Eczéma : quel lien avec la symbolique psychologique et émotionnelle ?

L’eczéma, appelé également dermatite atopique, est une inflamation
chronique non contagieuse des cellules de la peau.
Il est souvent le reflet non exprimé d’une hypersensibilité
à fleur de peau, expression d’émotions, de stress, de peurs…

Non seulement notre enveloppe corporelle, la peau est une barrière entre notre être intérieur et les autres. Si la peau fait office de rempart dans nos rapports avec le monde extérieur, elle peut réagir violemment lors d’une poussée d’eczéma, en cas de stress, de conflit, de séparation, de changement ou de choc émotionnel. Organe du toucher, l’épiderme a son langage émotionnel et les maladies cutanées en font partie, aussi bien l’eczéma que l’acné, l’urticaire, le psoriasis ou le zona.

L’eczéma se manifeste par une affection inflammatoire de la peau, surmontée de zones rouges bien délimitées sur certaines zones de la peau, quelquefois accompagnées de boutons, de petites vésicules ou d’un assèchement de la peau. Il peut apparaître et se développer autant chez le nourrisson, que l’enfant ou l’adulte, généralement chez les sujets hypersensibles.

Pourquoi y a-t-il un lien entre peau et émotions ?

L’explication est biologique : d’après Catherine Oliveres-Ghouti, dermatologue sur Paris, les relations entre peau et cerveau sont intrinsèquement liées dès le stade embryonnaire du développement de l’enfant dans le ventre de la mère. En effet, la partie externe de l’oeuf appelée l’ectoderme forme 3 organes : les yeux, la peau et le cerveau, d’où la connexion entre les émotions et l’épiderme.

Physiologiquement, la peau d’une personne ayant de l’eczéma est plus perméable aux agents irritants et aux agressions. La même analogie peut être faite sur le plan psychologique, entre hypersensibilité cutanée et émotionnelle. L’hypersensibilité ne signifie en rien que les personnes sont plus fragiles ou moins résistantes. Toutefois, les stimuli extérieurs, le langage non verbal, les situations de malaise et d’inconfort social peuvent se traduire par une hyperéactivité cutanée et donc des poussées d’eczéma.

Le stress, le cercle sans fin de l’eczéma

Le stress est un terme général qui englobe à la fois des signes physiques (augmentation de la fréquence cardiaque, transpiration, bouche sèche…) et des émotions différentes comme l’anxiété, l’humeur maussade, la dépression, et même la panique, émotions qui donnent un sentiment global de négativité. Il peut se manifester de diverses façons, en dépit de votre volonté, pour se diffuser dans tous les aspects de votre vie. Le stress vous affecte sur le plan mental et affectif, mais il vous affecte aussi physiquement.

Aujourd’hui, on sait que la population mondiale est stressée entre la pression au travail, les études, les soucis familiaux, la crise sanitaire du Covid-19, les guerres… Le stress a un retentissement physique sur un grand nombre d’entre nous : maux de dos, troubles alimentaires et digestifs, perturbations hormonales…

Pour les personnes sujettes à l’eczéma, le stress peut être un élément déclencheur d’une poussée, avec démangeaisons et irritations, ce qui va entraîner une baisse de l’estime de soi et un inconfort permanent. L’origine du stress peut être plurielle : décès, divorce, rupture, isolement, perte d’emploi, de repères ou remise en question.

Des événements plus anodins peuvent provoquer une poussée comme la perte d’un doudou pour un enfant, un accrochage banal en voiture, un conflit… L’ampleur de la poussée d’eczéma n’est en rien proportionnelle à la gravité de l’événement mais au ressenti et à l’impact qu’il a sur le psychisme.

La peau a une réaction de défense pour se protéger contre un élément perçu comme agressif ou perturbant d’un point de vue émotionnel. Cette manifestation inflammatoire a un retentissement psychique, qui peut aggraver le stress ou une dépression. La personne atteinte d’eczéma se sent prise dans une spirale : plus elle stresse, plus elle a de l’eczéma, ce qui engendre plus de stress et ainsi de suite…

Ce que l’eczéma dit de vous et le décodage biologique

Avec une symbolique double, les maladies de peau mettent en exergue un paradoxe entre la personne que l’on donne à voir et celle qu’elle est vraiment dans son for intérieur :
  • Les difficultés relationnelles avec les autres qui engendrent une nécessité de se protéger.
  • Un dilemme intérieur avec un besoin de reconnaissance et l’envie de plaire.

Bien sûr, cette approche très personnelle nécessite une réelle introspection qui ne doit pas être perçu comme un message de culpabilisation. Au contraire, il est préférable de la voir comme outil menant vers la libération émotionnelle. Cette dernière peut participer grandement au processus de guérison, pour apprendre au corps à réagir autrement qu’avec l’eczéma, en guise de bouclier.

Selon les zones du corps, l’eczéma peut nous donner des indices sur notre ressenti plus profond : la peur du rejet ou de l’abandon, le besoin de considération, la honte, la frustration, la solitude, la difficulté à choisir, le choc.

Symptômes d’apparition de l’eczéma

Facile à reconnaître, l’eczéma présente des symptômes très caractéristiques :
  • l’apparition de plaques rouges bien délimitées, sur certaines zones de la peau : l’eczéma nerveux peut se manifester au niveau du visage ou du cuir chevelu, sur les mains ou le cou, dans le pli des poignets, des genoux ou des coudes… ;
  • des irritations et des démangeaisons intenses (prurit) au niveau de ces plaques ;
  • des petites vésicules qui se rompent lorsqu’elles sont grattées, provoquant ensuite un suintement ;
  • une peau sèchedes croûtes et des squames ;
  • un épaississement et un assèchement de la peauune perte de pilositéun changement de pigmentation.

Chez le bébé, l’eczéma peut aussi se traduire par l’apparition de troubles du sommeil.

La maladie se manifeste sous forme de « poussées » d’eczéma, entrecoupées de périodes de rémission. La durée de chaque poussée est variable : elle dépend du type d’eczéma en cause, de ses facteurs déclencheurs et des traitements mis en place.

Éclairage métaphysique révélé par l’eczéma

Je n’ai pas appris à m’aimer et, comme je crains d’être blessé, je vis beaucoup en fonction de ce que les autres attendent de moi. J’ai peur d’être abandonné. Si j’ai de l’eczéma, j’ai déjà vécu une situation de séparation très intense, comme lors d’un déménagement, un changement de classe à l’école ou une dispute qui a amené à une séparation ultérieure.

Celle-ci peut même remonter au moment où j’étais dans le ventre de ma mère. J’ai eu par la suite beaucoup de difficulté à m’acclimater à mes nouvelles conditions de vie. Parfois, tout se passe au niveau du ressenti, car, vu de l’extérieur, il semble ne pas y avoir eu de grands changements. Je peux avoir senti mes valeurs bafouées et c’est comme si c’était mon être profond qui avait été rejeté. J’ai l’impression de n’avoir aucun pouvoir sur ma vie. J’aurais tendance à recréer des situations où je me sentirai séparé, particulièrement des gens que j’aime. L’eczéma « touchant » la peau, ce qui me manque, même inconsciemment, c’est le contact, le toucher de la personne avant la séparation, que j’ai maintenant perdu ou que je n’ai plus que rarement. Il me reste un deuil à faire. C’est donc ma peau qui faisait contact avec l’autre et ce contact m’ayant été retiré, ma peau exprime son besoin d’être touchée sous forme d’eczéma. Ma peau me dit que j’avais déjà été aimé, mais cela est du passé. L’eczéma me montre aussi que je vis une ambivalence face au toucher : j’en ai besoin même si cela me fait peur.

Si l’eczéma est généralisé, la séparation a été soudaine, totale et est arrivé plus tôt que prévu. C’est comme si ma peau envoyait un cri, un appel à l’aide. Par exemple, si j’ai de l’eczéma seulement dans les mains, je peux me demander si j’ai perdu un animal domestique dont j’étais très proche ; étant donné que je prenais cette animal dans mes mains, l’eczéma se retrouve à cet endroit en particulier. Je peux aussi vivre une situation où je suis frustré, car je m’en veux de ne pas agir ou de ne pas recevoir. S’il est aux coudes et aux genoux, l’eczéma manifeste un repli sur moi qui me contrarie. Cela m’amène à m’isoler, à me retirer et à me déprécier. Soit on m’oublie, soit je m’oublie constamment, mais à mon propre détriment. J’accorde beaucoup d’importance à ce que les gens peuvent penser de moi ou à la façon dont ils me perçoivent. L’image que je projette est très importante. J’éprouve de la difficulté à être moi. Ne pas savoir où me mène mon destin me crée beaucoup d’inquiétude ; l’anxiété me gagne alors. Je passe du désespoir à la révolte ou à la colère. Ce désespoir qui « mijote » va faire irruption par vague.

L’effervescence et l’impatience ce que je vis face à une situation que je veux régler s’expriment par ma peau qui bouillonne à l’extérieur de moi. Tous ces facteurs réunis m’amènent à vivre de la frustration, de l’irritation et beaucoup de chagrin. Mes émotions sont « à fleur de peau ».

Alors même que je cherche à plaire à tout le monde, j’omets de prendre en considération mes propres besoins ; tout cela afin de me faire aimer des autres. Je suis donc séparé d’une partie de moi. J’agis en fonction des attentes des autres au lieu de faire ce qui me plaît. Je rejette qui je suis. Je ne m’aime pas comme je suis ; donc, le fait que la peau, qui est apparente et que tous les gens peuvent voir, soit en mauvais état, voire même « laide », va confirmer dans le physique de quelle façon je me perçois intérieurement.

Plus je me rejette et plus j’attire des gens autour de moi par qui je vais avoir l’impression d’être rejeté; ma peur du rejet va se manifester ! Cela m’amène à « battre en retraite » et à me couper de la réalité extérieure quand ce que je veux, au fond de moi, c’est me rapprocher des gens.

Je peux aussi être « irrité » émotionnellement sans que j’en sois conscient. Je vais, avec l’eczéma ériger une barrière physique entre moi et les autres afin de me protéger et d’éviter de me sentir menacés ou blessé.

Toutefois, dans le cas d’un bébé, je vais développer une croûte de lait (dermite séborrhéique) parce que j’ai davantage besoin de chaleur humaine et de contact physique avec les gens que j’aime, spécialement à ma mère. Me sentant « isolé », je vais développer de l’eczéma afin de me rapprocher des autres. Je suis vulnérable au niveau de ma sensibilité. J’ai besoin d’amour et d’attention. Il est à noter que la plupart des eczémas apparaissent chez le nourrisson entre l’âge de deux et six mois. Or, C’est à cet âge que l’enfant prend conscience de son existence propre, séparé de sa mère. Le fait que cette « séparation » engendre de l’insécurité ou une peur fera apparaître l’eczéma.

Chez l’enfant, mon besoin d’être touché se manifeste avec celui d’avoir un contact peau sur peau (au sens propre du terme) avec une personne qui m’aime et non pas un contact ou il y aurait une couverture ou des vêtements qui empêcheraient ce contact physique. Je peux me sentir impuissant face « à toutes ces grandes personnes qui m’entourent ». Je me sens impuissant face à elles, étant vulnérable face à leurs réactions. Que je sois un adulte ou un enfant, cette croûte représente ce que je dois ignorer pour enfin devenir moi, c’est moi caché depuis si longtemps. Ma personnalité est emprisonnée et je me coupe de certaines parties de moi-même. Je préfère vivre d’une façon superficielle, me punissant en croyant que je ne mérite pas mieux.

Clés de la Libération

J’accepte de laisser aller certaines attitudes, certains schèmes mentaux afin de me détacher de mon passé et de me concentrer sur les actions à entreprendre afin de réaliser mon potentiel. J’ai à m’accepter tel que je suis et à m’aimer.

Ce que je ne me donne pas moi-même ne peut m’être donné telle est la loi de la réciprocité.

J’identifie donc mes besoins réels et j’agis en fonction de ceux-ci.

J’apprends à vivre pleinement l’instant présent, sachant que chaque geste que je fais aujourd’hui forme monde demain. J’avance dans la vie avec confiance. Ainsi, je fais peau neuve.

Extraits du livre « Le grand dictionnaire des malaises et des maladies » de Jacques Martel

Jean-Paul Thouny
Thérapeute énergéticien, formateur - Voiron (Isère) France
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