voit une femme qui a les pieds sur terre, une dame pas du tout fofolle, très éloignée des archétypes « spirituels ». Sa peau, son allure plutôt décontractée, sont les signes évidents d’une personne qui passe énormément de temps dehors et que le travail physique n‘effraie pas. Son enthousiasme est contagieux et son discours aussi terreux que le sol qu’elle travaille. Elle se voit comme un technicien de recherche et un interprète en information, pas comme un médium en train de canaliser des messages de l’au-delà. Métaphysique et occulte sont des mots qui l’ennuient, aussi elle ne les utilise pas. Elle préfère d’autres moyens pour démystifier ce qu’elle fait.
Les intelligences de la nature
« Je n’ai aucun don particulier. Tout ce que j’ai, c’est du courage. Si je dois transmettre à autrui ce que j’ai appris, j’ai besoin de savoir de quoi je parle. J’accepte cette responsabilité faire ce que je fais bien. » dit-elle. La star de son travail, c’est le jardin, point focal dans son étude de ce qu’elle présente comme la réalité vibratoire derrière la forme. Appelé jardin d’énergie, elle dit qu’il est le résultat d’un processus cocréatif entre les intelligences de la nature et elle. Pour elle, les intelligences de la nature sont une réalité qu’elle a appris à explorer à Perelandra.
Bien sûr, la sensibilité de Machaelle Small Wright est devenue très aiguisée mais c’est une capacité que nous pouvons développer assez facilement même si nous doutons d’en disposer d’emblée. Pour elle, le partenariat est bien compris quand les rôles de chacun sont correctement perçus et vécus. Le jardin, quel qu’il soit, reste avant tout le résultat du désir de l’homme auquel la nature répond en lui indiquant les éléments qui feront de ce jardin un lieu d’équilibre, de force et de stabilité en harmonie avec le reste de la création. On passe ainsi d’une relation de dominance humaine à un partenariat équilibré entre le pouvoir créatif de l’homme et la loi de l’équilibre dont la nature est le garant.
Cette communication est ouverte à tous
Les enjeux sont multiples. Comme dit Machaelle, il faut du courage pour se lancer dans l’aventure car le plus délicat est d’accepter de laisser de côté ce que nous croyons avoir, ce que nous tenons pour acquis. Enlever de sa tête l’idée de mauvaise herbe ou d’insectes envahis sœurs ou de nuisibles, avoir confiance dans les rythmes de la nature, savoir attendre quand c’est nécessaire et accepter d’agir quand le moment est venu, sont des modes de fonctionnement qui ne sont pas automatiques.
Ma rencontre avec Michaelle Small Wright
Quand j’ai rencontré Machaelle Wright, elle me dit « Dans le jardin de Perelandra, cela fait quinze ans que je ne prends aucune décision seule. ». Sur le coup, je fus surpris, surtout qu’elle est du genre à savoir ce qu’elle veut. Et en y regardant de plus près, j’ai compris qu’elle écoutait toutes ses intuitions, toutes les idées qui lui venaient et elle les proposait à la nature pour en vérifier l’adéquation à la dynamique générale de son jardin, au timing de la nature, au besoin d’équilibre. Ensuite, elle les mettait en œuvre quand son partenaire – la nature et elle étaient d’accord. Quelle leçon !
Machaelle Small Wright nous propose ce défi « Vous êtes le créateur de votre jardin, même si vous vivez dans un appartement. li vous revient de poser vos propres questions et d’agir avec les réponses que vous recevez. Ne craignez pas de faire des erreurs. Considérez ce que faire votre jardin vous enseigne et appliquez-le à votre vie. ».
Pour en savoir plus :
de Machaelle Small Wright – Éditions Co-Créatives
Tome 1 – Guide complet du jardinage avec les Intelligences de la Nature
Voilà un livre que tout jardinier désireux de travailler en partenariat conscient avec les intelligences de la nature va aimer lire. Résultat des années d’expérience de Machaelle Small Wright, ce livre donne tout ce qui permet de revisiter pratiquement le jardinage biologique traditionnel et développer une autre relation à notre environnement et à la nature. C’est aussi un livre de joie de vivre.
Jalonné de transcriptions de communications directes venant des différentes intelligence de la nature, ce texte nous relie à la loi universelle de la nature et à une sagesse cosmique applicable non seulement aux jardins traditionnels développés dans le sol, mais aussi à tout « jardin » relevant de l’expérience de vie.
de Machaelle Small Wright – Éditions Co-Créatives
Tome 2 – Processus énergétiques co-créatifs pour le jardinage, l’agriculture et la vie
Le tome 2 nous fait progresser dans la relation co-créative avec la Nature décrite dans la tome 1. Et quelle avancée ! L’équilibre et la santé d’un jardin, et par extension de toute forme naturelle, ne dépendent pas seulement de la nature du fertilisant dont on le nourrit, mais aussi de la mise en équilibre de son énergie et de sa vitalité. Ce livre nous fait rencontrer ce que nous ne voyons pas : les principes d’énergie.
Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez utiliser ces informations pour vos autres « jardins » : votre maison, votre travail… qui eux aussi répondent aux mêmes besoins et aux mêmes lois. Le partenariat co-créatif peut s’appliquer à tous les jardins de nos vies.
Chacun de ces deux livres nous donne des outils très spécifiques mais ils se complètent totalement. Le travail co-créatif des processus environnementaux ne peut être dissocié de celui réalisé par les processus énergétiques, les deux dimensions sont nécessaires à la qualité de ce partenariat.